Entre Ambitions Et Désirs

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Salut ! Trop contente de vous poster un chapitre ce soir, je pensais le poster que demain mais je n'ai pas eu cours grâce à la neige qui est tombé hier donc j'ai eu un peu de temps pour écrire (je viens de le finir en rentranta 1h du mat d'un repas de famille je suis éclaté) ! Je suis désolé de ralentir autant l'écriture mais les cours, les devoirs et le sport me prennent beaucoup de temps.

Le chapitre de ce soir évoque des violences (je préfère prévenir pour les personne sensible au cas où 😉 mais rien de "trop" violent non plus)

Pour ce chapitre j'ai choisi 2 musiques, le changement ce fera quand vous verrez : 🎶. Bonne lecture 🤭💕

Song : Pistol - Cigarette after sex / Unfair - The Neighbourhood

Jordan :

J'arrive devant les portes du Cugé, habillé élégamment, avec un petit détail supplémentaire qui me plaît beaucoup : la cravate de Gabriel. Elle est bleu foncé à pois blancs.

J'entre dans le Cugé, le sourire aux lèvres. Je croise quelques collègues que je salue. Ils sont souriants et me félicitent pour ma victoire. Un sentiment de fierté m'envahit, l'impression d'avoir enfin réussi quelque chose ! Après avoir essuyé les postes les plus bas, j'étais enfin parvenu à atteindre les plus hauts. Je vis Marine, que je me précipitai d'aller saluer, tout en m'excusant pour mon retard.

— Bonjour Marine ! Je suis désolé pour mon retard. Je suis rentré tard hier : JP a voulu qu'on aille en boîte de nuit, et j'avoue ne pas avoir pensé à mettre mon réveil en rentrant !

— Ne t'en fais pas, Jordan ! Tant que tu es là pour les interviews, c'est le principal. Après tout, ça reste ta victoire : c'est normal de vouloir la célébrer ! Va vite au maquillage, les journalistes t'attendent ! me dit-elle, le sourire aux lèvres.

Je rentre dans la salle de réunion du Cugé. Une horde de journalistes m'attend. Je les salue, m'excuse pour mon retard, et ouvre l'interview.

— Monsieur Bardella, êtes-vous surpris de ces résultats, comparés aux sondages précédents ?
— Monsieur Jordan Bardella, allez-vous envisager une entente avec le président ou rester sur vos positions ?

Les questions fusent, visant le ministère, mes relations avec le président, les projets de loi futurs, puis viennent des questions plus personnelles.

— Allez-vous exposer davantage votre vie privée, présenter la personne avec qui vous vivez, si elle existe ? Quels sont vos projets futurs ?

Je répondis :
— Il est vrai que, quand on devient une personne publique, tout le monde pense tout savoir sur nous. Ça a déjà été le cas avec mes anciennes compagnes, mes copines... Certaines ont été traquées et suivies par les journalistes. Je ne sais pas si la personne avec qui je vis souhaiterait ou accepterait d'être exposée et de subir les critiques ou autres désagréments qui en découlent. Si cela devait arriver, ce serait une décision commune, car tout le monde a droit à sa vie privée et à sa tranquillité. Comme on dit : vivons heureux, vivons cachés. Je ferai tout pour la protéger, ainsi que notre amour, de ce monde si cruel et des journalistes.
J'aimerais d'ailleurs lui passer un message : "Je sais que tout le monde nous regarde sans doute, mon amour. Je veux juste te dire que je t'aime."

En disant cette phrase, je venais d'annoncer à la France entière que j'étais en couple. Je regrettai un instant ce que je venais de faire, sachant que cela allait faire beaucoup parler, et puis, merde ! J'ai envie de dire qui j'aime et de ne pas tout cacher !

Je vis le regard de Marine changer quand elle m'entendit parler d'amour. Son expression se modifia brusquement, comme si elle était surprise. Il est vrai que nous sommes très proches, mais le privé reste privé.

— Et votre famille, Monsieur Bardella ? Est-elle fière de vous ?

🎶

Je n'ai pas beaucoup de famille. Seulement mes parents et quelques cousins éloignés à qui je ne parle que lors de grandes occasions. Mes parents, justement... Je me demanderai toujours comment ils ont fini ensemble : mon père, grande brute, mauvais, violent, malsain, face à ma mère, une femme douce, attentionnée, si saine. Elle a été ma bouée de secours durant toute mon enfance. Elle subissait ses coups, ses insultes, sa violence, tout comme moi, mais gardait le sourire. Elle disait qu'elle ne pouvait pas en vouloir à mon père pour la simple raison qu'il lui avait donné un fils.

Je me souviens de ce jour où elle avait voulu me défendre alors que mon père me frappait à coups de ceinture, de poings et de pieds. Criant à la mort, je le suppliais d'arrêter. Dans la petite chambre au fond du couloir, j'étais enfermé avec lui. Les larmes coulaient sans cesse. J'essayais de cacher la douleur des coups, mais je criais pour calmer cette souffrance. Ces coups étaient "mérités" pour une mauvaise note. Je me souviens être rentré de l'école, sachant ce qui m'attendait. J'avais essayé tant bien que mal de cacher cette note qu'il avait fini par découvrir. La rage, l'alcool et le tabac : le triangle infernal. Cela l'avait mis hors de lui, et j'en avais subi les conséquences. Ma mère était intervenue en essayant de me protéger, mais elle avait aussi pris des coups. Je la revois dans le coin de la pièce, mon père la frappant à coups de pied et l'insultant.

— Pourquoi n'es-tu pas parti avec ta mère ? m'avait demandé Gabriel lorsque je lui avais confié mon passé.
— C'est un pervers manipulateur. Tout ce qu'il touche, il le détruit. Il savait comment nous rendre dépendants de lui. Et l'amour... Même face à la violence, l'amour peut subsister.

Je n'ai reçu aucune nouvelle de mes parents suite aux élections. Mon père était sans doute trop fier ou trop mal pour me féliciter après m'avoir tant critiqué, mais je n'allais pas raconter ça à la radio. Je partage ma vie privée, mais les histoires de famille restent en famille.

— Oui, oui ! Mes parents sont très fiers de me voir réussir. Ils ont été très inquiets face à mon parcours, mais aujourd'hui, ils sont très fiers de moi et m'encouragent beaucoup ! dis-je, un sourire aux lèvres.

J'ai pris la décision de mentir. Et alors ? Qui le saura ? Et à quoi cela servirait-il de dire la vérité ? À part faire parler et donner une opportunité à mes ennemis de m'abattre encore plus. Le mensonge est parfois la meilleure solution.