CHAPITRE 5 : Au commencement...

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Quand nous entrons dans la maison, je suis très surpris de découvrir à ma gauche un grand salon très bien éclairé, une déco très moderne, un canapé en cuir blanc, des murs peints de la même couleur et de nombreux meubles récents.

Je dois dire que vu de l'extérieur, je m'attendais à trouver une maison éclairée par des bougies, de vieux meubles en bois, et tout le tintouin façon maison de vieille sorcière du 18esiècle.

- Bonjour John.

Je sursaute et un petit cri anéantissant toute trace de virilité m'échappe.

Un vieux monsieur chauve à la longue barbe blanche et en tunique blanche était soudainement apparu à ma droite, là ou se trouve la cuisine. J'en déduis que c'est le sage.

Cliché.

Cela aurait été encore plus cliché si celui-ci avait 1m45, taille Yoda, mais il devait frôler facilement les 2 mètres et se tenait très droit malgré son âge trahit par ses rides.

- Je vois à la taille et la couleur de ton nez qu'Eléanore ne t'a a pas ménagé. Asseyez vous sur le canapé, nous allons nous occuper de tout ça autours d'une bonne tasse de café et d'une tranche de pain perdu, veux-tu ?

En effet, j'avais oublié mon nez qui me faisait maintenant atrocement mal.

Comme toute réponse j'imitais Eléanore qui s'était posée sur le canapé, un silence gênant s'installa entre nous deux pendant que le sage était dans la cuisine.

- Désolée pour... heuu... pour le nez.

Je hochais timidement la tête comme signe d'acceptation de ses excuses quand le sage arriva avec un plateau comportant 3 tasses de café et une assiette dont l'odeur trahissait le contenu.

Puis il prit une serviette chaude qu'il posa sur mon nez.

- Ca va faire mal.

Et d'un coup sec il poussa mon nez dans son axe naturel. En temps normal, j'aurais hurlé sous la douleur mais je serrai les dents afin de garder le peu de dignité qu'il me restait.

Je sentais le sang couler et le tissu chaud s'en imbiber pendant que le sage prenait la parole.

- Je suppose qu'Eléanore t'a tout expliqué ?

- Non, j'ai rien pu dire, on a eu quelques petits... Contretemps.

Je préférais me taire de peur que si je parle,  il ne sorte que des sanglots de douleur... Je suis peut être un peu douillet mais ça fait sacrément mal un nez cassé !

- Je vais donc devoir tout te dire. Cela pourra te sembler étrange voir fou, mais c'est la stricte vérité et je comprendrais que tu aies besoin de temps pour l'intégrer. Je vais commencer par le commencement.

Le sage semblait réfléchir à comment commencer son histoire et il se lança.

- Tout d'abord, mon nom est Aaron, j'ai 106 ans, je suis un fils de la lumière, chasseur de ténèbres. En fait, avant la création du monde, tout était ténèbres. Il n'y avait point de lumière et c'est dans cet état que les premiers êtres sont nés. Ce sont les enfants des ténèbres. Mais plus tard, avec ce que les humains appellent le « big bang », la lumière est née et elle a fait ses propres créations. C'est ainsi depuis la nuit des temps, le bien et le mal, le ying et le yang, les ténèbres et la lumières, tous désignent la même chose. Et aujourd'hui cela perdure encore bien qu'un nouveau genre soit né avec la vie, nous l'appelons l'ordinaire. L'ordinaire désigne tous les êtres qui n'appartiennent ni aux ténèbres ni à la lumière, cela englobe les humains par exemple. Tu n'appartiens pas au monde de l'ordinaire, John. Tu es un fils de la lumière. Mais puisqu'elle est arrivée après, la lumière attire les ténèbres et les créatures de l'ombre souhaitent nous anéantir dans le but de retrouver leur suprématie perdue. Cependant, si tu es ici John, c'est parce que tu n'es pas un être de lumière comme les autres qui peuvent vivre sans même se rendre compte qu'ils appartiennent à un autre monde, tu es un élu de la lumière, tu es un chasseur de ténèbres, tout comme Eléanore et moi. C'est pour ça que tu as pu faire jaillir de la lumière céleste de tes doigts, tu possède un pouvoir et nous te proposons de t'apprendre à le contrôler et chasser avec nous. 

- Chasser ? - Demandais-je la bouche pleine de pain perdu -

Ce fut Eléanore qui me répondit

- Oui, chasser des créatures des ténèbres, comme les deux vampires en voiture.

- D'ailleurs, pourquoi ils n'ont pas pu continuer ?

- J'ai mis en place une barrière de lumière tout autours de la maison - dit Aaron - Ils ne peuvent donc pas pénétrer ici.

- Et mon travail ? Je veux dire, dans le vrai monde.

- De un, le vrai monde c'est celui que l'on te décrit, de deux, nous te donneront les fonds nécessaires pour continuer à vivre bien si c'est cela qui t'inquiète - Rétorqua Eléanore -

- Et pourquoi maintenant ? Pourquoi aucune créature ne m'a jamais attaqué avant ?

- C'est parce que ton pouvoir est sorti aujourd'hui. Quand tu as fait jaillir de la lumière céleste de tes mains. - dit le sage -

Puis il y eu un silence interminable pendant lequel je ne savais plus quoi penser, quoi dire.

- Alors ? Qu'en dis tu ?

- Bon, écoutez, c'est pas le tout mais je viens d'apprendre que je suis une sorte de chasseur de ténèbres qui peux faire sortir de la lumière mystique...

- Céleste - me corrigea Eléanore -

- C'est pareil. Que les créatures qu'on trouve dans le bestiaire comme les vampires existent en vrai de vrai et que l'on vient quasiment de leur servir de quatre heure, que ma destinée et de combattre ces créatures, j'ai un nez cassé, un tueur en série à trouver, le FBI qui débarque, un appartement en pièces détachées, j'ai faim, j'ai mal, je suis fatigué, et pour couronner le tout, un papy de 106 ans me propose une formation de magie. C'est bien résumé ?

- Plutôt, oui. - dit Eléanore exaspérée -

- Je veuuuux rentrer chez moiiiii ! - Me plains-je -

- Certainement - dit le sage - Nous te laissons du temps pour réfléchir, Eléanore viendra demain soir pour prendre ta réponse. La nuit porte conseil.

- Voila. On fait comme ça.

- Eléanore, voudrait tu raccompagner notre invité je te prie. Et faire en sorte qu'il arrive intact chez lui ?

- J'ai le choix ?

- Non.

- Bon alors on y vas.

Eléanore me conduisit chez moi (tout en respectant le code de la route !) sans un mot et sans qu'aucun vampire ne montre le bout de son nez. Au moment de descendre elle me dit :

- Fais attention, soit sur tes gardes demain. Les vampires n'abandonnent pas facilement, crois-moi.

- D'accord, merci, bonne nuit.

En arrivant chez moi, je m'écroulai sur mon lit et m'endormi aussitôt plongeant dans des rêves agités et confus.

Un chapitre un peu plus long que les autres, j'espère qu'il vous plaira.
Je tiens a remercier chaleureusement ceux qui prennent le temps de lire mon récit que j'essaye d'alimenter le plus régulièrement possible.
Petite mention spéciale pour Elsa, qui prend le temps de lire et me donner son avis depuis le prologue.
N'hésitez pas à me soumettre vos suggestions, vos avis, et vos récits. 😉

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