Dix minutes plus tard, il était là.
Deux heures plus tard, nous étions dans l'avion.
Comme si nous ne nous étions jamais séparés.
Comme si Philippe Flemmings n'était pas venu me gacher la vie.
Thomas m'avait d'abbord embrassé en attendant un taxi, et ce baiser m'avait fait oublier tous ces mauvais souvenirs.
Et puis dans le taxi, on avait rattrapé le temps perdu à force de papotage, de boutades et de rires.
La vie est parfaite.
Après tout, à part le bébé, je ne peux pas rêver une meilleure vie qu'avec Thomas, près de ma mère et de Chloé.
Mais pourtant, une partie de moi m'empêche d'être heureuse, et de savourer l'instant présent avec la tête endormie de Thomas sur mon épaule.
Que va-t-il se passer lorsque les Flemmings s'apperçevront de ma dupperie ?
Je ne peux pas croire que toute cette histoire soit définitivement finie, depuis le temps, je sais bien que je ne vis pas dans un monde de bisounours, et que mon histoire ne finira jamais par "ils vècurent heureux et eurent beaucoup d'enfants."
Il faut que je règle ce problème.
Mais comment ?
Si jamais Philippe ne se rend compte qu'une fois en prison que je lui ai grossièrement menti, ce que arriverai dans le meilleur des cas, il restera toujours son idiot de fils pour venir me pourrir la vie.
Je souffle, épuisée, et masse mes tempes en essayant de me calmer.
De toute façon, ils ne me retrouveront pas ! Bah oui, pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ! Il suffit que je déménage à la campagne, près de la ville où Chloé et maman habiteront, et ils iront jamais me chercher dans un coin paumé comme ça !
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"Mais t'as mis quoi dans tes valises Thomas ?! je m'exclame en soulevant un de ses deux gros sacs pour le sortir du taxi.
"Le strict minimum, tu crois quoi."
Je lève les yeux au ciel en ronchonnant "pathétique", alors qu'au fond j'angoisse totalement.
Une peur bien plus superficielle que celle qui m'a prise dans l'avion : comment vont réagir maman et Chloé face à Thomas ??
Enfin, ça va surement leur faire un choc étant donné que je ne leur ai pas parlé une seule fois de lui...
En grimaçant, je transporte tant bien que mal le sac jusqu'à la porte de l'immeuble, tandis que Thomas paie le taxi avant de me rejoindre.
Je sonne à l'interphone.
Pas de réponse. Et zut, à tout les coups elles sont sorties faire les courses. Bon, au moins je pourrais faire visiter l'appart tranquillement à Thomas, sans être assaillie par les questions de ma mère !
Heuresement que j'ai mes clés, parce que sinon je serais obligée d'attendre qu'elles reviennent pour rentrer.
Deux minutes plus tard, je sors à nouveau mes clés pour ouvrir l'appartement, et ouvre la porte en grand pour laisser Thomas entrer.
"Eeet voilà bienvenue chez m...."
Mon coeur s'arrête de battre.
Le sac tombe brusquement par terre.
Thomas plaque immédiatement sa main sur mes yeux, main que je repousse avant de hurler.
"MAMAAN !!!! CHLOÉÉ !!!!!"
