Chapitre 16: DURE RÉALITÉ

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Marc explosa, littéralement. Il n'en revenait pas du fait que je décide de rester. Il marchait de gauche à droite, essayant de se calmer du mieux qu'il pouvait.

-Pourquoi?

Cette question me prit au dépourvu.

-Parce que je ne peux pas abandonner mon père. À ces mots, il se retourna toujours aussi furieux. Oupss... Peut-être attendait-il une autre réponse ?

-Mais il se fou de toi! Tu pleures par sa faute! Il te traite plus comme sa fille et encore moins comme une simple connaissance ! Mon père resta de marbre, comme si ces mots n'avaient aucun sens, du moins pour lui, car  pour moi il me faisait mal, Marc parle de mon père quand même !

-Tu parles de mon père! Ma voix était glaciale, le choc fut tel que tous se raidirent d'un coup, même mon père. Je continuai sur ma lancer en m'approchant de lui et en agitant mon doigt de gauche à droite sous son nez. Écoute-moi bien Marc, je tiens énormément à vous et tu le sais très bien! Mais il est mon père ! Et au dernière nouvelle je suis la seule famille qui lui reste. Mais vous quatre, un triste sourire apparût sur mes lèvres, vous pouvez compter les uns sur les autres, vous n'avez pas besoin de moi.

Marc s'est calmé à ces mots et il s'approcha de moi, je ne fit rien pour éviter sa main droite, qui se plaça sur ma joue, son front s'accota au mien et son doux souffle frôlait mes lèvres. Alors que je pensais avoir le droit à un baiser d'adieu, il se retourna et dit:

-Allez rassembler vos affaires, nous partons dans un quart d'heure.

Après avoir prononcé ces mots, Marc parti rassembler le peu d'affaires qu'il possédait sans même me jeter un dernier regard.

***

Je m'étais assise sur le lit de Mélissa, alors qu'elle rassemblait ses vêtements et objets personnels. Nous avons à peine prononcer un mot depuis la petite scène.

-Je suis désolée. Dis-je des plus sincèrement.

-Pourquoi t'excuses-tu ?Elle paru surprise que je demande pardon, ce qui me surprit à mon tour.

-Eh... Eh bien... J'étais déboussolée par sa question. Je.... Je ne sais pas... Parce que j'ai décidé de rester ?

-Ouais... Elle paru triste d'y repenser. Mais cela est ton choix, et seulement le tien.

-Tu sais que j'aurais aimer venir avec... Elle me coupa avant que je puisse finir ma phrase.

-Oui je sais, mais il est ton père et je comprend ton choix... J'aurais fait pareil.

Elle se tourna, me faisant face, un sourire triste sur son visage.

-J'aurais fait pareil...

M'étant relevé du lit, nous nous prîmes dans les bras pour nous consoler de perdre une amie cher à nos yeux. Cette fille qui m'a offert amitié et réconfort va terriblement me manquer, tout comme les autre et spécialement Marc. Ils avaient été mes supports, mes anges gardiens et le plus important, ils avaient été mes amis et le seront toujours. Nous nous éloignons l'une de l'autre, séchant, du même coup, nos larmes du revers de nos mains.

-Tu vas me manquer.

-À moi aussi...

De nouvelles larmes perlèrent aux coins de nos yeux et nous nous mises à pleurer de plus belle.

***

Nous étions maintenant à l'extérieur des égouts, séparés en deux groupes distincts, ceux qui restent et ceux qui partent, et bien entendu je faisais parti de ceux qui restaient, ici, en sécurité. Un silence pesant s'était installé, alors que nous nous faisions face. Je ne savais ni quoi faire, ni quoi dire, ni même où poser le regard, tout ce que j'arrivais à faire c'était de fixer le sol jusqu'à ce que quelqu'un prenne enfin la parole. Ce que fit Marc:

-Eh bien.... Nous, on va y aller...

Alors qu'ils s'éloignaient je me mis à courir dans leur direction tout en criant :

-ATTENDEZZZZ !

je leur sauta au cou. Je les enlaçais tous les quatre aussi fort que possible.

-Vous allez me manquer.

Alors que je desserrais mon étreinte, les laissant enfin partir, Nic revient dans mes bras, me donna un bisou sur la joue et s'éloigne. Jacob fit de même et ce fut le tour à Mélissa. Il ne restait plus que Marc, il était là, devant moi, me regardant dans les yeux, mais ne fit aucun mouvement d'approche. Nous continuons à nous fixer comme deux parfaits imbéciles, alors j'en eu assez et je le pris dans mes bras. Il me rendit mon étreinte, ce qui me surpris, mais j'en étais contente.

-Toi aussi tu vas nous manquer.... Tu vas me manquer. Me dit-il, dans le creux de mon cou.

Nous nous éloignions l'un de l'autre, mais avant qu'il ne me lâche complètement il déposa un baiser chaste sur mes lèvres et parti retrouver les autres. Ma main tremblante vient se poser sur mes lèvres qui avaient toujours la sensation de sa douce caresse.

De retour au côté de mon père, je les regardais partir avec un pincement au cœur. Je tendis mon bras pour attraper celui de mon père, mais celui-ci se dégagea sauvagement, me laissant sans aucun réconfort paternel. Mon père reparti dans les égouts accompagné de Paul et des autres, me laissant de nouveau seule. Quand mes amis fut trop loin pour que je puisse les voir, je décidai de rentrer à mon tour.

***
Une semaine plus tard.

Ça fait maintenant une semaine qu'ils sont parti, une semaine que je fais mon jogging et mes entraînements seule et une semaine où personne ne m'adresse la parole à l'exception de la femme qui me sert à manger chaque jour. J'essayais sans cesse de me rapprocher de mon père, mais celui-ci ne voulait absolument rien savoir, il m'ordonnait toujours d'aller voir ailleurs ou de retourner à l'entraînement sans jamais me laisser la chance de me faire pardonner. La solitude me guettait, la tristesse me hantait et mes souvenirs étaient mes seuls amis. Tout ce qui me restait à faire c'était d'essayer de me faire pardonner, me faire pardonner d'un crime que je n'avais pas commis, me faire pardonner d'avoir perdue ma sœur et me faire pardonner d'avoir rester en vie. Oui, tout ce qui me restait à faire était de me faire pardonner et très sérieusement cela allait être dur... Oui très dur.


Survivante [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant