Chapitre 8

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"Vous pensiez vous être débarrassée de moi ?

Que cela doit être agréable d'avoir à nouveau rejoint le cocon familial... Mais si votre mère à son tour apprenait que ce que faisiez il y a quelques années ?

Retournez sur Paris, une chambre à été louée à votre nom en face de l"immeuble de Mlle Carter.

D'ailleurs sachez qu'en cas de refus, votre petite soeur pourrait également être anonymement dénoncée à la police pour appartenance à un gang.

Vous ne m'échapperez pas.

Cordialement,

P.Flemmings"

Pfff. Faut-il vraiment que je tue quelqu'un pour être enfin tranquille ?

C'est incroyable ça. Comment fait-il pour en savoir autant sur moi, et sur ma soeur surtout !

Que faire maintenant ? La réponse s'imposa très vite dans mon esprit. Il fallait obtemperer. Rendre les armes. Obéir. Je viens de retrouver ma famille, je ne peux pas la perdre à nouveau, il ne me reste plus qu'elle.

Donc, je vais tuer Madison. Et puis après tout, ce n'est qu'une personne parmi des milliards, et si je ne le fais rien, ma petite soeur ira en prison. Et ça, c'est hors de question. Tout est de ma faute, si elle a integré ce "gang". Je suis partie trop tôt, je l'ai abandonné.

Sauf qu'elle ne peut pas rester là, elle finira forcèment par se faire arrêter, blesser ou pire.

Je pousse la porte, tout en prenant une décision sur ce que j'allai faire. Ok. Je passe par ma chambre, prend mes affaires, puis vais voir ma mère, et cache l'enveloppe dans mon dos.

"Hum. Maman, voilà. Je sais que tu vas refuser au premier abbord que je te donne ça, mais il le faut, pour Chloé et je suis sure que ça te fera du bien aussi. Tiens."

Je pose une de mes deux sacoches remplies à rabbord de billets sur le plan de travail, devant les yeux écarquillés de ma mère.

"Je sais que tu as toujours voulu vivre en Bretagne, rejoindre ta famille et tout ça. Et bah prend cet argent, plaque ton boulot, et emmène Chloé loin d'ici. Avec ça de toute façon, tu seras tranquille pour plus de une dizaine d'années je pense, en n'étant pas trop dépensière. Je vais aller récuperer mes affaires sur mon ancien lieu de travail, et je vous rejoindrais là-bas, d'ici une ou deux semaines."

Je ne vois pas comment elle pourrait refuser une telle offre. Donc je ne lui laisse pas le temps de me répondre et sort de l'immeuble à grands pas, en criant un "à bientôt !".

Et je monte à nouveau dans le train, direction Paris.

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J'arrive à l'hôtel avec la chambre que m'a attribué Philippe et m'avance à l'acceuil. "Bonjour, j'ai une chambre au nom de Elise Yells s'il vous plaît."

Le monsieur jette un oeil au registre, avant de secouer négativement la tête. Hein ?

"Ah oui, Lisa Yells pardon."

Il aquiese et me donne une clé en marmonnant le numéro de ma chambre. Quel connard ce Flemmings. Il connait mon vrai prénom. Alors je ne vois pas pourquoi il tient tant à ce que je m'appelle comme ça.

Je monte, m'installe, et découvre ma chambre. Elle est petite, mais agréable, avec vue sur un immeuble de bureau en face, bien pour me rappeler à tout moment pourquoi je suis là. Pour la tuer.

Il doit être 22h00, ce qui explique mon sentiment de fatigue. Sauf que évidemment, ce serait pas marrant si je pouvais dormir, et quelqu'un toque à ma porte alors que j'allais me mettre en pyj.

Je râle, remet mon tee-shirt et vais ouvrir. Je me retrouve nez-à-nez avec Ryan.

"-Hein ? Qu'est-ce que tu fous là ? J'allais me coucher tu vois !

-J'allais te proposer de sortir un peu, boire un verre ou un truc du genre...

-Non, je viens de te dire que j'allais me coucher.

-Bon bah alors tu veux coucher avec moi ?

-Heu.... au oui ok, t'es en manque mon gars ? Et bien va voir ailleurs parce que je suis pas disponible.

-Ce serait bien que t'arrête de penser à ce mec qui t'as lâché. Tu sais quoi ? Il a même pas eu les couilles de te le dire en face. Il aurait pu chercher un peu à comprendre, au lieu de partir tout de suite. Désolé, mais un gars comme ça, ça vaut même pas la peine que tu y pense."

Sur le coup, je sais pas quoi répondre. Parcqu'une partie de moi me souffle qu'il a raison. Et que Thomas est parti sans même me demander des explications. "Si tu veux. Bon ok, je viens. Attend moi là je vais mettre une veste."

Pourquoi j'accepte moi ? La réponse vient d'elle même : parce que j'ai envie. C'est tout. Je ne peux pas m'expliquer cette envie alors je m'empare d'une veste en cuir noir, cache mon arme _on sait jamais_ dans mon sac à main et le rejoins.

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15 minutes plus tard, je recommande une sixième vodka, complêtement bourrée, accoudée au bar avec Ryan à côté qui se rapproche sans cesse de moi.

Il y a une legère musique de fond, recouverte par le vacarme que font les autres clients du bar.

"-Ça te dis on se pose des questions chacun notre tour pour rattraper le temps perdu ? me demande soudain Ryan."

Je puise dans mes maigres reserves de sobriété pour lui répondre correctement.

-Vas y, commence.

-Ok. Est-ce que tu as pensé à moi depuis qu'on a cassé ?

-Ouaip, mentis-je. À moi : est-ce que t'as une copine ?

-Nan, est-ce que t'embrasse aussi bien qu'avant ?

-Hé hé hé, je sais pas...

-Attend, je vais voir ça."

Il se penche encore un peu et pose ses lèvres sur les miennes. Il introduit même sa langue lorsqu'il voit que je n'oppose aucune résistance. L'alcool est bien trop présent dans nos deux corps pour que l'on se retienne encore. Puis il se retire et murmure "Mouais, pas mal. Mais, je vais vérifier encore." Et il recommence son baiser.

Je le repousse un peu, et lui dit, ne controlant plus ce qui sort de ma bouche :

"-Ça y'est, t'as ta réponse. Alors, est-ce que t'as toujours autant envie de moi qu'avant ?

-Faut que je te montre ? me sussure-t-il à l'oreille.

-Mmm, c'est tentant mais pas maintenant, la soirée ne fait que commencer."

Je glousse.

Il murmure un "comme tu voudras..." Avant de m'embrasser à nouveau. Rien ne compte plus à part ses lèvres chaudes sur les miennes. J'ignore les commentaires salaces du barman, qui tient le bar carrèment craignos dans lequel Ryan m'a emmené, et m'assois sur ses genoux, me collant toujours plus à lui.

Peut-être que je fais ça pour enfin me sortir Thomas de la tête, parcque sinon je ne comprend pas pourquoi je me comporte comme ça. Quelle que soit la raison en tout cas, je sais que je suis en train de faire une grosse connerie, et pourtant l'alcool m'oblige à continuer. L'ambiance du bar, ses lèvres chaudes. Tout ça m'ennivre encore plus.

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Voilà voilà pour ce huitième chapitre ^^

Le deuxième du week-end, donc je ne posterai surement pas le suivant avant mercredi ;)

Bref sinon j'espère qu'il vous a plu, *je sais je dis ça à chaque fois... xD*, et bizouw à toutes !! ♡

Être agent secret 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant