« Je n'ai nulle part où aller.
C'est ça, allons nul part. Prendre une route qui ne mène à rien, marcher coûte que coûte. Aller tout droit.
Allons au bout du monde. Sans Terre, sans Ciel.
Allons partout pour finir nul part, fuyons!
Réfugions-nous dans le vide encombré, dans la contradiction d'un monde de lois. Dans le paradoxe d'une vie.
Dans notre monde, notre monde à nous? Un monde anti-cons, anticonstitutionnellement.
Mais nous sommes tous cons.
Partons alors dans un monde qui nous plait; oui, notre monde à nous. Un monde à part. Au milieu de la folie, de l'iraison, de fleurs, des cascades de colère et de tranquilité. Partons voir l'invisible, écouter le silence, faire l'impossible. Parlons de ce qui ne se dit pas et touchons l'intouchable.
Je te suis.
Guide moi belle inconnue. Guide-moi et fuyons loin de tout.
Fuyons mais n'oublions rien. N'oublions pas d'où nous venons; car les souvenirs sont indispensables.
Et j'ai peur de l'oubli. Pas d'être oubliée, mais d'oublier.
J'ai peur d'oublier chaque moment de ma vie passée. Et pourtant ils me reviennent en mémoire, me plaisent ou me déplaisent. Me font rire ou pleurer, m'effraient.
Peur d'oublier qui nous sommes, d'où nous venons, pourquoi nous sommes là. Peur d'oublier l'inoubliable.
Guide-moi au-delà des montagnes et des plages. Guide-moi dans un pays inexistant où nous construirons un monde. Notre monde? Un monde idiot sans idiotie? Juste notre bêtise, celle qui est indispensable à la vie?
Nos jambes se lancent et nos esprits s'élancent, partons, rêvons.
Rêvons de l'inespérable. Rêvons de l'improbable. Dormons sous les étoiles éteintes à côté du Soleil, rions au clair de la lune au chant des oiseau. Un monde à l'envers. Qu'en dis-tu?
Mais accompagne moi, je me sens si seule.
Soyons bêtes et mélangeons nos folies, la stupidité effraie seulement les raisonnables: nous n'en sommes pas.
Nous n'oublierons rien. Nos vies passées construisent nos futurs.
Notre monde. Joli concept, tu ne trouves pas?
N'ayons peur de rien, ou bien de tout?
Ayons confiance en tout, ou bien en rien?
Folies passagères devenant éternelles. Devant l'impossible elles s'enlacent et s'emmêlent pour mieux s'unir.
Soyons irraisonnées. Irraisonnables à en effrayer les imbéciles.
Et le futur me fait peur. Le futur construit sur un passé un peu bancal. Les vagues sont trop fortes, mon bateau tangue trop. Je vais tomber.
Un mode à l'envers, oh oui! Nos esprits tordus ont besoin d'un monde à leur image.
Mais quelle image pouvons nous leur donner? L'image de l'iraison raisonnée? L'image d'un paradoxe outre mesure?
Je veux aimer! Aimer tout ce qui passe, tout ce qui va!
Nos folies éternelles qui nous emmènent au delà des monts les plus hauts, nos folies éternelles, bon dieu que je les aime!
Peur? Peur du futur? Le futur est proche: le futur est là. Chaque seconde est un futur et moi je cours dans ses bras.
Soyons des paradoxes! Paradoxes fous à l'image de deux folles un peu trop intelligentes et trop seules pour vivre ailleurs.
Je veux adorer. Adorer les moindres petites choses. Les fleurs, les feuilles des arbres, les larmes sur nos joues. Adorer la vie et adorer la mort. Adorer la peur pour mieux la combattre. Aides-moi.
J'écris dans le futur. Le futur passe mais son rythme sonne faux à mes tympans. Comme un métronome mal réglés. Je cours dans ses bras mais je le repousse lorsqu'il est là. J'ai peur qu'il ne me fasse oublier. Oublier le passé. Le futur est beau, mais le mien est comme un château construit sur la mer. Il vacille. Je n'aime pas les manèges à sensations, ma vie en est un. Je veux que quelqu'un me protège. Je veux l'improbable.
Mais la folie est abstraite. Soyons le Chapelier Fou d'Alice, soyons E=M6, soyons le tout d'u. Rien. Vivons partout où il n'est pas possible. Au-delà des frontières de notre imaginaire.
Alors je te protégerai! Je suis là pour aimer, je suis là pour t'aimer et je continuerai le jour, la nuit, et même après.
Soyons Alice, le lapin, soyons James Bond, soyons ce que nous désirons être à l'instant où nous le voulons.
Vivons partout; vivons debout; rions de tout.
Au delà des frontières de la Terre elle même, puisse notre imaginaire nous y emporter.
Ne te lasse pas de me protéger. Et je te ferai des promesses. Les plus grandes et les plus irréalisables. Car il faut rêver. Il faut rêver tant qu'on le peux.
Soyons la mythologie, soyons les princesses les plus étranges. Créons-nous une légende inviolable, un lien imbrisable. Le lien du rêve et de l'intelligence.
Nous sommes hors-normes, tels des robots détraqués. Alors défions les loi. Qu'est-ce que tu en dis? Prenons un fusil et détruisons le mal, détruisons la terre qui ne nous plait pas. Enfuyons-nous au-dessus de l'espace. Rejoignons les martiens ou même Buzz l'Éclair. Qu'importe? C'est notre imaginaire, notre vie sans frontière.
Des robots détraqués? Non. Des femmes détraquées, des Hommes détraqués. J'aime défier la loi. Les lois. Les hommes, les autres. Détruisons tous et partons! Plus rien ne me retient ici, si? Enfin... Non. Je veux voyager, partir, voir, comprendre, savoir et aimer.
Ce monde n'est plus le mien.
Nous ne sommes plus humains. Ils nous le font comprendre. Nous sommes autres. Classé dans les déclassés. Nous devons fuir pour nous reconstruire.
Alors défions les lois ensemble. J'ai le fusil tu prends la bombe. Faisons exploser ce monde immonde.
Si. Il te retient. Elle te retient. Qui? Je n'en sais rien. Mais si tu pars emmène-moi. Je me sens moins seule avec toi, deux filles détraquées loin du monde.
Apprenons. Apprenons ce que nous ignorons. Ou restons dans l'ignorance? Peut-être est-ce préférable? On dit que le savoir fait peur...mais je refuse d'avoir peur. Je veux apprendre les mots qui n'existent pas encore, et voir les choses les plus belles.
Ce monde n'est pas le notre et ne l'a jamais été. Tout lâcher pour tout recommencer? Recommencer quoi? Où?
Retiens-toi à quelque chose. J'irai chercher de l'aide. Personne ne nous comprends. Tiens bon. »
J'ai aimé parler ainsi avec toi. Voyager. Oui, voyager. Je suis une rêveuse qui aime s'évader, malgré toutes ces questions qui la hantent. Merci.
Et j'aurais aimé parler plus longtemps, courir plus longtemps, vivre encore un peu plus fort, un peu plus intensément.
Je te remercie.
Et j'aime vivre par les mots.
Discussion avec Un Démon au Paradis.
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Un petit bout de moi...
RandomJe ne dirais pas que je suis barge, Dingue, où que j'ai besoin d'un psy, mais... * Attendez on me dit que je dois enlevez la négation. * Capharnaüm de mots, de pensées, de textes. Bonne Lecture ! du moins si vous lisez.