Partie 43-44 (dernière)

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Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?

Partie 43 :

- En quoi c'est tes affaires ? demandais-je en relevant un sourcils.

Sa mâchoire se contracta :

- Ca me regarde. T'es avec ?, répéta-t-il.

Je me suis avancée pour ne pas le regarder, car je perdais mes moyens lorsque son simple regard m'effleurait.

- Si j'étais avec ça ferait quoi ?

Il s'énerva :
- Ca ferait que tu me trompes.

J'ai ris d'un rire faux et hystérique :
- On est divorcé à ce que je sache non ?

Silence.

On entendait plus que les aiguilles de l'horloge accrochée au salon. Puis il rompit le silence tout en s'installant sur le sofa :

- Non vu que j'ai pas signé.

J'y croyais pas. Je ne trouvais plus l'usage de la parole. Devant mon air ahuri il eut un sourire au coin, un sourire triste et pas joyeux :

- Parce que j'y arrivais pas.

Nouvel état de choc.

Je me suis avancée vers lui et je me suis assise à ses côtés. Il me plaça un mèche derrière mon oreille, j'ai rougis à ce simple contact car je frémissais de tout mon corps. C'était fou ce qu'un simple toucher pouvait me faire perdre la tête, il avait une réelle attraction sur moi qui me faisait peur ...

- Pourquoi ?, murmurais-je.

- Parce que j'te le dirais quand tu me répondras à ma question.

J'étais tellement sonnée que je ne m'en souvenais plus :
- Quelle question ?

- Avec l'autre, répondit-il sèchement.

- Non j'suis pas avec c'est mon voisin il m'a apporté un plat.

Il ne chercha pas à comprendre mais ça se voyait qu'il se retenait. Il hocha la tête rapidement et me regarda dans les yeux.

- Tu reviens chez nous ?

- J... Je ... pourquoi ? Je ne m'attendais pas à sa question et elle me surprit. Comment repartir quand on commençait à se reconstruire ? Et ce n'est pas aussi facile que l'on ne le pense ...

- Tu veux ou pas ?

Je ne répondais pas. Alors il s'approcha de mes lèvres, d'abord hésitant puis il les colla franchement et me posséda. Le baiser était doux et son goût me revenait petit à petit me laissant toute en extase. Mon Dieu ce qu'il m'avait manquer, vouloir lui résistait était peine perdu car il se faisait plus insistant et mes barrières sont retombées. Après quelques minutes de baisers il se décolla à moi et avait les larmes aux yeux j'étais au même état que lui :

- Alors tu reviens à moi ou je dois te supplier devant le monde entier ?

J'ai souris.

- Pourquoi tu veux que je reviennes ?

- Parce qu'on est pas divorcé. Parce que je vais mieux, que je regrette de t'avoir mise à l'écart, que tu m'as manqué, que chaque jour qui passaient j'me demandais ce que tu faisais en passant des nuits blanches. Parce que c'est toi. Parce que je t'aime.

Avec joie je lui sautais au cou, les larmes inondant mes joues et mon cou. Il a fallut tout ce temps pour entendre ces paroles. Maintenant je sais.. Oui je sais qu'il m'avait ouvert son coeur à 100 % ...
Il me prit dans ses bras et me demanda :

- Elle est où la chambre ?

J'ai rougis et je la lui ai montré de la tête la porte.

- Viens qu'on se réconcilie ..

Je le suivais quand je me suis arrêtée.

- Attends que je m'arrange.

Je m'affolais car je n'étais même pas rasée ni séduisante.

Il se regarda à travers le miroir de la vitrine du salon et passa sa main sur sa barbe.

- T'as raison, t'as pas un rasoir pour moi ?

Je me suis dirigée vers la salle de bain et il me suivit. Je lui donnais ce qu'il avait besoin et il se rasa devant moi. Des fois il me mettait de la mousse sur mon nez et il rigolait comme un gamin. Il avait fini une dizaine de minutes plus tard puis c'était à mon tour de me faire belle. Je lui ai demandé de sortir et il s'exécuta. Je me lavais donc, me rasais, me coiffais me parfumais et enfin me je me maquillais. Ca me rappela notre première fois et mon coeur tambourinait plus vite dans ma poitrine ... J'ai pris une serviette et je l'ai enroulé autour de moi puis je suis sortie. Timide, et honteuse. Il me regarda avec une lueur de désir dans les yeux puis me pris par la taille et m'emporta jusqu'au lit ...Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?





