Partie 15-16

5.3K 254 6
                                    

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?

PARTIE 15 :

Je suis rentrée à la maison à 7h00 du matin du mariage. Adam était rentré avec moi, il avait vraiment cru j'allais le déshonoré ou un truc du genre ! Pff ! Durant le trajet jusqu'à la maison il ne m'adressa pas la parole et moi non plus seulement à un moment il baissa ses yeux vers mes jambes et me dit froidement :

« La prochaine fois tu t'habilles comme ça tu verras, j'te coupe tes jambes »

J'ai même pas répondu et je fixais la route devant moi les bras croisés. On était monté sans parler. Je me suis démaquillée, j'ai mis mon pyjama et alla dormir. Il en fit de même.

Je me suis réveillée vers 15h de l'après-midi comme un thug qui passe sa nuit en boîte. C'était choquant de se réveiller à cette heure j'avais cru rater beaucoup de choses dans ma vie. J'avais l'habitude de me réveiller très tôt ... La porte de la chambre d'Adam était encore fermée et sous la porte je voyais que les volets n'étaient pas ouverts donc : il dormait. Je suis allée prendre ma douche, puis alla prier.

J'avais vraiment faim et j'ai grignoté un sandwich. Je m'ennuyais trop, alors je me suis mise à textoter avec Aminata et Laura.

Aminata : « Franchement, j'ai vu les photos sur facebook t'es trop une bombe comme ça t'as du faire des ravages ! »

Moi : « QUOI ? C'EST QUI QUI LES A MISE ? »

Aminata : « Tranquille c'était dans les photos de groupe près de la mairie. T'as cru on allait jamais les voir ou quoi ? C'est comme ça maintenant dans les mariages, t'es fichée directe. Bref, je dois aller faire des pastels sinon ma mère elle me fait manger la cuisine. »

Moi : « T'as raison ! Bonnes pastels ma chewiii » (genre j'imitais l'accent sénégalais »

Aminata : « MIRCI » (et elle l'accent rebeu)

Laura : « Dans un mois j'ai le mariage à mon cousin il se marie avec un tunisienne tu peux me prêter une robe orientale ? Faut qu'elle fasse ressortir la couleur de mes yeux LOL ! »

J'étais morte de rire cette fille c'était un cas. Je lui répondis et je suis allée regarder un peu la télévision.
Adam se réveilla deux heures plus tard. Il fit sa toilette et vint s'asseoir à mes côtés. C'était la première fois qu'il s'asseyait à mes côtés sur le canapé. Je faisais comme s'il n'existait pas. Lui me fixait. J'avais chaud aux joues d'un coup. Pourquoi me faisait-il cet effet ? En plus avec ma peau ça se voyait d'un coup, j'étais crispée, mal à l'aise et je ne bougeais pas. Voyant mon trouble il rigola. Pour la première fois il rigola. J'étais tellement surprise que j'ai levé vers lui des yeux ronds d'étonnement. Il déplaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille et me regarda sérieusement puis me dit :

« Tu sais que t'es cheum mais c'est méchant ? »

QUOI ?!

« Ah oui ? On dirait pas à la façon dont tu me regardes. »

J'avais piqué là où il fallait car il fronça les sourcils.

« Je regarde comme ça les femmes de ton genre »

« T'as cru t'étais beau ? »

« Je l'ai jamais dit mais beaucoup de femmes me l'ont dit . »

Bouffon !

« Ah oui ? Ben désolé si je te plais pas au moins je peux plaire à d'autres. »

Je savais pas pourquoi j'avais dit ça, j'étais bête, peut-être pour le rendre jaloux ? Mais il ne dit rien et sourit.

« Qui voudrait d'un thon ? Même à mon ennemi j'lui souhaiterais pas une femme comme toi. »

Blessée je fis comme si je n'étais pas atteinte par ses paroles lui rétorqua :

« En vrai t'es un gros gamin. Le gars il se réveil et il vient chez moi me dire que je suis moche tu fais pitié Adam, grandis dans ta tête »

Il s'énerva d'un coup, je l'ai vu par sa mâchoire comme d'habitude :

« Oh tu me parles bien ! Je dis ce que je veux t'as cru quoi toi ? Toi me donner des ordres ?! »

Je me suis levée pour le laisser dans son délire. Il était vraiment bizarre des fois.

