Save me from myself (avec Oliver Sykes de Bring Me The Horizon)

Chapitre 24

- Diana ! 

Je me retournais, tombant sur Harry qui me courait après. 

-Je ne suis pas accro ! lui hurlais-je.

Il me regarda stupéfait et avança prudemment la main vers moi. Anna le rejoingnit suivit de son petit ami.

-Si Diana, tu l'es. Tu étais en manque.

-Je n'étais pas en manque !

Je ne pouvais pas l'être, je ne devais pas l'être.

-Si Diana. Si tu n'étais pas en manque, pourquoi tu t'es calmée aussitôt après avoir reçu une dose ? me demanda gentiment Anna.

Cela en était trop, je m'effondrais au sol, ne cherchant pas à me cacher. J'étais devenue une junkie. Si rapidement ? Anna s'assit près de moi.

-Je peux pas, je peux pas, je peux pas.

Elle me sourit doucement, et j'essayais de me relever mais je pus rien faire de plus que d'essayer.

-Vous pouvez nous laisser seuls ? intervint une voix.

Oliver.Je me raccrochais un peu plus à Anna, ne voulant vraiment pas lui parler en ce moment.

-Je pense que tu ferais mieux de partir, Oliver.

-Ne me dis pas ce que je dois faire toi !

Anna recula légèrement et je sentais qu'elle s'empêchait de pleurer.Une phrase lancée par Oliver sur moi à quelqu'un d'autre et je pleurais à terre alors je ne pouvais pas imaginer à quelle point Anna devait être blesser de l'entendre lui parler comme ça à chaque fois. Elle finit par partir, dans les bras de Théo. Harry les suivit, plus récalcitrant. Oliver se mit près de moi, s'asseyant conte le mur du lycée.

-Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

-Pourquoi je l'aurais fait hein ? Après tout "en quoi c'est sensé t'intéresser ?"

-Tu m'en veux ?

-Oh mais non je ne t'en veux pas de m'avoir ridiculiser devant tout le lycée, à vrai dire je pense d'ailleurs même à te faire un câlin! ironisais-je.

Le sarcasme est l'arme du faible d'esprit ? Allez vous faire, je veux jute m'en débarrasser.

-Je sais pas pourquoi j'ai dit ça, c'était sur le coup.

-Oh oui bien sûr.

-C'était ta première ?

-Quoi ?

-Ta première crise. La première fois que tu ressentais du manque.

-Oui, en fait je ne savais même pas que c'était ça.

Sans que je sache ce qui se passait, je me retrouvais dans les bras de Oliver qui me caressait le dos en me murmurant qu'il était désolé.Je voulais lui en vouloir. Vraiment, je voulais le détester. Mais je n'y arrivais pas et je me détestais moi-même pour ça.

-Plus jamais cela arrivera.

-C'était horrible, Oli.

-Je sais, mais je te promets que tu n'en rencontreras plus une seule. J'y veillerais Diana.

On était allé en cours ensemble sous les yeux des autres élèves qui avaient l'air abasourdis. Je les comprenais un peu, ma relation avec Oli ressemblait aux "Feux de l'Amour" avec la romance en moins. Une fois assise, j'essayais de comprendre ce qui venait de se passer. C'était aussi impossible que de comprendre l'exercice de math qui remplissait le tableau. Je finis par abandonner, les deux,la situation et l'exercice.

-Diana ? Ça va ? me demanda un de mes voisins de table.

-Oui, oui, juste un peu fatiguée. Je comprends rien à cet exo.

-On est deux !

On continuait de parler pendant le reste du cours, faisant semblant de travailler quand le professeur regardait dans notre direction. Quand la cloche sonna, je rangeais mes affaires et quittais le cours cherchant Anna du regard. Quand je la vis je fonçais vers elle, écrasant sûrement quelques personnes sur mon passage. Je la pris par le bras et l'emmenais avec moi jusqu'à notre prochain cours. Quand on arriva, notre table habituelle était déjà prise par Thomas. Il me fit signe de venir avec lui mais je secouais la tête, cherchant une autre table de libre. Il n'y en avait aucune. Anna me sourit avant d'aller s'asseoir près d'une fille de notre cours d'histoire. Moi je me résignais à me mettre à côté de Thomas. 

- Pourquoi t'es pas venue dans ma chambre cette nuit ? 

- Mhh... Je sais pas. Peut-être que vu ta discrétion tu aurais réveillé les parents et on serait tous les deux foutus. 

- Je suis très discret ! s'offusqua-t-il. Et maintenant tu es ma soeur, alors c'est mon devoir de te protéger. 

Je réfléchis pendant un moment à sa remarque. Quand j'étais arrivée en Angleterre, je ne savais pas si j'allais bien m'entendre avec le petit ami de ma mère ou son fils. En fait, ça le faisait plutôt bien, c'était même super. Mais étais-je prête à le considérer comme mon frère ? Je pense qu'il me faut encore un peu de temps. Je me concentrais plutôt sur le cours, en attendant déjà la fin.

Quand la cloche sonna, annonçant la pause du midi, je sortis de la salle sous les regards des autres élèves qui me dévisageaient tous. Je n'allais pas être capable de le supporter dans le self. Pourquoi est-ce qu'il avait fallu que Diana et Harry s'en prenne à Sykes devant tout le monde ? Cela faisait maintenant de moi une bête de foire. Je préférais donc, ne pas aller à la cafétéria, de toute façon c'est pas non plus comme si je mangeais énormément à chaque fois que j'y allais. Je sortis du hall, marchant dans la cour et m'arrêtant sous un arbre. Je pris mes écouteurs et écouta de la musique en frappant le rythme du pied, oubliant le monde qui m'entourait. J'étais en train de finir d'écouter Nevermind quand on me tapa sur l'épaule. 

- Manges ça.

Sykes. 

- J'ai pas très faim. Merci. 

- Manges ou je te le fais avaler de force. 

Je soupirais avant de attraper son sandwich et de le picorer pendant qu'il s'assit à côté de moi.

- Pourquoi es-tu aussi méchant avec Anna ? 

- Sa tête ne me revient pas, c'est une tête à claque cette fille. Et je suis désolé pour ce que j'ai dit ce matin. Vraiment. 

- Tu t'es déjà excusé, lui fis-je remarquer. 

- Oui mais tu ne me croyais pas, pas vrai ? 

Je dus le reconnaître, il avait raison. Je hochais la tête de nouveau en lui rendant son sandwich. 

- T'en as mangé que deux bouchées. 

- J'ai pas faim. 

Il me jeta un regard meurtrier et je pense que j'allais e retrouver devant le fils de Jack l'Eventreur si je ne mangeais pas plus. Je soupirais encore une fois en lui frappant l'épaule et reprit quelques bouchées du sandwich que je mastiquais lentement.Je les sentais aller dans mon estomac comme des lourdes pierres descendant douloureusement dans mon œsophage. Je décidais de me lancer sur une conversation que j'allais sûrement regretter. 

- Elle m'a parlé de Andrew.