PROLOGUE

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Quand je me réveille, ma première pensée est que je ne me rappelle pas m'être endormi. Puis j'ouvre les yeux et je regarde le décors qui m'entoure, je ne vois rien, il fait complètement noir. J'attend donc que mes yeux s'habituent à la pénombre et je ne distingue que les vagues formes de 4 murs, 4 murs et rien d'autre.
C'est alors que je me rend compte que je suis assis. Assis sur une chaise... Et ma tête, ma tête me brule de l'intérieur comme si un feu démoniaque s'amusait à bruler mes neurones uns par uns.
J'essaye de me lever, mais je suis bloqué. Attaché ? Non. Non, je ne suis pas attaché, mais c'est comme si la fonction "bouger" avait complètement été désactivée dans mon cerveau. J'essaye alors d'actionner éperdument chaque muscle de mon corps mais le verdict est sans appel : je suis paralysé. C'est alors que je réalise.

Je réalise que c'est elle.

Que c'est elle qui a finit par m'avoir, après tout ce temps. C'est elle qui s'est infiltrée en moi et me retient prisonnier, à sa merci.

Cependant elle a décidé de faire une exception pour moi : elle me laisse réfléchir. Elle me laisse penser. Elle veux pouvoir m'entendre hurler à l'intérieur même de mon crâne quand elle se délectera de chaque goutte d'agonie s'échappant de mes pores.

Une porte s'ouvre, un carillon retentit et un courant d'air glacé s'infiltre dans la pièce. C'est sa signature.

Je la vis alors entrer avec sa grande robe blanche en lambeaux, ses pieds nus flottants à quelques centimètres du sol, et son habituelle hache trainant par terre dans un bruit déchirant la nuit.
Sachant qu'elle pouvait m'entendre je pensais : après toutes ces années, tu es là, ma vieille amie. Mais ce que tu ne sais pas, vile créature du tartare, c'est que tes années d'absence m'ont permis de m'entrainer.

C'est alors que je me transforma, me libérant par conséquent de son emprise psychique, prêt à lui livrer un dernier combat.

La ChasseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant