17.L'OBLIGATION

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La nuit, je m'enferme dans ma chambre. J'avais pas dîner, je ne voulais plus rien. C'était comme si le monde s'était effondré sur moi. J'espérais que je serais toujours heureuse avec lui mais non, avant de l'être, il faudrait que je passe par cette maudite expérience. Chérif m'avait appelé mais j'avais pas répondu, ni aujourd'hui, ni demain. Aby, Maréme et même les autres ont fait pareil mais je voulais parler avec personne. Je voulais réfléchir de cette situation, de mon avenir et du mariage qui été censé être dans quelques semaines. Est ce que ça va avoir lieu ? Je ne savais guerre et il faudrait prendre une décision avant que les mamans ne commencent leur organisation. Tout mon cœur voulait que je lui pardonne mais ma conscience me disait le contraire, que même si on serait marié, il refera la même bêtise. Alors que moi j'accepte pas la tromperie, tout sauf ça.

Je commençais à m'endormir quand ma mère entre dans la chambre. Elle s'assoit à côté de moi et me regarde sans rien dire. Je ne voulais pas la regarder dans les yeux car je risquais d'éclater en sanglots. Je ne pourrais pas lui expliquer, je ne voulais pas qu'elle sache que Chérif m'avait trompé, qu'il avait couché avec une autre à 2 mois de notre mariage, j'avais honte de lui dire ça. Après quelques minutes, elle décide de me parler.

- Ma chérie, qu'est ce qui te tracasse ? Depuis que tu es revenue de la station, tu t'es renfermé dans ta chambre sans parler avec personne est ce que tout va bien ?

- oui man je vais bien c'est que je suis juste fatiguée et affectée par l'histoire de Fatima c'est tout, mentis-je en tournant la tête

- non y'a plus que ça et tu veux pas me le dire. Est ce que c'est une bonne chose de ne pas parler à sa mère ? Depuis quand tu me cache des choses ma fille?

Elle me connaissait trop pour savoir si je mentais ou pas

- tu te fais du soucis pour rien, je suis juste fatigué demain tout ira mieux in sha Allah

- OK mais ton père te demande dans le salon. Suis moi....

Je la suis et trouve mon père sur son transat. Je m'assois sur un des canapés prés de ma mère. Quelques minutes après il commence à parler

- Sadiya, ton oncle m'appelle depuis des jours pour me dire qu'il est tant pour que tu te marie. Je suis un homme de parole, je l'avais promis de le faire après ton arrivé. J'appellerai les parents de Chérif pour les mettre au courant. Si tu veux faire une fête tu peux commencer les préparatifs car tu seras bientôt la femme de Chérif. C'est tout ce que j'avais à te dire tu peux partir maintenant.

Je me lève aussitôt et pars dans ma chambre. Ça aurait pu être la meilleure nouvelle que j'eu reçu mais c'est le contraire. Je ne pouvais pas dire à mon père que l'homme que j'avais choisi avait changé, que je ne voulais plus me marier avec lui car il avait couché avec une autre. Je voulais le pardonner mais j'avais cette boule à la gorge, cette souffrance que seule une personne trahie pouvait comprendre. Je l'aimais tout de même et ne pensais jamais vivre sans lui. Après quelques minutes de réflexion je me disais que je devrais finalement le pardonner pour mon bien et celui de ma famille. Mais je vais attendre quelques jours avant de le lui annoncer pour qu'il ressente au moins ce que j'ai ressenti quand il ne voulait plus me parler. Je m'endors le cœur rempli de souffrance et de douleurs.

Je me réveille très tôt. Je devais accompagner Fatima à l'hôpital pour sa visite. Je me prépare rapidement et appelle un taxi. Fatima se sentait beaucoup mieux qu'avant, se sentir si aimer par sa famille lui redonnait le sourire. Elle pensait que avoir cet enfant pouvait la sortir de ce malheur. En route on parlait de son travail qu'elle a laissé en péril pour venir ici

- Et maintenant qu'est ce que tu vas faire? Est ce que tu vas chercher du travail? Lui demandais-je

- oui je pense. Je ne vais pas rester toute la journée à manger et dormir. Et puis, je voudrais prendre un appartement quand j'aurais accouché je veux élever mon enfant seule et avoir un bon travail pour subvenir à nos besoins

- Est ce que le père sait que tu es enceinte? Est ce qu'il a fuit ses responsabilités? Demandais-je. Je ne savais rien du père, Fatima ne voulait jamais en parler et je respectais sa décision...

- Il ne m'a jamais aimé. Dit-elle d'un soupire. J'ai forcé les choses et s'en est arrivé là. Je savais qu'il ne m'aimerait jamais donc j'ai décidé de ne rien lui dire par rapport à ma grossesse parce que ce n'est pas de sa faute si je suis dans cet état mais la mienne

Fatima et moi, nous n'aimions pas parler de notre vie sentimentale parce que la sienne était toujours compliquée donc on évitait le sujet. Arrivé à l'hôpital, Fatima fut reçu par le médecin et moi j'étais à la salle d'attente. Quelques minutes après je remarque Chérif traversant le couloir avec sa sœur Khadija qui lui tenait la main. Elle était très pâle peut-être malade. Je me retourne aussitôt pour ne pas qu'il me voit mais c'était peine perdu, il m'avait déjà aperçu. Il se poste devant moi et je me lève

- Heu..... salut....dis-je en béguant tellement j'étais mal à l'aise

- Salut qu'est ce que tu fais ici ? Interroge-t-il

- Heu... j'accompagnais ma sœur pour faire des examens......et toi ?

- Khadija est malade depuis hier, je l'ai amené ici pour qu'on l'examine

Je me penche jusqu'au niveau de cette belle fille

- ça va ma petite ? Quel est le virus qui a choisi ma petite pour la rendre malade ?

Elle rit montrant ses fossettes qu'elle tenait de son grand frère

- guérit bien OK ?

Elle hoche la tête et je me redresse pour parler à son frère

- faut que je te laisse je pense que ma soeur a terminé. Mentis-je pour me sauver

Je tourne mes talons et il me retient la main, je ne voulais pas me retourner, je ne voulais pas remettre sur le tapis ce qu'il m'a fait, non je ne voulais pas.....

- Alima s'il te plait parle moi, dit moi ce que tu ressens, frappe moi, fais moi tout ce que tu veux mais ne m'ignore pas, je ne supporterais pas. Pardonne moi bébé je te le jure que je ferais de toi la femme la plus heureuse au monde mais ne m'abandonne pas. Je t'aime, je t'aime tellement que tu ne peux le penser. dit-il d'une mine si triste

- excuse moi Chérif, je dois partir....

Je me débarrasse aussitôt de sa main qui me retenait et marche à point ferme. Je me précipite jusqu'à heurter Fatima qui sortait du cabinet

- hey Alima fait attention pourquoi tu te précipites comme ça, qu'est ce qui t'arrive ? Me demanda-t-elle surprise

- Allons-y, je ne veux pas rester plus d'une minute ici

Je prends sa main et l'entraîne vers la sortie ou le taxi man nous attendait. On entre et la voiture démarre immédiatement. Je ne suis pas capable de le regarder dans les yeux après ce qu'il m'a fait. Je suis obligé de l'épouser, je ne veux pas décevoir mon père qui a promis de me marier. Je ne veux pas le décevoir, après tout ce qu'il a fait pour moi.



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Kiss

Doux Amer (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant