Une fois que nous avons pris les billets d'avion et nous sommes organisés pour le séjour à DC, là ou se situent les quartiers du conseil, Eléanore me conduisit chez moi pour que je fasse mes valises.
Je me sentais fatigué. Vraiment fatigué. J'avais quelques heures de repos devant moi avant de devoir partir pour l'aéroport et je comptais les exploiter au maximum pour m'affaler sur mon lit et sombrer dans le monde des rêves.
Mais que-nenni. Cela aurait été trop facile n'est-ce pas ?
Il fallait que je reçoive un appel d'Edgar alias "officier Lewis" alias chieur-sur-demande juste à ce moment là.À ce moment précis, ce moment oú le téléphone sonna, un dilemme fit ravage en moi. Deux choses, deux appels puissants me déchiraient en deux. Je ne savais que choisir.
D'un coté, le maléfique téléphone qui sonnait impitoyablement voulant certainement m'annoncer des nouvelles de l'affaire.
De l'autre, la magnificence d'un lit douillet qui, comme le chant des sirènes au large, m'attirait inexorablement.
Que faire ?
Un éclair de lucidité m'apparu. Je me saisis du téléphone aussi vivement qu'Indiana Jones aurait pu le faire (enfin ça, c'est ma version des faits. Mais comme personne d'autre n'était là pour la démentir, Indiana Jones gagne), puis, tout en appuyant sur la touche verte du téléphone je me jetais d'un bond sur mon lit.
Me voila donc installé confortablement dans mon lit, le combiné sur mon oreille droite. Royal.- Allooooo ? - Lançais-je d'une voix fluette.
- Ah, je me demandais si tu allais répondre John, c'est l'officier Lewis, désolé de te déranger à une heure aussi tardive mais il y a du nouveau.
Trois choses me frappèrent dans cette tirade. Un, il me tutoyais, deux, il était en effet 02:27 du matin, et trois, ... J'ai oublié le trois.
- C'est pas grave, j'étais réveillé. À cause des douleurs à ma jambe bien entendu.
- Ce n'est pas à cause d'une demoiselle cette fois ? - me dit-il d'une voix pleine de sous entendus.
Exaspéré par sa lourdeur je lui demandais d'abréger et d'en venir au fait.
- On a un nouveau meurtre, mais il s'éloigne, cette fois ci il a eu lieu à la frontière de l'état, le FBI veux que l'on arrête de criminel au plus vite avant que ça devienne une affaire nationale.
J'aimerais bien arrêter le criminel au plus vite moi aussi. Si seulement c'était un criminel et non pas je ne sais quelle créature de l'ombre la tâche serait un peu plus simple.
- Il y a du monde sur la scène de crime maintenant ? - demandais-je.
- Maintenant ?! Mais qui veux tu qu'il y ait ? Les gens dorment habituellement à cette heure ci.
- Habituellement. Je vais donc aller y faire un tour tout de suite si ca ne dérange pas du coup. - Annoncais-je, à grand regret de devoir quitter mon lit, mais sachant que je ne serais pas de retour avant quelques jours, c'était la seule solution.
- Ça ne peux pas attendre demain ?
- Non. - déclarais-je sans donner plus de précisions.
Il n'avait pas besoin de plus de précisions d'ailleurs. Qu'il se mêle de ses oignons ! Non, mais.
- Mais pourquoi ? - insista-il.
- C'est la vie, c'est comme ça - répliquais-je d'un ton enfantin - Merci pour ces informations Edgar. On se tien au courant.
J'entendais qu'il essayait de me dire quelque chose mais j'avais déjà raccroché. Pas très poli me direz vous, mais avez ce genre de personne, c'est l'unique solution.
C'est donc à contre-coeur que je me lève de mon matelas si confortable et me prépare à la hâte pour me rendre sur une scène de crime qui me paraissais déjà familière avant même de l'avoir vue.
****
Une fois sur les lieux, le fait d'être seul sur une scène que je sais déjà macabre me donne des frissons mais je balaye l'envie de fuir et entre dans la maison.
Je trouve le rapport de police dans l'entrée sur un meuble blanc aux motifs méditerranéens.
Un couple de deux femmes, assassinées, puis décapitées post mortem. Ca correspond.
Je lis rapidement le rapport du légiste qui y est joint, les victimes sont couvertes de transpiration.Bon, c'est donc ma créature.
Je monte donc à l'étage sachant déjà très bien d'avance ce qu'il va se passer. Je monte donc l'escalier.
La dernière marche va grincer. La dernière marche grince.
La trace fine de sang va apparaître. La fine trace de sang apparait.
La porte au fond du couloir, évidemment, pour le cliché.
Une fois devant, je prend une inspiration et bloque ma respiration avant de pousser la porte sachant déjà qu'une brise fraiche s'échappera de la porte et qu'un carillon retentira.
Une brise fraiche s'échappa et un carillon que je suis le seul à entendre retenti.
Je ne souhaitais pas allumer la lumière cette fois, ni par l'interrupteur, ni par mes doigt sachant que la pièce était vide de toute façons, les corps emportés par le légiste, les meubles partis au labo.
Je m'avance donc dans la pièce, seul dans le noir. Je ferme les yeux me nourrissant du silence presque morbide de la pièce et murmurant "Où est-tu vile créature du tartare? Viens me chercher si tu peux". Puis la brise souffla de nouveau, le carillon retenti pour la seconde fois et me donna la chair de poule.
J'attendis qu'autre chose se produise. Mais ni intervention mystique, ni petite fille au regard psychopathe n'apparu.
Même pas un petit rire diabolique.
Rien.
Trop nul.
Déçu, je tournais les talons et m'en alla.___________________________
Chapitre un peu court, les suivants seront plus longs. Je vais essayer de faire des chapitres de plus en plus longs maintenant !
Merci encore à ceux qui me lisent !
Bonne lecture, bonne journée !
~ Cupidon
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La Chasse
FantasyEXTRAIT "- Bon, écoutez, c'est pas le tout mais je viens d'apprendre que je suis une sorte de chasseur de ténèbres qui peux faire sortir de la lumière mystique... - Céleste - me corrigea Eléanore - - C'est pareil. Que les créatures qu'on trouve dan...