Chapitre 1: COMMENCEMENT

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Je me rappelle de RIEN! Il y a eu un boum et puis ensuite c'est le néant total dans ma tête. Je suis au milieu de débris d'immeuble effondrés par l'explosion, des dizaines de cadavres m'entourent et leur orbites révulsés me dégoûtent. D'un pas chancelant, je me remet debout avec le plus grand des efforts pour ne pas m'effondrer sur le cadavre d'une fillette dont le crâne a été pulvérisé par les décombres. D'un pas hésitant, je m'enfonce dans la ruelle où je me trouvais au moment du choc. Avec tous ces morts, je me dis que j'ai eu de la chance de survivre et je me demande même comment c'est possible contenue de tous les dommages. Pas un  bruit n'est parvenu jusqu'à mon oreille depuis que j'ai repris connaissance, pas un seul petit bruit de cris désespéré ou de pleurs, rien, le silence des plus complet. Le crépitement que faisait la vitre cassée sous mes bottes de cuire était le seul son que l'on entendait à des lieux à la ronde. Cela était inquiétant, combien de temps étais-je donc resté inconsciente ? Combien de minutes? Combien d'heures ? Cela fesait-il plus que 24h ? Je suis déboussolée, j'ai peur, je suis perdue et, le plus important, j'ai faim! J'ai donc tenté de parler à qui bien voulait m'entendre.

-Allô?! Il y a quelqu'un de vivant ici?!

Rien, aucune réponse. Bon, ils sont peut-être effrayés, après tout une bombe nucléaire vient de nous exploser en plein visage. Je continue d'avancer jusqu'à la fin de la ruelle. Pour aboutir en plein milieu d'un centre-ville désert et détruit comme tout le reste.

-IL Y A QUELQU'UN ?! RÉPONDEZ!

Au loin je vois une silhouette bouger ! Un homme ! Un homme est en vie ! Je me précipite d'un pas déchaîné vers l'homme, je suis même prête à lui sauter au coup s'il le faut !

-HEY! ICI! JE SUIS ICI!, criais-je à pleins poumons.

J'arrête de courir pour faire des petit bonds sur place en agitant les bras de droit à gauche comme une déchaînée.

-ICI MONSIEUR !

Je le vis se tourner dans ma direction, sa démarche est chancelant, il lui manque la main droite et j'ai l'impression que son épaule gauche a été déboîtée. Il ne me parle pas et plus il s'avance et moins j'ai confiance en ses intentions.

-Monsieur  ? Vous allez bien ?

Aucune réponse...

-Monsieur ?

Encore rien...

-S'il vous plaît, Monsieur, n'avancer plus! Arrêter!

Je comprend rien! Je panique totalement ! Il a la figure complètement décomposée, il lui manque son nez et aussi la moitié de son visage! Cet homme est mort, comment peut-il avancer ainsi?! J'ai commencée à reculer je suis trop paniquée pour voir où je met les pieds je trébuche sur une brique et atterrie sur mes fesses. Je continue de reculer, des vitres et des morceaux de roches carbonisés me tailladent la peau, mon sang gicle, ce qui a pour effets de faire accélérer les pas de l'homme-mort en face de moi. Prenant ce qui me tombe sous la main je lui lance au visage, rien ... Je suis désespérée. Mes larmes ruissellent sur mes joues, je ne veux pas mourir !

-S'IL VOUS PLAÎT!!! À L'AIDEEEEEEEEEEEEE!!!!

C'est mon dernier crie du désespoir, tout redeviendra que silence après ma mort. Je me recroqueville sur moi-même, le front sur mes genoux, je prie pour la première fois de ma vie.
Un liquide chaud et nauséabond me gicle en plein visage, j'ose le coup d'œil et je vois l'homme-mort à moins d'un centimètre de ma figure, un couteau transperçant de son front. Un peu plus haut se trouve un garçon de mon âge, peut-être un peu plus âgé, abordant une expression des plus sérieuse. Il projette l'homme qui est, maintenant, véritablement mort au sol et se penche vers moi. De son sourire éclatant il me dit :

-Eh bien, toi ! T'as eu d'la chance qu'on passe dans l'coin.

Survivante [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant