1. Union forcée

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Hello !

Ce message est destiné aux anciens lecteurs de cette fiction - que je n'oublie pas !

Je tenais juste à préciser que cette histoire est désormais disponible sur Amazon Kindle (à un prix très abordable ;) ). Même si vous l'avez déjà lue, si ça vous a plu, n'hésitez pas à partager le lien qui mène à l'eBook (il se trouve en bas du résumé, sur la page d'accueil de la fiction et sur mon profil) ! Ça ne vous coûtera qu'un copier-coller sur les réseaux sociaux et ça me ferait très, très plaisir !

Et je laisse quelques chapitres en avant-goût. ;)

Savvy (qui vous aime).
EDIT 2 : on est le 24/12/16 et l'inspiration ne m'a toujours pas été rendue ^^* ... Renouons donc avec Wattpad !
Joyeux Noël !
(Et les chapitres débloqués de Crazy Crazy arriiiivent !)

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- Vous ne me toucherez pas ! Je mourrai s'il le faut mais vous ne poserez pas la main sur moi !

- Madame ! À brandir cette lame et à bondir sur le mobilier, vous allez finir par vous exécuter seule !

Désespéré, don Alejandro, marquis de Serafin, tentait de saisir sans violence les poignets d'une jeune fille qui agitait entre ses mains frêles une longue dague effilée et qui semblait particulièrement tranchante. Ses cheveux noirs hérissés, le visage rouge de fureur, Elena de Barbastre, devenue quelques heures plus tôt Elena de Serafin, tenait en respect un officier du roi d'Espagne. Ce dernier, éreinté, voulut apaiser la situation :

- Madame, je vous promets de ne pas vous toucher, mais posez sur l'heure cette arme, vous êtes dangereuse pour vous-même.

- C'est pour vous seul que cette lame mordra !

Elena, dont les yeux verts luisaient de colère et de peur, fit mine de se fendre, debout sur le matelas du grand lit. Elle se prit les pieds dans les draps de lin blanc et tomba. Alejandro eut seulement le temps d'enrouler de sa grande main brune la lame de la dague, évitant ainsi qu'elle ne pénétrât dans la poitrine de sa jeune épouse. Militairement, il arracha l'arme des mains de la jeune femme, rejeta cette dernière sur le tapis et observa la paume de sa main cruellement entaillée. Du sang vint couler sur les draps blancs et, furieux, don Serafin découpa une bande de tissu pour étancher.

- Madame, fit-il, se contenant. Je ne suis pas plus content de ce mariage que vous l'êtes. Votre père et vos frères ont joué mon vieux père, et je paie le prix de sa sénilité, comme vous payez le prix de la bassesse de votre famille.

- Je vous interdis d'insulter les Barbastre ! rugit Elena, alors qu'elle avait passé la nuit dernière à abreuver d'injures les hommes de sa famille pour l'avoir enfermée dans une geôle.

Alejandro ne répondit rien et ne fit que soupirer. Au fond, il avait pitié de cette malheureuse enfant dont la famille s'était servie pour s'approprier une partie de l'héritage des Serafin. Elle avait peur, était en colère, et l'écart entre eux deux - il avait vingt-six ans, elle seulement seize - ne faisait rien pour améliorer la situation.

- Je vous interdis de me toucher... répéta plus bas Elena, qui était bel et bien terrifiée.

- Ne vous inquiétez pas, madame, répéta don Serafin. J'ai versé mon sang pour preuve de votre pureté.

La jeune femme ne comprit pas l'allusion, et se contenta de fusiller son mari du regard à travers une cascade de cheveux d'ébène.

- Je vous conseille de vous coucher, nous ne pourrons sortir décemment qu'à l'aube, déclara don Serafin, qui sentait déjà sur ses épaules le poids d'un mariage si mal assorti.

Faena CumbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant