CHAPITRE 12 : La créature

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C'est donc une fois à l'aéroport que j'espère pourvoir me reposer durant les quelques heures de vol étant donné que je n'ai pas dormi de la nuit et que la journée est déjà bien entamée.
M'attendant à monter dans un avion de ligne, voir un charter, je suis surpris de voir notre taxi se diriger vers une aile de l'aéroport qui m'est inconnue. Assis à l'arrière avec Eléanore je finis par la questionner.

- Heuu... On va où en fait ? Le terminal est de l'autre coté non ?

- Oui, c'est vrai. Me lança-t-elle avec un sourire malicieux.

Comprenant que je ne lui soutirerais pas plus d'informations, j'attend patiemment (j'ai pas tellement le choix) de voir où ce conducteur me mène.
La voiture s'arrête devant un immense hangar de metal gris dans lequel nous ne tardons pas à pénétrer munis de nos bagages.

- TADAAAM ! Lance Eléanore tout sourire.
Ce que je vois me laisse bouche bée.

- Un jet privé ?! Sérieusement ?! Il est à toi ?! C'est où que je signe pour le poste de chasseur de ténèbres ??

En voyant ma tête, Eléonore explose de rire.

- C'est le conseil qui nous l'a affrété, tous les vols pour Washington étaient complets aujourd'hui et ils voulaient te voir au plus vite.

- Je viens les voir quand ils veulent alors, autant qu'ils veulent et où ils veulent ! Dis-je sautillant d'excitation de monter dans un jet privé.

- C'est la première fois que tu monte dans un jet ? Me demande Eléanore sincèrement surprise.

Pour lui répondre, je m'applique afin de prendre un ton ironique.

- Comment te dire ma chère professeure ? Il n'est point nécéssaire de prendre cet air condescendant. Vois tu, la plupart des gens ne montent pas dans un jet privé DE LEUR VIE ! Me suis-je écrié en me précipitant vers la rampe d'escaliers menant directement au sein du fuselage de l'avion étincellent de blanc.

Un homme en tenue de pilote m'accueille alors chaleureusement à bord de l'appareil en s'exprimant dans un anglais parfait malgré sont léger accent allemand.

- Bienvenu à Bord Monsieur. Je serais votre pilote sur ce vol. N'hésitez pas à vous servir dans le mini-bar, les consommations sont offertes. Nous décollerons dans une dizaine de minutes et arriverons à L'aéroport de la capitale dans environs 5 heures. Mettez vous à l'aise !

- Hohoho, je vous inquiétez pas pour ça Monsieur le commandant de bord!

Et je me précipite donc vers le fameux mini bar et constate avec joie qu'il est plein à craquer.

Puis le pilote disparait dans le cockpit.

Une fois Eléanore montée et nos bagages chargés par un "valet" comme ils disent (qu'est-ce que c'est génial la vie de riche), la porte de l'avion se ferme et l'appareil sort du hangar.

Quinze minutes plus tard nous sommes dans les airs et seize minutes plus tard je ronfle.

Je ne saurais dire combien de temps après Eléanore me réveille. Vous voyez le genre de réveil doux qu'une mère pourrait faire à son enfant ? Eh bien pensez à l'extreme inverse. J'ai donc le droit à un amical "Réveille toi grosse loque on arrive" avant de me restaurer copieusement dans le mini bar et de descendre de ce merveilleux avion une quinzaine de minutes plus tard.

À la descente de l'appareil, un chauffeur d'une jolie berline noire nous attend et nous conduit dans les ruelles, encore inconnues pour moi, de la capitale.

Je suis tout à fait émerveillé de voir ces nombreux gratte-ciel lors de notre passage dans le centre d'affaire et époustouflé quand nous passons devant la maison blanche qui est bien plus imposante que je l'aurais imaginé.
C'est que je n'ai pas souvent l'occasion d'admirer d'aussi beaux monuments dans mon petit trou perdu de la cote nord ouest.
Le chauffeur finit par nous déposer avec nos bagages devant un bâtiment qui parait dater de plusieurs siècles.
De nombreuses colonnes massives se dressent sur la façade principale du bâtiment de pierre beige et une porte en bois à la peinture marron écaillée semble nous attendre.

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