This is My City - Cassie
- Monsieur, vous avez l'heure ?
- Il est bientôt deux heures.
- Et on est en quelle année ?
- 2015... Vous allez bien ? Dit-il avec hésitation.
- Mais... Mais ce matin, il, il était... Onze heures, et on était en 1996 !
- Vous êtes sûr de... Vous avez besoin d'appeler quelqu'un ?
- Oui s'il vous plaît.
Je pris le téléphone désemparée, et complètement perdue. Je tapais un numéro les mains fébriles, en pleurs. Une voix répondit.
- Allô... Maman ?
- Chérie, pourquoi me téléphones-tu ?
- Tu ne m'avais pas dit qu'on était en 2015.
- Oh non... Chérie, rentre à l'asile, il est tard, tu devrais être dans ta chambre.
Je raccrochais, et rendis à ce pauvre monsieur complètement paniqué son téléphone, je crois que le mot " asile " l'avait effrayé. Je lui souris et partie. J'étais pieds-nus, dans les rues de Paris, et les gens m'observaient nerveusement. Mes yeux avaient pleuré toute la soirée, je n'avais aucune idée d'où j'étais.
Mais malgré la situation, je souriais. D'une telle façon que les humains, s'arrêtaient pour admirer un rayonnement apparemment si rare.
Le passé m'avait rattrapée, dans cette brume funeste, je voyais la vie telle que les infirmières n'avaient jamais voulu me parler. Elles étaient gentilles, oui, mais quelque fois, je crois qu'elles avaient peur. Peur de la vie. Je les écoutais bien plus, qu'elles devaient le faire pour moi, et c'était si triste. Leur monde, leur quotidien, je ne dis pas que le mien était mieux, mais moi je n'en n'avait pas conscience.
Je suis folle, diagnostique ? Schizophrénie. Quelque fois, j'aimerais dire ou faire une chose, mais les autres voix à l'intérieur de moi m'en empêchent. Mais aujourd'hui, je savais tout, on était bien en 2015, il était bien deux heures de la nuit, et les étoiles pouvaient bien briller, j'étais réveillée.
Après avoir erré toute la nuit dans les rues de Paris, je dois avouer qu'elles sont plutôt tristes. Pour moi les allées, ou les avenues, ont un cœur. Leurs sourires donnent à la ville sa beauté. Et comment dire de Paris que c'est une belle capitale, si les rues pleurent ?
Mes pas s'essoufflés et je rentrais à l'asile, le cœur lourd.
À mon arrivée, les infirmières étaient folles d'inquiétude, elles ont tourné autour de moi pendant un bon quart d'heure, pour dire enfin :
- Où étais-tu ? Cria l'une d'entre elles.
- Je ne sais pas.
- Qu'elle heure est-il ?
- Onze heures.
- Et en quelle année sommes-nous ?
- 1996.
Je suis folle, diagnostique ? Schizophrénie.
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Un petit bout de moi...
RandomJe ne dirais pas que je suis barge, Dingue, où que j'ai besoin d'un psy, mais... * Attendez on me dit que je dois enlevez la négation. * Capharnaüm de mots, de pensées, de textes. Bonne Lecture ! du moins si vous lisez.