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Song : softcore de the neighbourhood

Gabriel :

Je suis arrivé à l'antenne où doit se dérouler le débat. À peine sorti de la voiture, une horde de journalistes se précipite vers moi, les questions fusent de toutes parts. Je choisis de les ignorer, déterminé à préserver ma concentration. Je leur accorde néanmoins un sourire de circonstance pour les photographes, puis je me dirige d'un pas ferme vers l'entrée du bâtiment.

À l'intérieur, je salue brièvement l'équipe technique et les présentateurs du débat, avant de me rendre directement à ma loge pour me préparer et retrouver Solène. En chemin, dans un couloir, je reconnais la silhouette de Jordan. Je m'approche et lui tends la main en signe de salut.

"Bonsoir, Monsieur Bardella ! Prêt pour ce débat ?" dis-je avec un sourire cordial.

"Bonsoir, Monsieur Attal," réplique-t-il d'un ton glacial, sans même daigner serrer ma main. Son attitude me prend de court, me laissant un instant abasourdi. Une question commence alors à me tarauder : avait-il été sincère lorsque nous avions sympathisé lors de ce congrès, ou n'était-ce qu'une stratégie pour mieux me cerner et me surpasser ?

Je poursuis mon chemin, mais ce geste me reste en tête. Était-ce un simple signe de stress ou une manœuvre délibérée pour me déstabiliser ? Je sens une tension monter en moi, mais je décide de la mettre de côté. Ce n'est pas le moment de me laisser envahir par le doute. Le débat qui m'attend est bien plus important que cette étrange froideur.

En arrivant à ma loge, je trouve Solène, déjà en train de préparer les derniers détails. Son sourire rassurant et son énergie me rappellent pourquoi je suis ici. Il est temps de se concentrer sur l'essentiel. Les hostilités ne font que commencer, et je dois être prêt à affronter tout ce qui viendra, sans me laisser distraire par les jeux d'esprit de Jordan.

Le débat commence et s'intensifie, les échanges deviennent vifs entre mes opposants et moi.

Après avoir abordé plusieurs thèmes, celui de l'homophobie est soulevé. C'est un sujet qui me touche profondément, car il a marqué mon adolescence et ma vie de jeune adulte.

"L'homophobie, je l'ai vécue, je la vis. La chance que j'ai, c'est qu'aujourd'hui, je suis très bien entouré et je me suis blindé quelque part "

"Il y a peut-être des familles qui nous regardent ce soir. Parmi elles, il y a peut-être un jeune qui n'ose pas révéler son homosexualité, par crainte des représailles à l'école ou même au sein de sa propre famille."

"Dans la société que je défendrai sans relâche, chaque Français aura sa place, peu importe son origine, son genre, ou son orientation sexuelle," dis-je avec détermination.

Entre Ambitions Et Désirs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant