Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
PARTIE 35 :
Louxor : 08:00.
- Bon je me présente moi c'est Marco. Je serais votre guide et voici Hassan il m'accompagne. Je suis fier de vous avoir parmis nous et j'espère que vous passerez un agréable voyage. Si vous avez la moindre question n'hésitez surtout pas, dit-il d'un sourire qui se voulait charmeur.
Il était l'archétype même du séducteur, sûr de lui et arrogant. Je haïssais ce genre d'homme et je savais bien que je n'allais pas m'entendre avec celui-ci. Il me décochait des oeillades qui en voulaient dire longs et fort heureusement Adam ne s'en été pas aperçu. Evidemment, il le faisait au moment propice ... Agaçée je me suis mise à serrer la main d'Adam en regardant hautainement ce Marco, un regard qui voulait dire je suis mariée et heureuse ! Il détourna son attention vers la maîtresse d'accueil et alla la draguer effrontement pendant que nous allions prendre notre petit déjeuner avant de visiter le Louxor.
Nous étions dans le hall d'hôtel avec les autres voyageurs. Il y avait un couple de seniors qui étaient là d'après-eux pour faiter leurs noces d'or, un couple quinquagénaire et un trentenaire assez sympathique lors du premier abord. Adam dessera mon étreint et parlait avec Hassan, celui-ci rigolait car Adam n'avait pas d'accent egyptien mais parlait le dialecte algérien :
"Oh Aliya comment on dit c'est beau l'Egypte ?"
J'ai souris et je lui ai dit :
" Massr gamil "
Il se retourna et dit à Hassan
" Vraiment Massèèr gamil "
Je me suis retenue de rire en me serrant les lèvres mais ce n'était pas le cas de Hassan qui rit à gorge déployé. Il me faisait vraiment marrer cet homme. Il était grand et costaud et il passait un mouchoir chaque minute pour enlever sa transpiration. Mais il avait le visage rieur et il avait l'air d'un gentilhomme. Il m'aspirait confiance.
Lorsque Hassan rit, enervé, Adam me prit par le bras et me dirigea vers la cantine de l'hôtel quand ...
" Samahni ya Madame" (excusez-moi madame)
Je me suis arrêtée car une egyptienne m'avait interpellée. Je l'ai regardé et je lui ai demandé :
"Na'am ?" (oui ?)
" Min fadlik. Boukra safert fi Louxor ma'a zawji bass alouli fi Al Qahira ana men Al Qahira an neteleqa ma'a chakhss ismouhou Hassan, houwa yetekelef fi al safar. Moumkin ta'oulili ida taarfih ?" ( S'il te plait. Ce matin j'ai voyagé jusqu'au Luxor avec mon mari, on m'a dit au Caire car je viens du Caire que je trouverais un certain Hassan et il est responsable de notre voyage, pourrais-tu me dire si tu le connais ?"
Adam fronçait les sourcils car il n'avait rien compris :
"Oua c'est un truc de fou comment elle parle"
" Eh da ?" ( Eh quoi ? ), questionna-la femme.
" Na'am ana ba a'rifouhou, ya takalef bi safarina, yakoun fi al matbakh", répondis-je en désignant la cantine. En gros je lui expliquais que oui je le connaissais et qu'il se trouvait à la cantine. Elle me remerçia poliment et se dirigea à la cantine.
" T'as appris où l'egyptien toi ?"
" Euh dans les séries egyptiennes que ma mère mettait pendant Ramadan sur la parabole"
"Eh ben ça va nous servir pendant ce voyage"
" On visite quoi d'abord Adam ?"
Il regarda le prospectus du programme que nous avait donné Marco et il me dit :
" C'est Al Uqsur en arabe c'est le Louxor ? "
" Oui je pense "
" Ben on va d'abord visiter le Nil et après le Musée de momification "
" Trop bien ! "
" Trop cool quoi ", il me le dit d'un ton ironique et en imitant une voix de fillette, je lui ai mis un coup et j'ai rigolé.
" T'es bête mais j'ai faim"
Puis nous prîmes tous deux un plateau.
******
Le Désert Blanc : Environ 13h00.
Le soleil tapait fort sur ma tête et j'étais à deux doigts de tomber dans les vapes.
" Adam j'ai chaud "
" Oh tu saoules arrête de te plaindre regarde les femmes là elles sont toutes souriantes !"
" Oui mais elles elles mettent des shorts et des débardeurs"
Il s'arrêta de marcher sur le sable et se retourna avec un rictus :
" Si tu crois que tu vas en mettre un ... TU RÊVES !"
" Ben je t'ai pas demandé que j'en puisse en mettre un mais j'te donne la raison pour laquelle, ELLES elles n'ont pas aussi chaud que moi, en plus elles bronzent plus vite !"
" Aliya tu me les pètes sérieux avance et soukti " (tais-toi).
Marco s'arrêta et nous laissa contempler le paysage. C'était d'une éblouissante beauté, malgré le fait que mon t-shirt était collant, que j'avais du sable dans ma bouche ou que mes cheveux étaient en pétards, je fis abstraction de tout ça et je me mettais à savourer l'image qui se dessinait devant mes yeux.
"Alors ça en valait pas la peine de marcher aussi longtemps ?"
"Ah si ! Prends moi en photo"
Il leva les yeux aux ciel en signe d'épuisement car j'avais du prendre au moins 500 photos en l'espace de deux heures, juste parce que je voulais tout garder en souvenir !
" Bouge pas."
" Non c'est pas beau l'arrière plan là. Attends."
" ALIYA TU SAOULES !"
" Je t'aime "
" ..."
" Ah tu réponds pas ? Bon ben ce soir je dormirais sâle comme ça !"
" Moi aussi je t'aime."
J'ai souris malicieusement et je me suis mise devant les papyrus, puis il me prit en photo.
La vieille dame qui faisait partie du groupe s'avança vers nous souriante et nous dit :
" Vous voulez que je vous prends vous deux ?"
" Euh non merci ça ira", refusa Adam.
" Si Adam s'il te plait ..."
Il haïssait les photos et il faisait toujours une tête de constipé dans les photos qui me faisait vraiment rire. Devant mon petit sourire il se résigna, et me prit par la taille timidement c'était à peine s'il me frôlait, il n'était pas du tout démonstratif et tactile en public.
" Voyons un peu plus de tendresse jeune homme "
" Tu fous la honte" chuchotais-je.
" Ouais ben on est pas dans notre chambre d'hôtel aussi. Elle veut quoi elle ?"
Je le serrais plus fortement et il se crispa.
" Souriez."
FLASH.
******
Il devait être 23h00 quand nous regagnâmes notre chambre Adam et moi. J'étais épuisée, extenuée, blasée, fatiguée tout ce qui pourrait montrer mon extrême fatigue. Nous avons marché des kilomètres et des kilomètres à cause des embouteillages et de la pollution, le mieux était la marche d'après Hassan. Nous avons visités des endroits magiques et je crois que le meilleur moment à été lorsque nous avons assistés au coucher de soleil près du Temple de Karnak. Demain il est prévu de visiter tous les Oasis : Kharga, Dakhla et Farafra pour regagner le Caire le 3ième jour. Nous visiterons l'Alexandrie à la dernière semaine et j'espèrais secrètement que je verrais l'endroit que je connaissais que dans mes rêves ...
" Aly, elle est où ma mousse à raser ?"
" Non je prends d'abord moi mon bain s'il te plaît je pue trop"
" Non tu vas prendre mille ans j'te connais."
" Ben et alors si tu veux que je sois présentable au lit j'ai le droit non ?"
Il haussa les épaules et me dit en s'avançant vers moi et m'embrassa :
" Bon d'accord. Même dans cet état j'te désir, c'est un truc de fou non ?"
" J'avoue t'es fou, tu veux qu'on le fasse maintenant ? "
"Abuse pas wesh"
J'ai rigolé et je lui ai mis une petite claque. Puis, je me suis précipitée dans la salle de bain. Là bas, j'ai pris tout mon temps de me faire un gommage intensif, me raser me laver, et m'enduire de crème hydratante. Ca me fit un bien fou. Je me couvris d'un peignoir et je me coiffais mes cheveux. Un petit peu de maquillage et je suis resortie quelques minutes plus tard. Adam faisait des pompes comme la plupart des soirées où il ne faisait pas de sport.
"Enfin !"
Il se releva et me regarda avec un sourire.
"Tu sais à quoi je pense là ?"
Je suis partie vers le placard où étaient placés nos vêtements.
"Non quoi ?"
"Au jour où tu t'es douchée et que tu chantais."
Je me suis arrêtée.
"Ah bon ? Et ... ?"
Il ne répondit pas et je me suis retournée. Il était hilare et rigolé en silence.
" T'es bête Adam ! Gamin va !"
" Q...Quoi ! Wallah je me suis dis mais ma femme elle est folle, ya rabi c'est quoi cette femme"
"Ok"
J'ai pris mes vêtements et je suis retournée à la salle de bain sans le regarder. J'enfilais mes sous-vêtements et mon shorty avec mon débardeur. Aujourd'hui on ne le fera pas. Je le provoquerais mais on le fera pas.
Je suis sortie en faisant exprès de m'étirer. Il s'approcha de moi, je l'ai esquivé et je suis rentrée sous la couette sans lui lancer de regard. Il comprit mon jeu et alla prendre une douche cinq minutes chrono. Il sortit de la salle de bain et je le regardais du coin de l'oeil. Il avait mis un débardeur blanc qui faisait ressortir son teint hâlé et bronzé, et il avait un boxer noir. Je voulais craquer mais j'ai resisté. Ne craque pas Aliya c'est les hommes qui craquent. Il vit ma petite inspection et il sourit en s'allongeant à mes côtés. Il me fixait mais je ne le regardais pas. J'avais chaud, trop chaud.
Je me suis relevée et j'ai activé le ventilateur. Il rigola. Je me suis remise au lit et je lui tournais le dos. Il se rapprocha de moi et me fit un bisou sur l'épaule, je l'ai relevé pour qu'il ne me touche pas avant qu'il soit trop tard ... Il carressa mes cheveux et me les tira sauvagement ma tete vers lui. Nous nous sommes regardés et lorsqu'il scruta mon regard il colla ses lèvres au mienne pour me donner un baisé passionné, puis murmura :
" Enfin c'est un voyage de noces quand même ... "
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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?
Genel KurguCe n'est pas moi qui l'ai écris cette chronique histoire mi-réelle et mi-fictive CHRONIQUE DE MARIAGE FORCE CLIQUEZ SUR L'ETOILE SI VOUS AVEZ AIMEZ A CHAQUE PARTIE