PARTIE 44 ET DERNIERE

Après cette nuit, Adam était resté avec moi tout au long des formalités que je devais faire afin de rendre l'appartement. Il était plus ouvert à moi, plus attentif, attentionné et aimant. Je ne l'ai jamais vu aussi amoureux qu'après cette nuit. C'était une évidence il m'aimait, si ses paroles démontraient le contraire, ses yeux en revanche étaient très explicites...

Nous sommes rentrés dans NOTRE appartement 3 semaines plus tard. Ma famille était heureuse de nous revoir ensemble. Samir rigolait quand j'avais demandé qui avait donné l'adresse de mon appartement à Vienne à Adam et j'ai compris qu'il y était pour quelque chose. Je ne lui en voulais pas au contraire, je le gratifiais de ce petit coup de pouce qu'il a donné au destin. Ma soeur Amel était à nouveau célibataire et avais compris que les études passaient avant les hommes et qu'elle n'irait pas loin dans la vie avec une personne telle que son "ex". Ma belle-soeur et son mari vivaient d'amour et d'eau fraîche avec leur bébé qui les comblait d'amour. Ils représentaient la parfaite harmonie du couple heureux, et ça me faisait vibrer car un jour, oui, je voudrais donner naissance à un petit bout d'Adam et moi. Le sentir grandir en moi, et voir un Adam heureux de sa progéniture c'était ce que je voulais ...
Aussitôt le traitement terminé que je me mettrais à essayer de le faire même si ça pouvait prendre quelques années ...

Ma belle soeur Djamila s'était mariée, mais avait fait un mariage religieux en mémoire à ses parents morts. C'était une cérémonie émouvante car son père n'était pas là pour être témoin durant la Fatha ( mariage religieux ). Adam était à ses côtés et c'était le plus important, il ne sera jamais un substitut de père mais il restait tout de même une épaule pour elle. Elle vivait maintenant depuis 1 mois avec son mari en Suisse et ils étaient heureux comme ça.

Ceylan s'était finalement fiancée avec son copain et Sevda restait toujours célibataire mais elle s'en moquait, elle n'était pas encore faite pour la relation sérieuse. Aminata quant à elle s'est mariée avec un cousin mais qui résidait déjà en France et qui était informaticien. J'ai assisté à son mariage, et l'ambiance africaine était vraiment magnifique, et la mariée l'était encore plus. Elle était heureuse et son mari avait l'air d'être un gentilhomme, en plus, il n'était pas moche ...

Ma vieille voisine quant à elle ... elle mourut d'une crise cardiaque ... J'en était profondément affectée car elle était l'une des personnes sur qui j'avais le plus compté mais ainsi va la vie .. On vit on né on meurt ...

Mon frère Samir est toujours amoureux de sa belle mais rien n'est prévu car ils sont toujours aussi jeunes. Pour Samira ma copine, elle a fait une fausse couche et traverse une mauvaise passe. Mais on la soutient ...

**********
Aujourd'hui c'était l'anniversaire de notre mariage, ça faisait déjà un an ... Vu comme ça, ça ne passait pas vite, mais si, ça faisait déjà un an que nous étions mariés tous les deux ...
Je voulais lui faire une surprise, alors je suis allée vers le H&M, il travaillait toute la journée et j'étais seule chez moi. Une fois arrivée au magasin, j'ai acheté des vêtements sexy que je mettrais quand il reviendra. Puis, je suis allée faire des courses afin de faire un petit dîner aux chandelles. J'avais pris au moins 4 heures avec tous les embouteillages ...
Je montais les escaliers car j'étais en retard pour le diner quand je reçus un appel.
- Oui Adam ?
- T'es où ?
- Dans les escaliers j'arrive.
J'entendais des bruits de casseroles qui tombaient et ça provenait de notre appartement.
- T... Tu peux pas attendre ?
J'avais déjà ouvert la serrure et je rentrais dans l'appartement. Une odeur de rôti s'échappait du four et la lumière était tamisée rouge. Il y avait des bougies allumées et des chandelles un peu partout. On aurait dit une scène hollywoodienne, une scène qui n'arrivait que dans les films. Adam était en chemise blanche et pantalon noir en lin, il était magnifique avec sa coiffure soignée tout en étant un peu décontracté. Il s'avançait vers moi essoufflé et souriant en même temps.
- J'voulais faire encore quelques p'tits trucs ...
- T'es rentré quand ?
- Juste après toi ...
Je me suis mise sur la pointe des pieds et je l'ai pris dans mes bras en lui donnant un baiser.
Je crois que cette soirée, restera à jamais gravée ...

Chronique d'Aliya : Aimerais-je un jour mon mari ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant