Miss Romano

Chapitre 50

Camélia marchait dans les couloirs, tête baissée, essayant tout de même de ne pas paraître suspecte.
Même si c'était compliqué.
Ici tout le monde était bronzé, et elle était blanche comme du linge.
Et surtout, elle ne savait pas où aller et avancer à l'aveugle.

Tous les couloirs se ressemblaient. Elle avait l'impression de tourner en rond comme dans un labyrinthe.
Du gris, des hommes en costumes qui passaient, parfois...

Elle devenait de moins en moins sûre d'elle et était persuadée qu'elle allait se faire attraper, mais elle ne pouvait pas reculer maintenant. Pas après avoir fait tout ça.

Au coin d'un couloir, alors qu'elle allait tourner, pour la 50eme fois, elle senti un bras l'attraper et la traîner de force dans une salle sombre et exiguë, comme un cagibi.

Putain.

Elle essaya de se débattre, mais quelqun la plaqua au mur avec une main sur sa bouche et l'autre sur son diaphragme, comme pour lui couper le souffle momentanément.

- du calme je vais pas t'égorger dio mio...

La blonde reconnut cette voix.
Elle arrêta alors de bouger et distingua dans la pénombre le visage de...

- Giulia?

- Prescott. Je dois avouer que c'est plutôt malin le coup des fringues mais désolée de te le dire tu tournais en rond t'allais pas tarder à te faire choper. On vous apprend pas à vous repérer en Amérique?

- j'aimerais bien t'y voir. Quesque tu veux ?

- plutôt culotté de ta part comme question. Tu crois pas?

- je suis peut-être pas en bonne posture mais j'ai jamais laissé personne me marcher dessus. Je te repose la question, quesque tu veux? Pourquoi t'a pas lancé l'alerte quand tu m'as vue?

La brune souffla, agacée de son insolence quand elle ne pesait même pas la moitié du poids des gardes qui étaient ici.
Elle était vraiment inconsciente.

- ...j'ai une dette envers Serena.

La blonde fronça ses sourcils.

- une dette?

- elle... à sauvé ma sœur de la noyade quand on était gamines. C'est la seule raison pour laquelle j'accepte de te donner une chance de pas crever.

Biensur qu'elle avait sauvé une enfant de la noyade c'est adriana... si ce côté bon samaritain et optimiste était parfois agaçant, elle le remerciait maintenant. Ça lui était utile pour une fois.

Camélia hésita cependant. Elle ne lui fesait vraiment pas confiance.
...mais elle savait aussi qu'elle n'irait pas loin toute seule dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas du tout.

- très bien... quesqu'on fait du coup selon toi?

- on est dans la partie sud ouest. Tu dois sortir par la partie nord est.

- Super...

Elle avait tout à traverser en gros. Facile...

- il va falloir que tu mémorises le chemin sinon je pourrais plus rien pour toi.

- ok. Et pourquoi tu me donnerai pas ton téléphone pour envoyer un message aux bureaux ?

- parce que rien ne passe ici. Même pour nous.

Putain.

Giulia reprit donc ses explications.

- je vais t'accompagner jusqu'à une porte rouge. Ce sera à mi chemin. Si on t'arrête tu dis que tu est une nouvelle recrue et que tu dois aller porter cette lettre au bureau. C'est la lettre pré préparée de menace pour que le chef aie Romélia. C'est la couverture parfaite tu n'aurais pas pu la trouver de toi même.