« OH MAIS WALLAH QUE TU RENDS FOU ! ASSIS TOI TOUTE SUITE OU J'T'ECLATE ! »

Je me suis arrêtée dans mon élan et je l'ai regardé. Mais il voulait quoi ?

« Va te faire soigner wallah ton cas il est critique ! Tu veux quoi toi ? T'as cru j'allais rester assise tranquille avec un gars qui me rabaisse ? »

Il se leva et m'attrapa par les cheveux, non pas brutalement, mais doucement. J'étais surprise puis sereinement il me dit :

« C'est pas vrai. »

Mon cœur battait à tout rompre il me fixait de ses yeux noirs, des yeux d'un noir intenses et profonds, on croirait se noyer dans les ténèbres. Je ne l'avais jamais regardé de cette façon et il ne m'a jamais regardé de cette façon :

« Q...qu'est-ce qui est pas vrai ? ». Ça y est je redevenais faible !

« T'es pas cheum cheum en fait. »

J'y croyais pas : UN COMPLIMENT ! Adam m'a fait un compliment ! J'avalais ma salive j'avais les joues rouges pivoine et j'ai balbutié comme une loveuse :

« J...je suis quoi alors Adam ? »

« Normale »

Il jouait avec mes cheveux, prenait des mèches et les enroulait autour de son index, il me caressait l'épaule, la joue, passa son doigt sur l'arrête de mon nez. Puis il fixait ma bouche. Je ne comprenais pas ce qui arrivait, il ne pouvait pas éprouver des sentiments pour moi, c'était impossible. Je crois qu'il savait. Il savait que je commençais à l'apprécier. Malgré tout, malgré son indifférence à mon égard, malgré son caractère impulsif et lunatique j'appréciais cet homme. Je ne l'aimais pas, mais je commençais à l'apprécier. Il devait surement s'amuser de me voir balbutier et rougir de cette façon parce qu'il gardait son sourire moqueur, un sourire de coin comme s'il savourait quelque chose. Je ne voulais pas qu'il gagne alors je me prêtais à son jeu. Il jouait avec moi, me faisait un faux compliment et guettait ma réaction. Je commençais à le connaître.

En relevant un sourcil je souris et lui dit :

« Et toi Adam, tu es pas normal, tu es trop beau. »

Surprit il sourit de son sourire faux :

« Je savais que tu pensais ça de moi. Merci du compliment. ». Il passa son doigt sur ma lèvre supérieure. Malgré mon corps qui était en éruption je lui répondis calmement :

« Oh mais c'est gratuit. Cette nuit j'ai rêvé de toi. »

Il fronça les sourcils et arrêta ses caresses :

« Ah bon ? »

« Oui j'ai rêvé que tu m'embrassais, c'était bien. Vraiment trop bien "hobi" ». J'ai insisté sur "hobi" et je l'ai dit d'un ton bien moqueur pour qu'il comprenne que je me foutais de sa gueule.

Puis je l'ai fixé, avec un regard espiègle. Soudain son visage se contracta : il avait compris.

« Bouffonne ! Tu te fous de ma gueule depuis le début ?! »

J'ai lâché un rire dans tout l'appartement et lui dit :

« Bien sûr "hobi". Bien sûr que je me foutais de ta gueule et depuis le DÉBUT. » Par fierté je lui dirais pas qu'en fait non je le trouvais vraiment beau.

Il me prit par les épaule et me secoua violemment, je rigolais encore ce qui a eu le don de l'énerver encore plus :

« ESPECE DE S****** T'ES QU'UNE S****** !! »

Puis il me poussa vers le dos du canapé et en pyjama il sorti dehors tout en claquant la porte.

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant