After 5

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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?


AFTER-CHRO 5 :

A l'annonce de la nouvelle, Adam comme moi n'avions pas réagis. Nous étions surpris. Nous nous y attendions pas du tout car comme vous le savez je devais prendre un traitement qui bien que terminé, si j'avais envie d'avoir un enfant, je devais suivre un certain traitement qui prendrait quelques mois. La Puissance d'Allah est Immense. C'est ce que j'avais pensé. Alors après avoir emmagasiné l'information, nous nous sommes regardés. Toute notre histoire défilait dans nos regards : le mariage de raison, les disputes, la froideur, les mauvaises passes, le presque divorce, le manque de l'autre, l'amour, la tendresse, nos nuits d'amour ... Tout y était passé. Un lent sourire se dessinait sur nos lèvres et doucement, il me chuchota : Louange à Dieu. Il n'y avait plus que lui, moi, et le petit bout de choux que j'allais mettre au monde.
L'instant était magique.
Nous nous retournâmes vers le médecin qui attendait patiemment avec un petit sourire. A son age, il a du assister à tant d'évènements comme celui-ci ...

- Madame, je vous donne le nom d'un confrère gynécologue qui vous suivra durant votre g...

- Une gynécologue ce n'est pas possible ?, le coupa Adam.

Il se râcla la gorge et regarda mon voile.

- Oui évidemment, mes excuses.

Il tapa sur son ordi une lettre, l'imprima la tamponna et me demanda d'appeler à ce numéro pour fixer la date du rendez-vous. Nous le remerciâmes puis nous sortîmes de son cabinet. Je regardais Adam et il me lança un regard avec plein d'étoiles dans les yeux. J'étais émue. Même si je n'avais pas prévu cette grossesse, c'était mon mektoub et je n'avais qu'une envie c'était que ce bout de choux grandisse dans mes entrailles et qu'il sorte pour que je le tienne dans mes bras. Nous avons fait le trajet jusqu'à la voiture en silence. C'était une fin d'après-midi d'automne, il pleuvait dehors mais j'avais l'impression que c'était le plus beau jour de ma vie. Le parking était relativement calme. Alors que je m'apprêtais à entrer au côté passager je sentais mes pieds décoller du sol.

- Je vais être papa ! Aly tu vas faire d'Adam un futur papa !

Il m'avait porter et souriait. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire. Quelques passants nous avaient vu mais ne comprenaient pas la scène.

- Adam lâche moi !

Il me reposa au sol m'ouvrit la porte. Puis il vint en courant dans la voiture. Son visage irradiait de bonheur. J'avais envie de pleurer. C'était magique.

- Tu sais quoi amour ?

- Quoi ?

- Aujourd'hui je vais pas au bureau. C'est notre journée. A toi et à moi.

- Et on fera quoi ?

- Que des bisous et des câlins.

Je lui pinçais ses petites grosses joues. Il fit une grimace et je l'embrassais sur sa joue.

********

Nous sommes arrivés dans l'appartement. Je regardais comme il était vide et je me disais que bientôt une petite bouille marchera à quatre pattes dans tout l'appartement. Adam m'embrassa sur le front et me prit dans ses bras. Il était comme un enfant.

- Tu sais ce qu'on va faire ?, me demanda-t-il.

- Remercier Dieu ?

Il hocha la tête. On se comprenait parfaitement maintenant. Après 3 ans de mariage c'était normal même si ça n'avait pas bien commencer. Mais une citation dit : Les couples qui ont du mal à débuter ont souvent du mal à se détacher. Je la trouve réaliste, au jour d'aujourd'hui je ne me verrais plus avec un autre. C'était lui et personne d'autre. Le père de mon futur enfant. Celui qui ne m'a jamais manqué de respect, qui ne m'a jamais humilié, jamais battu, malgré tout il a toujours sû me tirer vers le haut.

