Pris au piège dans le silence [boyxboy]

Chapitre 25

Cela fait trois jours que je n'ai pas vu Ewen, j'ai dû rentrer chez moi le lendemain et depuis je ne lui ai pas reparler. Je n'ai pas osé l'appeler parce que je sais qu'il tient toujours à sa solitude de temps en temps et puis, j'étais très occupé avec ma soeur qui n'arrêtait pas de me parler du bal et mon frère qui essayait de me faire parler sur ma relation avec Ewen. En fait, ils essayaient tous les deux de me faire parler, mais je ne leur ai presque rien dit. Je ne voulais pas qu'il le trouve étrange alors qu'ils ne l'avaient pas vu, c'est vrai que lorsqu'on décrit Ewen il est étrange parce qu'il est seul, silencieux, il a un regard vague, il peut faire peur avec ses yeux lorsqu'ils deviennent gris, il peut devenir très violent lorsqu'on touche sa peau et qu'il ne peut pas parler pendant des jours, mais... Ouais, à première vue il est plutôt flippant je dois l'admettre, mais c'est parce qu'il se montre comme ça. Il n'est pas comme ça lorsqu'il est avec moi, je sais maintenant qu'il se cache parce qu'il a peur des gens et aussi parce qu'il ne sait pas vraiment comment se porter avec les gens. Je veux que mon frère et ma soeur le rencontres sans que je le décrive parce que je sais que lorsqu'ils se font une idée sur quelqu'un elle reste un moment gravé dans leur tête d'idiot et qu'il faut attendre longtemps avant qu'ils décident de changer d'opinion. Ils sont tellement difficiles que s'en ai affligeant. Je soupire et je ferme mon sac, j'attrape ma veste que j'enfile et je prends mon portable que je range dans ma poche arrière avant de prendre mon sac. Je marche jusqu'à la porte de ma chambre que j'ouvre et je sors en fermant à clef derrière moi, je sais que si je ne la ferme pas ma soeur profitera de mon absence pour fouiller dans mes affaires ou me piquer mes affaires pour faire je ne sais quoi alors j'ai installé moi-même un verrou et il n'y a qu'une seule clef que je garde toujours avec moi. Comme ça si je la perds je n'aurais plus qu'à défoncer ma porte pour entrer... Je sais que ce n'est pas le meilleur plan du siècle, mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour que ma soeur arrête d'entrer dans ma chambre. Elle est insupportable.

Je descends les escaliers de ma maison et lorsque j'arrive dans le salon, mon frère Alexandre est assit sur le canapé avec ma soeur et ils parlent entre eux du bal. Je n'ai vraiment pas envie d'aller à ce bal débile, je n'aime pas me mettre en costard, c'est énervant et il faut toujours que ma mère redresse mes vêtements. C'est vraiment agaçant. Je n'ai pas vu mes parents durant ces trois derniers jours, ils étaient encore en voyage et mon frère et ma soeur son rentré seulement à cause des cours. On ne peut pas dire que mes parents me manquent, je les adore bien sûr, mais ils sont vraiment étouffant quand je sors avec quelqu'un, que ce soit avec une fille ou un garçon. C'est toujours la même rengaine : est-ce que tu es sûr qu'il n'en veut pas qu'à ton argent? Tu es sûr qu'il ne se moque pas de toi? Ne t'attache pas trop. N'oublie pas de te protéger. Ne te laisse pas influencer. Bref, le discourt des parents quoi. Ils sont vraiment épuisant et j'ai l'impression d'être un gamin de 12 ans qui a sa première petite-copine. Je marche jusqu'à la porte et quand je pose ma main sur la poignée de la porte mon frère et ma soeur m'interpellent en me disant que je pourrais dire au revoir en criant. Je soupire et je lève les yeux au ciel avant de tourner mon regard vers eux, je les salut en grognant et j'ouvre la porte, mais ils courent vers moi et me prenne dans leur bras en m'écrasant entre eux. Ils m'étouffent... Je leur grogne de me lâcher, mais ils n'ont pas l'air de m'écouter. Vous ne savez pas comme c'est agaçant d'avoir un grand-frère et une grande-soeur tout aussi possessif l'un que l'autre et qui sont toujours d'accord quand cela vous concerne. Des fois j'ai l'impression qu'ils sont mes deuxièmes parents, c'est effrayant. Je grogne une injure avant de me libérer de leur bras, je passe ma main dans mes cheveux en soupirant et je ramasse mon sac que j'avais laissé tomber. J'ouvre la porte et je sors de chez moi, le taxi que j'ai appelé pour m'emmener à la gare est déjà là et le chauffeur prend mon sac qu'il met dans le coffre tandis que je monte à l'arrière en fermant la portière. J'habite à environ cinq heures de l'internat, c'est vrai que c'est un peu loin, mais c'est ce que je voulais en allant dans ce lycée. Quand j'ai pris cette décision je ne m'entendais plus du tout avec mon frère, ma soeur et mes parents, je n'arrivais pas à admettre que j'aimais aussi les hommes. Je n'avais jamais eu de problème avec les homosexuelles, mais c'est autre chose lorsque cela vous concerne. Je ne voulais pas l'admettre et encore moins que ma famille l'apprenne, j'étais en colère contre tout le monde donc j'ai décidé d'aller dans cet internat pour échapper à tout ça. Quand j'ai fini par accepter que j'aimais aussi les hommes je me suis rendu compte que je n'étais pas si mal à cet internat et que je me sentais plus libre alors je suis resté là-bas et je ne regrette pas mon choix. Le chauffeur de taxi monte à l'avant et il démarre tandis que je m'attache, j'appuie mon front contre la fenêtre et je ferme les yeux car j'ai sommeil, je ne dors pas très bien sans Ewen et sa chaleur.