CHAPITRE 2 : Le Légiste

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Je vomissais tripes et boyaux à l'extérieur de la maison d'où j'étais sorti en trombes.

Edgar - Je t'avais prévenu que c'était pas pour les femmelettes petit.

Macho, évidemment.

Edgar - Alors, qu'est-ce que tu peux me dire ?

Je finis de m'essuyer la bouche et lui réponds

- aucune trace d'effraction ni à l'intérieur ni à l'extérieur de la maison, aucune trace de résistance de la part de la famille, ils n'étaient pas attachés aux chaises sur lesquelles ils sont morts, le tueur est un pro sans aucun doute. Les scientifiques sont déjà passés ?

Edgar - Oui, ils n'ont relevé aucune empreinte et aucune trace de sang en dehors de la trace qui part des escaliers à la chambre. Pas même sur les corps. Tout à été nettoyé de font en combles sauf cette petite trace.

- En fait la trace part de la porte pour aller aux escaliers si on regarde bien. Ce qui est bizarre vu que après les escaliers on a plus rien. Puis la trainée est fine, comme on avait trainé un couteau.

Edgar - Bon, le légiste va passer récupérer les corps, on va attendre son verdict.

On est donc montés dans l'ambulance accompagnés des 4 sacs mortuaires, du légiste et de l'ambulancier. Une fois a la morgue on a du attendre la fin de l'autopsie.

- C'est le premier crime du genre ?

Edgar - Malheureusement non, des meurtres similaires ont été répertoriés dans la région. Il me semble que les fédéraux ont été contactés.

- Hmm..

Les fédéraux ! C'est ma chance !

- Et on connait l'arme avec laquelle les têtes ont été... Tu sais.

Edgar - On pense à un instrument très aiguisé car la coupe a été faite en une seule fois. TCHAC comme ça. Comme une guillotine.

- C'est pas hyper pratique à avoir dans sa sacoche par contre. 

Medecin - Entrez messieurs.

Nous entrâmes donc dans la morgue où 4 draps blancs couvraient 4 tables de métal.

Cliché.

Edgar - Alors, ça dit quoi ?

Légiste - Pareil que pour les autres... Vidés de leur sang.

- C'est dû à la décapitation ?

Légiste - Non, elle a été faite post-mortem. Je n'ai trouvé aucune autre blessure pourtant... C'est comme si le sang avait tout bonnement été aspiré de leur corps.
J'ai trouvé autre chose cependant. Ils étaient tous couverts de sueur, comme s'ils avaient fourni un effort physique avant leur mort.

- Quoi d'autre peux causer de la transpiration avant la mort ?

Légiste - Deux choses, la peur ou la douleur.

- Hmm... Et pour... Leurs yeux ?

Edgar - Leurs yeux ? Ils ont quoi ?

Légiste - Je n'ai rien noté de spécifique non plus à ce niveau là, pourquoi ?

- Eh bien quand j'ai vu leurs yeux dans la chambre ils n'avaient plus de pupilles.

Légiste - Ce sont vos yeux à vous qui vous jouent des tours, leurs globes oculaires sont intacts.

- J'ai du rêver.

Je n'ai pas rêvé. Mais pourquoi ils me cacheraient cela ?

- Et maintenant ? On fait quoi ?

Edgar - À toi de me dire la flèche. C'est a chaque fois pareil, à partir de ce moment on a plus aucune piste.

- Je veux retourner dans la maison.

Je n'avais certainement pas oublié ce qui s'était produit lorsque j'étais entré dans la chambre. J'avais besoin de résoudre ce mystère qui me tourmentait, pourquoi de la lumière était sortie de mes doigts ?? Enfin, je veux dire, c'est impossible !

Edgar - Tu as l'air fatigué John, je propose que l'on rentre se reposer et que nous retournions sur la scène de crime demain.

- Bonne idée.

Car en effet cette journée m'avait épuisée.

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