Nous avons donc prié ensemble et je me suis relevée pour préparer à manger. Adam me rejoignit et m'enleva la poêle des mains.

- On mange pizza aujourd'hui te casse pas la tête.

- Mais j'ai p...

A peine avais-je commencé à parler qu'il m'étouffa d'un baiser. Il me serra fort contre lui et je le serrais aussi fortement que je pouvais.

- Tu es la meilleure femme du monde, me dit il en murmurant.

Je reprenais mon souffle et je lui souriais.

- Et toi le meilleur mari au monde.

Il se détacha de moi et pris son téléphone. Il composa un numéro.

- Oui deux pizzas, une fruits de mer et l'autre 4 fromages.

La 4 fromages c'était pour moi, et fruits de mer pour lui.

Il raccrocha et je le suivis au salon.

- Devine ce qu'on va regarder ce soir ?

- DEVDAS !

Il fit non de la tête.

- Mmmh ... Viva ?!

- Mais t'es sérieuse avec tes films de polythéistes ?

J'éclatais de rire.

- Et alors je prie pas avec eux !

- Bref, cherche encore, un truc que ton chéri aime trop !

- Joséphine ange gardien ?, demandai-je en m'empêchant de rire.

Il me jeta un coussin sur la tête.

- Tu te fous de moi ?! Y'a PSG-Barça ! Aha !

- Très drôle tu regardes ça j'te parle plus une semaine.

Il prit la télécommande et me vola un baiser.

- Impossible tu peux pas résister à ça. Il enleva son t-shirt et se retrouva en débardeur puis il contracta son bras en faisant une pause de statut grecque.

- Adam ! T'es trop bête ! Bien sûr que je peux résister !

- Tu penses ? Et les femmes enceintes elles ont le droit de le faire ? Jusqu'à quel mois ?

- J'en sais rien, mais avec une montgolfière en guise de ventre moi je le ferais plus.

- Ben moi non plus, le bébé avant tout.

Il regarda la télévision quelques secondes et se retourna vers moi.

- Mais j'y avais pas pensé à ce problème moi.

J'explosais de rire.

- Et encore t'as rien vu ! Après l'accouchement je serais grosse, indésirable, baby blues, le bébé qui me prendra plus de temps, et j...

- Chut chut chut !

Il me plaqua sa main contre ma bouche et me dit doucement :

- Tu seras maman et moi papa, et ça c'est magnifique. On fera des concessions c'est pas grave. Pour ta ligne bébé, on s'inscrira ensemble dans une salle de sport, le baby blues je serais là, et le bébé il te prendra pas beaucoup de temps parce qu'il a aussi son père qui peut s'occuper de lui.

Des larmes montèrent et j'enlevais sa main de ma bouche pour lui prendre ses lèvres. Le baiser était doux, sucré et il voulait dire : merci.

La sonnerie retentit et il se détacha à regret de moi. Il alla ouvrir la porte et prit les pizzas en réglant la commande.

J'avais tellement faim que je me suis empressée de les lui prendre de sa main. J'ouvris la boite et j'allais prendre une tranche quand l'odeur me montait aux narines.

- Ca va ? T'es toute blanche !, s'exclama Adam.

- N ... non ... Ca sent pas bon ... Le froma...

Je me tournais vers le côté rapidement et je rejetais tout mon midi sur la tapis du salon. Je relevais ma tête quand l'odeur de la pizza me redonna envie de vomir. Adam courrait dans la salle de bain et ramena une serpillière et un sceau. Je me levais du canapé et je les enlevais de sa main mais il me les reprit.

- Va te reposer ma chérie je m'en occupe. Tu te sens mieux ?, me demanda-t-il perplexe.

- Oui .. oui ... J'ai envie de fraises. Je veux plus jamais que tu me ramènes une pizza 4 fromages.

- Tout ce que tu voudras Aly.

Il me faisait craquer.


LA CHRONIQUE S'ARRETE LA


Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant