CHAPITRE 7 : la rencontre de trop (2)

10 3 0
                                    



- ATTEND ! M'exclamais-je

À ma plus grande surprise le vampire obtempéra non sans une moue d'impatience. 

- Attend. - répétais-je -

- Quoi ? Tu ferais mieux de te dépêcher de parler, être de lumière, je n'ai pas beaucoup de patience.

- Pourquoi les yeux des victimes n'ont plus de pupilles ?

Je tentais de gagner du temps plus qu'autre chose, en attendant je regardais ce qu'il se trouvait autours de moi pour me défendre maintenant que mes yeux s'étaient adaptés à l'obscurité de la pièce.

- C'est simple. Tout bonnement car leur âme a été prise. Maintenant,...

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que je lui avait planté dans le buste une paire de ciseaux jadis présente sur le bureau.
Il haussa les sourcils, paraissant à peine surpris et encore moins heurté par ma tentative d'assassinat.

- On ne t'a jamais lu des contes pour enfant John ? Les vampires sont immortels.

Puis il retira la paire de ciseaux de son buste et tenta de me poignarder avec, j'esquivais in-extremis cette attaque quand il se mit à rire.

- Pauvre inconscient. - dit-il avant de se mouvoir à une vitesse que The flash aurait jalousé.

Je ressentis une douleur vive au niveau de l'arrière de mon genoux gauche qui m'arracha un hurlement bestial et qui me mit à genoux.
Le vampire apparu devant moi avec les ciseaux pleins de sang, de mon sang.
Il porta cette arme de fortune a ses lèvres et quand le liquide rouge entra en contact avec sa langue, il ferma les yeux et une odeur de métal emplit la pièce, c'était l'odeur de sang. Les ténèbres de la pièce semblaient se faire plus épaisses, la chaleur augmentait considérablement et la créature souriait. Ses babines étaient retroussées et me laissaient voir toute sa dentition. Il prit une grande inspiration et me regarda droit dans les yeux.
J'étais tétanisé par la peur.
Puis, jugeant le moment opportun, le vampire se jeta sur moi, la gueule ouverte, prêt à me dévorer vivant.

Soudain, ce fut comme si le temps s'était arrêté.
Ma peur s'évapora pour laisser place à une sensation inconnue au fond de mon être, comme une force qui ne demandait qu'à exploser. Je sentais cette sensation grandir, hors de contrôle, dans mon ventre jusqu'a ce que je ne puisse plus la contenir.
Je la laissais donc jaillir par tous mes membres et je sentis une onde parcourir tout mon corps et hérisser mes poils.
Cette onde se projeta à l'extérieur de mon corps comme une prolongation de celui-ci.
Et quand j'ouvris les yeux, une lumière d'une blancheur pure avait inondée la pièce et projeté le vampire contre le mur comme si ce fut une onde de choc.
Il se releva ensuite difficilement, son sourire narquois avait laissé place à un visage froid, impassible, seul ses yeux trahissaient son inquiétude.

- C'est impossible... Dit-il

Mais je ne lui laissais pas le temps de finir sa phrase. Toujours possédé par cette force inconnue, j'intimais à la lumière de se réunir dans mes mains jusqu'a former une boule que j'estimais suffisamment puissante.

Voyant la scène se dérouler sous ses yeux ébahis, le Vampire tenta de fuir, mais il était trop tard. J'envoyai la boule de lumière à une vitesse phénoménale contre la créature.
Au lieu de le percuter comme je le pensais, la boule de lumière entra en lui, chassant toute les ténèbres de son corps. Celle-ci le brula de l'intérieur, le vampire tenta de se débattre, de hurler, de contrer cette force qui le rongeait mais il était impuissant.
Des rayons de lumières jaillissaient par tous ses orifices et d'un coup, tout s'arrêta.
Le vampire me jeta un dernier regard de supplication avant de se réduire en cendres devant moi.

Une fois le calme revenu, toute la force quitta mon corps et me laissa épuisé, lessivé, jonchant sur le sol de la chambre noire comme une vieille chaussette oubliée.

J'entendis des pas dans l'escalier, des personnes couraient dans ma direction. La porte s'ouvra violemment et j'entendis la voix d'Edgar qui surpassait le brouhaha général.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ici nom de Dieu ? Toute la maison a tremblé !

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? - Demandais-je en me relevant difficilement -

- C'est ce que je te demandes ! Il y a eu un gros flash et la maison a attrapé Parkinson, puis un autre flash et plus rien ! Mais.. ? Tu es blessé ?? Ton genou !!

Tout était confus dans ma tête, il y avait un Vampire qui a voulu me tuer, puis finalement c'est moi qui l'ai tué par je ne sais quel miracle mystique.

- Je... Je ne sais pas Officier... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Je.. Excusez moi.

Je me frayais un chemin à travers la foule de policiers à l'intérieur de la maison, ignorant la douleur de mon genou, entendant la lointaine voix de l'officier Lewis me demander des explications et où j'allais. Je n'y prêtais pas attention. J'avais une seule idée en tête : j'avais besoin de parler à Eléanore.
Je l'attendrais chez moi jusqu'à ce soir, c'est le plus sûr.
Je montai donc dans ma voiture et roula jusqu'à chez moi à toute vitesse en gardant en tête le fait qu'ils étaient deux vampires à nous poursuivre hier, que j'en avais tué un et que donc l'autre était dans la nature.
En arrivant chez moi, l'appartement était vide. Je bandais rapidement mon genou qui saignait abondamment et m'assis alors sur mon canapé, face à l'entrée, mon 9mm dans une main, mon couteau de chasse dans l'autre, attendant de pied ferme le prochain être, vivant ou non, qui passerait la porte de chez moi.

Si mon récit vous plait, n'hésitez pas à vous abonner, m'envoyer un message, laisser un commentaire, ou n'importe quoi ! 😉
Bonne journée cher lecteur !

La ChasseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant