Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
PARTIE 33 :
« Alors ? Aussi important que moi ? »
Il fronça les sourcils et réfléchissait. Il n'avait pas à réfléchir ! Intérieurement, je comptais jusqu'à 5, si à 5 il ne me donnait pas de réponse je le laisse planter là.
« Non ... »
-Non mais ..., continua-t-il en se grattant la tête, regarde, j'ai encore même pas un mois avec elle, en sachant qu'on ira en Egypte entre temps. Donc deux semaines. Elle, je m'en fout d'elle wallah Aliya je te jure sur ma vie que je m'en fous d'elle. Elle m'appelle mais je décroche parce que le lendemain je la vois et il faut que taff sur un projet avec elle donc il faut que j'aie de bonnes relations c'est strictement professionnel,j'ai aucune arrière pensée.
Il se mit à ma hauteur. Je commençais à flancher en écoutant sa tirade. J'essayais de ne pas le regarder mais il me pris mon visage entre ses mains :
« Deux semaines et t'entendras plus parler d'elle. »
Je gardais le silence et je méditais. Deux semaines ...
« C'est long quand même ... Je te demanderais une seule chose. »
Il me releva du banc et nous marchâmes le long du chemin.
« Laquelle Aly ? »
« Quand on est seuls à seuls et que tu vois son appel ou un truc du genre je t'interdis de décrocher. »
« Mais ... »
« Y'a pas de mais, quand on est seul tu lui dis qu'elle appelle pas. D'ailleurs elle a pas à t'appeler hors horaires de travail. »
Il fixa un point au loin et murmura :
« J'lui en parlerai inchallah »
« Très bien. »
*****
4 jours plus tard : Appartement.
Je mijotais une sauce blanche pour accompagner mon poulet tout en regardant la rediffusion de Desperate Housewives quand on sonna à ma porte. J'essuyais donc mes mains sur mon tablier et je refis ma couette afin d'être plus présentable. Je regardais au judas et je vis que c'étais Samir et Amel accompagnés de Chirine. Mon cœur s'emballa j'étais contente de cette visite impromptue :
« Mes chéris ! Rentrez ! Marhaba bikom (bienvenus) »
Amel rentra en première avec Chirine dans ses bras. Samir me tendit une boite à gâteaux et cria
« Mmmh ça sent bon ! »
« Asseyez-vous de toute façon c'est bientôt près, y'en aura assez et Adam va pas tarder »
Samir prit place dans le fauteuil et fit comme chez lui en zappant de chaîne. Chirine me suivit à la cuisine avec Amel et celle-ci m'aidait dans le dressage de la table.
« Maman elle nous a envoyé pour te voir tout d'abord et aussi parce qu'elle veut avant que vous partiez avec Adam, que vous passez nous voir demain soir. Y'aura Karim et sa p'tite famille et on passera une soirée ensemble. »
« Ca s'ra trop bien » enchérit Chirine.
« Ah y'a pas de soucis insh'Allah on y sera ! Et comment ils vont papa et maman ? »
« Ben très bien hamdoullah, ça serait bien que tu passes plus souvent toi aussi. Ah oui la famille à Adam aussi elle est invitée demain. On sait même pas comment on va faire pour faire du 50m² un endroit de réception... Maman des fois j'te jure ... »
J'ai rigolé tout en posant les assiettes à table :
« Ben écoute, avec une tomate au frigo elle nourrissait tout l'appartement. Alors 50 m² pour elle c'est une salle de fêtes ! »
« Ah oui c'est vrai t'as pas tort ! » sourit-elle.
Je regardais la montre. Dans 5 minutes Adam serait là et j'avais vraiment une tête d'horreur. Je me suis excusée et je suis partie à la salle de bain me maquiller un petit peu.
« Tu fais quoi ? »
« Je me maquille Chichou »
« Ah t'es jolie comme ça »
« Merci mon petit cœur. »
« J'peux en avoir ? »
Je me pinçais les joues pour leur donner un peu de couleur et me coiffa rapidement puis je portais la petite bouboule.
« C'est pas encore de ton âge cocotte »
Je rejoignis Samir et Amel qui étaient assis sur le canapé et je pris le fauteuil. Adam rentra et lorsqu'il vit ma petite famille il leur sourit :
« Ah ça fait plaisir un peu de visite ! »
« Adaaaam ! »
« Chirine ! T'as grandis bientôt une femme »
Elle sourit et se blottit dans ses bras. C'est fou ce qu'elle l'appréciait, je ne l'avais jamais remarqué. Il passa sa main dans sa poche et sortit une pièce pour lui donner :
« Tiens tu t'achèteras des bonbons avec. »
« Merci »
Samir se leva à la rencontre d'Adam et ils se saluèrent. Je fis signe à Amel de se lever mais elle avait honte et chuchota :
« Moi j'rentre avec Chirine la honte j'reste pas »
« Mais pourquoi ? C'est Adam apprend à le connaître »
« Selem Amel ça va ? »
Elle se leva et essaya de sourire mais c'était rater :
« Ca va hamdoullah et toi Adam ? »
« Ca va, ça va. T'es en quelle classe maintenant ? »
« Ben là c'est les vacances je passe en terminale inshallah »
Je les ai donc laissé parler et je suis allée servir à table. Chirine était toujours collée à Adam et regardait la pièce avec une intense concentration et cette tête que tirent les bébés quand ils essayent de comprendre quelque chose. Elle était la plus belle des petites filles et j'aimerais, si j'ai un bébé avoir une fille qui lui ressemblerait inchallah.
« C'est prêt ! »
Ils arrivèrent tous en même temps comme des affamés et s'installèrent. Je me suis mise à côté d'Amel qui elle était à côté de Samir qui lui était à côté d'Adam et de Chirine. Nous mangeâmes d'abord en silence puis une pub passait à la télévision et personne n'y prêtait vraiment attention, sauf Chirine :
« Aly t'as un bébé ? », demanda-t-elle d'un coup en me jaugeant de son regard noisette.
Je manquais de m'étouffer et Amel ria. Adam passa sa tête derrière celle de Chirine pour camoufler son sourire, mais il était à peine pas flagrant. Samir quant à lui faisait mine de lire un texto en se concentrant essentiellement sur son téléphone :
« Euh ... non »
« C'est nul alors », puis elle se remit à savourer son plat.
Cette petite alors ...
****
Le soir.
Mon frère et mes deux sœurs sont rentrés et je restais à regarder Moonlight sur tf1 toute seule. Adam était fatigué alors il m'a laissé. Mais je m'ennuyais sans lui alors j'ai éteins la télévision et je suis allée prendre place à ses côtés. Il ne dormait pas encore car sa respiration n'était pas régulière.
« Tu dors pas encore ? »
« Si je dors ça se voit pas ? »
« Ah tu peux me répondre dans ton sommeil »
Il m'enlaça en rigolant
« T'es bête parfois »
« Oui je sais ... Toi c'est tout le temps ! »
Il me pinça le bras et me dit :
« J'ai envie d'un bisou ça fait longtemps. »
« N'importe quoi je t'en fais tout le temps »
« Ca suffit pas »
« Pas grave. Bon je suis naze bonne nuit. »
Je me suis retournée et je montais le drap au niveau de mes épaules. Il faisait vraiment chaud donc je préfère les couettes, même en été il fallait que je me couvre à cause des moustiques. Je souriais en attendant quand Adam me parlera, et il le fit très tôt :
« T'es sérieuse, c'est quoi ce moche bonne nuit ? »
« Non il est bien mon bonne nuit », répondis-je en m'assoupissant.
« Déjà retourne toi »
« Non »
« S'il te plait ... »
« Non ... »
« S'il te plait amour ... »
J'avais les yeux fermés mais à sa réplique je les ouvris subitement. Mon sang ne fit qu'un tour et tout mon corps s'embrasa : il m'a dit « amour ».
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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
Ficción GeneralCe n'est pas moi qui l'ai écris cette chronique histoire mi-réelle et mi-fictive CHRONIQUE DE MARIAGE FORCE CLIQUEZ SUR L'ETOILE SI VOUS AVEZ AIMEZ A CHAQUE PARTIE