CHAPITRE 4 : Des Vampires ?

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Nous sommes donc parti de l'appartement en vitesse, Eleanore ne cessait de regarder partout autours de nous comme si nous étions des fugitifs, ce que je lui fis remarquer, obtenant toujours la même réponse : « Dans la voiture ».

Nous arrivons donc sur le parking de l'immeuble et montons dans sa voiture, un gros 4x4 blindé.

En montant dedans j'avais l'impression d'être Barack Obama, comme si à tout instant un impact de balle pouvait apparaitre sur le triple vitrage.

Je commençais sérieusement à me demander si cette femme n'était pas folle.

J'en eu la certitude lorsqu'elle démarra et passa la barre des 200 km/h à peine 20 secondes après avoir quitté le parking. Mais je ne dis rien de peur de me prendre une de ses 72552 dagues en plein coeur.

Je me décidai à briser le silence.

- Plusieurs choses, d'abord, pourquoi j'ai comme l'impression qu'une horde de terroristes voulant notre peau est à nos trousses ? Ensuite est-ce que je peux avoir mes réponses ?

- Pas une horde de terroristes malheureusement... Mais j'ai vu un couple de vampires.

- Un couple de quoi ? - dis-je espérant avoir mal entendu -

- De vampires, il faut dire que deux chasseurs de ténèbres ça attire pas mal de créatures.

Je n'osais même pas parler, je commençais sérieusement à flipper.

Non pas à cause des soit disant vampires à nos trousses mais plutôt parce que j'avais comme la sensation d'être en présence d'une femme schizophrène en plein délire psychotique roulant à 250 km/h sur une petite nationale de la banlieue Californienne.

Voila.

- Tu ne me crois pas ?

- Pour te croire il faudrait déjà que je sache de quoi tu parles.

- Bon... Je connais ton prénom car on te surveille depuis déjà quelques années John.

- QUOI ?!

« On » ça confirme le fait qu'ils soient plusieurs dans sa tête, c'est sûr.

- Le « truc » avec les doigts comme tu dis, le sage t'expliquera.

A tous les coups le sage c'est la deuxième facette de sa personnalité.

- Et c'est quoi cette tenue ?

- C'est ma tenue de combat pourquoi ?

C'est de pire en pire.

- Non juste comme ça.

- Tu me prends pour une folle ou quoi ?

- Non, non.

Oui, oui pensais-je, peut être un peu trop fort.

Et elle se gare sur le bas côté, l'arrêt est tellement violent que tout l'air de mes poumons est expulsé.

- Si tu veux descendre vas-y. Je ne te kidnappe pas, je ne suis pas une malade. Maintenant, si tu descends, je ne reviendrais pas et tu n'aura jamais de réponse à tes questions.

Je ne bougeais pas. J'avais en effet besoin de quelques réponses.

- Très bien, alors on reprend la route. Et en silence.

- C'est loin là ou on va ?

- Plus très.

Et effectivement une dizaine de minutes plus tard nous prenons à gauche sur un petit chemin de terre s'enfonçant dans la foret.

Il fait complètement noir.

C'est alors que je remarque du mouvement sur la droite de la voiture, je tourne la tête et regarde Eleanore qui n'avait pas décroché son regard du pare-brise. Au moment où j'ouvre la bouche pour parler elle me coupe.

- J'ai vu. Satanés vampires.

Et elle accélère, le compteur dépasse les 300 et la voiture fait des embardées qui me procurent des hauts le cœur.

La voiture dégage tant de poussière que l'on ne voit pas à 3 mètres mais Eleanore ne ralentit pas pour autant.

Je me mets alors à crier.

Comme une fillette, j'avoue.

- La ferme ! Qu'est-ce qu'il te prend ? Ca va pas ou quoi !?

- MAIS T'ES COMPLETEMENT MALADE TU VAS NOUS TUER !!

Mais elle accélère encore. Et je continue de hurler.

- FERME LA ! Et Accroche toi on arrive à la barrière.

Je ne crie même plus je suis tétanisé. D'un coup, la voiture est baignée dans un flot de lumière et une fois que cela s'arête, Eleanore arrête la voiture encore plus brusquement que la fois précédente.

Elle descend de la voiture précipitamment et j'entrevois deux ombres arriver vers nous à toute allure avant de se heurter à un mur invisible qui créé de la lumière à leur contact. Il font demi-tour sans même que j'ai pu voir à quoi ils ressemblaient.

Je descends de la voiture et je vomis pour la deuxième fois de la journée.

- C'était quoi ça ?

- Les vampires.

- Evidemment. - Dis-je de manière purement ironique. -

- Allez, il est largement temps pour toi de rencontrer le sage.

Et nous nous dirigeâmes vers une maisonnette aux lumières allumées et au toit de chaume, de laquelle émanaient des effluves de café et de graillon, ce qui me fit prendre conscience que je mourrais de faim.

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