Chapitre 27

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- Ingimba !

J'entendais mon frère hurler depuis sa chambre. Je sautais de mon lit et courrais dans le couloir, ma mère était au pas de la porte, hésitant visiblement à entrer dans la chambre de son fils. 

- Ingimba !

Je la poussais d'un coup de coude et ouvris la porte en me lançant en direction de la masse qui s'agitait sous les draps. 

- Ingimba ! 

- Alex ! 

Je le secouais, essayant de le réveiller et de le ramener dans le moment présent. Ma mère se trouvait déjà sur le pas de la porte et voulut s'approcher mais je lui lançais un regard qui l'en dissuada. Cette foi, je devais inverser les rôles. Alexis devait être rassurer et je devais le protéger. Je ne sais pas combien de fois Alexis m'a rejoint dans mon lit et soigner mes blessures causées par mon père alors que les siennes saignaient toujours. 

- Alexis !

Cette fois-ci il ouvrit les yeux et ils dérivèrent quelques temps avant de se poser sur moi. 

- Ingimba...

- Il est mort, Alexis.

Son regard se vida de toute expression Alexis ne pleurait presque jamais devant moi. Il me demanda de dormir avec lui ce soir et je le fis. Je m'enfonçais dans sa couette et il prit ma main dans la sienne, la serrant de toutes ses forces et nous desserrions notre étreinte peu à peu jusqu'à ce que nous sombrions dans le sommeil. 

Quand je retournais dans ma chambre le lendemain matin pour m'habiller, j'eus le plaisir de voir Oliver endormit sur mon lit, mon oreiller dans les bras. Je dois l'avouer, il était mignon. Il n'avait plus cet air sérieux qu'il essayait de se donner et ses traits étaient adoucis. Je le poussais afin de le réveiller et lui hurlait dans les oreilles. 

- Aller grouille ! On va être en retard !

- Mais tu n'as aucune pitié pour un pauvre petit garçon comme moi ? marmonna-t-il. 

- Tu mesures 1m75 , t'es loin d'être petit. Debout maintenant ! 

Il se retourna sur le dos, ce qui est de la part d'Oliver un gros effort. 

- Tu m'as manqué cette nuit. 

- Pas toi, lui souris-je.

Il me regarda offusqué et je lui plaçais un petit bisou sur ses lèvres afin de m'enfuir vers la salle de bain. Je l'entendis taper sur la porte.

- Hé mais reviens ! Je veux un vrai bisou ! Il était nul celui-là !

- Ma nouvelle technique pour que tu te lèves ! Habilles dans ma chambre, tu as dix minutes. 

Je ne voulais pas tomber sur lui en train d'enfiler son caleçon. Je me plaçais sous la douche et réfléchie à la relation que je semblais commencer avec Oliver. Je n'étais pas à l'aise avec les termes de petit ami, ou petite amie. Je les trouvais débile et immature. Je préférais dire "être en couple" mais je ne savais pas si Oliver le voulait bien que je le pensais un peu. Sinon il ne m'aurait jamais dit que "cette nuit voulait signifier quelque chose" pour lui. Je ressortis finalement de la douche tout aussi sceptique et me préparais, dents, cheveux et habits. Quand je ressortis de la douche au bout des dix minutes annoncées, Oliver était en train de m'attendre, assis sur mon lit. Il me sourit avant de tendre ses bras :

- Maintenant j'en veux un vrai. 

Je m'approchais de lui et m'assis sur ses genoux. Il m releva la tête et posa ses lèvres sur les miennes, envoyant valser tout mes doutes. 

Save me from myself (avec Oliver Sykes de Bring Me The Horizon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant