Un petit bout de moi...

Dear Astrid.

Un vent d'amour m'a fait perdre la tête.

«Astrid,
je sais que ça fait cliché, que je suis une personne, un humain parmi tant d'autres et que je ne devrais pas t'écrire, mais c'est plus fort que moi.
Je n'arrive pas à me contrôler et il y a une conversation qui me revient en tête, qui reste là en boucle sans jamais me quitter.

C'était il y a trois mois, rappelle-toi, tu baissais les bras, et je t'aidais comme je le pouvais à remonter la pente, je m'en rappellerai toujours.
Je me rappellerai toujours de t'es yeux brillants, tu me croyais quand je te disais que je t'aimais, je sais qu'au plus profond de toi, tu y croyais.

Et tu avais raison, car je t'aime encore.
Que je t'aime tous les jours, même les mauvais, même ceux de pluie, de tristesse et de disputes.
Je t'aime comme Roméo et Juliette, si ce n'est plus.

Seulement, voilà, dans cette conversation, tu me disais encore une fois que tu en avais marre, que tu voulais que tout cela cesse. Je te répondais bientôt. Tu me disais que bientôt était un certain et que ce sera peut-être trop tard.

Le temps a eu raison de toi puisqu'il t'a enlevé à la vie. Le temps s'est joué de nous comme on a pu jouer avec lui autrefois, toi et moi.
Mais je sais pertinemment que ce n'est pas lui qui a tout brisé en moi en t'arrachant de force. Ce n'est pas lui non, c'est ce bateau sur lequel tu naviguais lors de cette tempête. C'est ce petit voilier convivial sur lequel tu aimais tant te rendre.

Et depuis plus de nouvelles de toi, aucunes traces. Où es-tu ? Es-tu encore présente seulement ? Je n'ai pas la force d'abandonner les recherches, je n'ai pas le courage de me dire que tu ne reviendras pas.

Alors j'attends. Sur cette même place qu'il y a trois mois, j'y passe mes jours comme mes nuits. Qu'il pleuve, qui vente, qu'il neige, je m'en contrefous. La seule chose qui m'importe c'est que tu revienne, que tu ne me laisse plus jamais seul contre tous, car tu sais trop bien que sans toi j'ai plus personne puisque personne ne nous a jamais aimés.

J'attends parce que j'ai espoir.
J'attends parce que tu représentes tout ce que je rêvais d'avoir et on s'est aimé d'un amour si fort, si beau que je continuerai à t'aimer toute ma vie.

Même si tu n'es plus là, Astrid. »