C'est un kidnapping ?

12 1 0
                                    

Pdv Julie

Je me trouvais dans ma chambre, les rideaux tirés, la lumière tamisée par la fin de l'après-midi. La musique résonnait fort dans l'air, un mélange de rythmes hypnotiques qui me faisaient perdre la notion du temps. Je m’étais lancée dans une danse, mes bras et mes jambes se mouvaient au rythme, et chaque geste semblait m'échapper à chaque battement de la musique. Je fermais les yeux, laissant mes pieds suivre le sol, le corps guidé par la mélodie, oubliant presque où je me trouvais. L’espace était mien, et j’étais seule, dans ma bulle.

C'est alors que j’aperçois un bruit, un léger froissement derrière moi. Mais plongée dans la danse, je n'y fais pas attention. Mon esprit était ailleurs, la danse me portait, me libérait. Je tournais une fois, deux fois, et encore une fois, quand soudain, j'entendis un craquement distinct, comme si quelqu'un était en train de passer par ma fenêtre. Cette fois-ci, je m'arrêtais enfin, figée, mon cœur battant la chamade. Je jetai un regard furtif vers la fenêtre. Un homme cagoulé se tenait là, dans l'ombre, tout juste entré par l’ouverture.

Je sursautai, l’air figé dans un mélange de surprise et de peur. Mais, contre toute attente, je ne hurlais pas. Mon corps restait immobile, les bras toujours tendus, comme si le temps s’était suspendu dans cette fraction de seconde où je réalisais ce qui venait de se produire.

Il s’approcha sans bruit, et dans un éclair de panique, je m’apprêtais à crier, mais avant que le son ne puisse sortir de ma bouche, il me saisit fermement par les bras.

Je me figeai sous la pression de sa prise, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine. C’était un homme qui me rattrapait, et tout ce que je pouvais percevoir de lui était sa silhouette imposante et sa cagoule qui dissimulait son visage. Le cri que je m'apprêtais à laisser échapper se coinça dans ma gorge. Et puis, à ma grande surprise, il posa un doigt sur ses lèvres.

-Chut, souffla-t-il doucement, presque comme une caresse.

Le temps sembla s’étirer alors, et dans un mélange de confusion et de terreur, je n’arrivais même pas à bouger. Mais l’homme sembla apaiser ma panique d'un simple geste. Il recula légèrement, et dans un mouvement fluide, il ôta sa cagoule.

À cet instant, mon esprit s’arrêta, un choc profond  traversa. Les traits familiers qui se dessinaient sous le masque ne me sont pas inconnus. C'était…Alex. Le même Alex que je croisais presque tous les jours à l'université, le même que je regardais discrètement en rêvant. Mais comment… Pourquoi était-il là, chez moi, dans ma chambre, et surtout, pourquoi était-il cagoulé ?
Je restai là, incapable de formuler une seule parole. Mon regard était suspendu sur son visage, il était exactement comme dans mes pensées, mais aussi différent, comme si le monde entier avait basculé en l’espace de quelques secondes. Une dizaine de secondes passèrent, où je peinais à assimiler la situation.

Finalement, il prit une profonde inspiration, comme pour me rassurer.

-Je suis désolé,  je ne voulais pas te faire peur. Il marque une pause, et un léger sourire se dessine sur ses lèvres.
-Je t’ai vu danser, et tu danses super bien. Dit-il en me faisant un clin d’oeil.

Je clignai des yeux, mes pensées étaient embrouillées. Alex ou Mr.Thomas, fin bref me disait qu’il m’avait observée en train de danser ? Non, ça n’avait aucun sens. Je n’arrivais pas à saisir. Pourquoi ? Pourquoi ici, chez moi, et surtout dans cette situation si étrange ? Mais une question plus urgente s’échappa malgré tout de ma bouche, avant que je ne puisse me retenir :

- Pourquoi étais-tu caché comme ça ?

Il baissa les yeux, presque gêné, et soupira légèrement.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Dec 13 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Apryl au cœur de la mafia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant