Chapitre 91

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Salut à tous,
Bonne lecture ;)

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La nuit avait été compliquée pour le couple. Lenie n'avait trouvé aucun répit, son mal-être s'étirant jusqu'au petit matin. Plusieurs fois, elle avait dû se lever, cherchant refuge près de la fenêtre, où l'air frais semblait lui offrir un court moment d'apaisement. Helena, veillant sur elle, l'avait accompagnée à chaque fois, la soutenant en silence, d'un geste ou d'un mot doux, sa présence apaisant un peu l'anxiété de Lenie.

Quand le matin se leva enfin, Lenie, épuisée, préféra rester au lit, ne se sentant pas la force de descendre affronter la journée, encore moins de croiser sa belle-mère avec une si mauvaise mine. Helena respecta son choix et descendit seule, ses traits fatigués trahissant les heures difficiles de la nuit.

Brigitte était déjà debout et prête à partir pour sa journée. En voyant Helena arriver seule, elle fronça légèrement les sourcils, une pointe d'inquiétude dans le regard.

« Lenie dort encore ? » demanda-t-elle doucement, observant sa fille qui se dirigeait vers la cafetière.

« Oui, elle est très fatiguée ces temps-ci, » répondit Helena en se servant un café, ses mouvements un peu plus lents que d'habitude.

Brigitte hocha la tête avec compréhension, mais son regard s'arrêta sur la tasse dans les mains de sa fille. « Tu es sûre pour le café ? » lança-t-elle avec un sourire complice, sa voix empreinte d'un ton presque taquin.

Helena leva les yeux au ciel en soupirant légèrement, un sourire amusé sur les lèvres. « Oui, maman, je suis sûre, » répondit-elle en prenant place sur une chaise en face de Brigitte.

Sa mère la dévisagea avec une tendresse mêlée d'une curiosité mal dissimulée. « Tu ne comptes vraiment rien me dire pour la semaine prochaine ? » demanda-t-elle en se levant pour déposer sa tasse dans l'évier.

Helena rit doucement, secouant la tête. « Rien, maman. Surprise jusqu'au dernier moment. » Elle se leva légèrement sur sa chaise pour déposer un baiser sur la joue de sa mère, une manière de la taquiner tout en affirmant son silence.

Brigitte soupira d'un air faussement résigné avant de s'approcher pour embrasser le front de sa fille. « Très bien, très bien... Mais je finirai par savoir, tu me connais, » dit-elle avec un sourire avant de reprendre son sac.

Alors qu'elle vérifiait une dernière fois son contenu, elle se tourna vers Helena. « J'ai rendez-vous chez le coiffeur ce matin, puis je passerai faire des courses. Tu as besoin de quelque chose en particulier ? » demanda-t-elle, son ton redevenant pratique et attentif.

Helena réfléchit un instant avant de secouer doucement la tête. « Non, ça devrait aller, mais merci. »

Brigitte sourit, ajustant l'anse de son sac sur son épaule. « D'accord, alors repose-toi un peu quand même. Et dis à Lenie de ne pas trop s'inquiéter, tout finit par passer, » ajouta-t-elle avant de lui adresser un dernier regard bienveillant et de sortir.

Helena resta un moment seule dans la cuisine, observant le vide avec sa tasse entre les mains. Ses pensées dérivèrent vers Lenie, espérant que la journée serait plus douce pour elle après cette nuit éprouvante.

Helena monta les escaliers, un verre d'eau dans une main et une cracotte dans l'autre, espérant convaincre Lenie de grignoter un peu malgré sa fatigue. En arrivant dans leur chambre, elle fut surprise de ne pas la trouver là.

« Lenie ? » appela-t-elle doucement, scrutant la pièce.

Une réponse faible, presque inaudible, lui parvint depuis la salle de bain. Aussitôt, son cœur accéléra, une inquiétude instinctive la gagnant. Elle se dirigea rapidement vers la salle de bain, poussant la porte pour découvrir Lenie debout, vacillante, en t-shirt et culotte, un mouchoir dans les mains, légèrement teinté de rouge.

Les vacances (Helenie) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant