Je susure à l'oreille de Ryan : "Alors, t'en as pensé quoi ?" Et l'embrasse dans le cou en écoutant sa réponse.
"-T'étais parfaite Sad. Comme avant."
Sad. Pour sadique. Mon surnom. Je souris d'avantage, et redirige mes lèvres vers sa bouche avant de l'embrasser à nouveau. J'avais encore pris deux trois verres, et maintenant je ne controlait plus rien. Mon corps se dirigeait tout seul, ou plutôt, l'alcool le dirigeait.
"Tu sais ce que j'ai envie de faire ?" Me dit-il en se retirant délicatement. "Non, mais tu vas me le dire." Lui répondis-je en le dévorant du regard. "Déjà, j'ai envie de t'enlever ça..." dit-il en déboutonnant tranquillement les boutons de mon chemisier. "Ensuite, j'ai envie de t'emmener dans un coin où on sera plus tranquilles..." Il se lève, et je le suis, tel un automate, me guider jusqu'aux toilettes du bar. Il referme maladroitement derrière nous, et je me jette sur lui.
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Pourquoi y a-t-il un matin ? Pourquoi ne suis-je pas restée endormie éternellement ? Parce que là, perso, la dernière chose que je souhaite, c'est me rendormir et ne plus jamais me réveiller.
En plus d'un mal de crâne affreux, je suis rongée par la culpabilité. Et encore, rongé est un bien maigre mot pour décrire ce que je ressens. Je dirai plutôt, dévorée par la culpabilité. C'est déjà mieux.
Je commence à me dire que Thomas avait raison, et que effectivement, je couche vraiment avec tout ce que je trouve.
Mais le pire, le pire, c'est que hier, je m'étais prouvée que j'étais toujours Lisa. Et j'ai pris du plaisir à refaire connaissance avec elle. À encourager le plus fort pour faire souffrir les plus faibles. À humilier un homme qui ne le méritait surement pas. À coucher avec Ryan, juste parce que j'avais envie.
Hier soir, mon côté le plus sombre avait refait surface, avec l'alcool, Ryan, l'ambiance du bar... et maintenant j'en payais les conséquences : une culpabilité énorme.
D'accord, Ryan était magnifique. On va pas se le cacher hein, une figure de mannequin, un corps de rêve, un sourire splendide, .... moins que Thomas, certes, mais presque aussi parfait. Enfin, niveau physique bien sur !
Mais je ne ressens rien pour lui. Par conséquent, je n'aurais même pas du l'embrasser. Et en plus, le plus important hein, c'est que c'est quand même à cause de lui et de son père que je n'ai plus de boulot et plus de copain.
Je sent soudain une main se glisser sous ma nuisette. Tiens, j'avais enfilé ça moi ? Argh, d'ailleurs qu'est-ce que cette main fout là ?!
Je recule avec horreur, et remet la main de Ryan loin de moi. Pffff.
Je me lève, et reconnais ma petite chambre d'hôtel. Bon. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ?
Je me dirige vers la mini terrasse, en ouvrant la porte fenêtre. Il ne doit pas être plus de 8h00, et pourtant déjà la rue en-dessus grouille de monde.
Des hommes d'affaires qui marchent en costume, leur téléphone à la main. Des secrétaires affolées qui cherchent un taxi. Des vieux passants qui promènent leur chien. Des enfants qui partent à l'école, leur cartable sur le dos, ou encore des ados qui attendent le bus, les écouteurs dans les oreilles.
Tout cela est bien différent du panorama magnifique que j'avais il y a quelque jours de la terrasse de l'hôtel, mais ce n'est pas plus mal.
Je reste quelques minutes accoudée au balcon, en me concentrant bien fort pour ne penser à rien d'autre qu'à ce qui se déroule devant moi.
Plus j'y réfléchis d'ailleurs, plus je me dis que je donnerais beaucoup pour être comme tous ces gens devant moi. Que ce soit les ados ou les petits vieux, ils ont tous une vie simple, sans réels problèmes. Ils ont un trin-trin quotidien, ils ont une routine, ils font quelque chose de leur vie.
Ma vie à moi, je la décrirai comme presque vide. Les seules choses qui la comblent un peu sont ma mère et ma soeur. Et chaque jour, je ressens d'avantage le manque de Thomas dans ma vie.
En fait, ça faisait 4 ans que je le voyais casi tous les jours, donc c'est normal. Mais de toute façon, je n'y peux rien.
Enfin si, mais plus maintenant. Il aurait fallu que je ne tue pas son père, donc que je ne devienne pas tueuse à gage, au quel cas je n'aurais jamais était talentueuse au combat au corps à corps, donc jamais repérée par Chuck, donc je n'aurais jamais rencontré Thomas.
Soudain, parmis toute la foule qui se déplaçait, une tignasse blonde attira mon regard.
Elle portait un tailleur noir, une jupe crayon, et une chemise rose pale. Madison marchait tranquillement vers son bureau, sa sacoche à la main et un café dans l'autre. Si elle savait qu'elle était ma cible, elle ne serait peut-être pas aussi tranquille.
Je ne réflèchis que quelques secondes avant de foncer enfiler un pull, un jean, et de sortir en dévalant les escaliers. Il fallait que je lui parle. En utilisant n'importe quel pretexte.
Lorsque j'arrivai devant l'immeuble, elle était déjà à l'intérieur, alors je m'y engouffrai à mon tour.
Je passai les portes automatiques, et remarquai que je me trouvai dans un cabinet d'avocat. Mmh, elle était donc avocate.
Je m'approchai de la secrétaire, et lui dit gentillement :
"-Bonjour madame, pourrais-je voir Mme Carter s'il-vous-plaît ?
-Z'avez rendez-vous ?" Me demande-t-elle d'un ton sec.
Ok.. on reste zen.
"-Non, mais comme il est encore tôt je pense qu'elle est disponible là.
-J'vais voir..."
Elle fait claquer son chewing gum sur son palais et tapote sur son clavier d'ordinateur, en levant régulièrement son regard sur moi.
Ce genre de fille est réellement insupportable.
Au bout de cinq minutes, elle lève à nouveau ses yeux ultra maquillés sur moi en soupirant et me dit d'une voix lasse :
"Elle vous attend dans son bureau..."
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Chapitre 10✔
Je suis désolé mais j'ai complêtement oublié de poster ce week end, du coup je vous met tout de suite un deuxième chapitre pour me rattraper ;D
Bizous à toutes♡
