Le domestique (Kaisoo)

Les excuses

Le lendemain fut un peu plus dur, mon réveil ne se passa pas dans le plus grand calme et sérénité comme espéré... Déjà j'avais horriblement mal au bassin, j'essayais de me remémorer ma soirée et quand tout s'éclaircit mon visage fit tout le contraire. Je me tournai pour voir si je n'avais pas rêvé mais en effet il y avait bien Jong In à mes côtés, j'étais effectivement dans son lit et j'avais vraisemblablement couché avec lui la veille... Oh Seigneur...
Je le vis bouger un peu et sentis ses bras m'entourer la taille. Malheur désastre catastrophe ! Que faire ? J'essayais de me dégager de son étreinte mais plus je bougeais plus il serrait ce bougre et en prime j'avais cette douleur poignardante qui me lancinait dans le creux de mes reins ! J'avais le dos en compote comme si un semi remorque m'avait roulé dessus toute la nuit !
Il ouvrit enfin les yeux et m'adressa doucement la parole. Pendant mon combat mental et physique pour lutter contre mes souvenirs et son câlin matinal je ne fis pas attention à ce qu'il me dit. Il se rapprocha alors un peu plus de mon visage et vint me souffler à l'oreille ses précédents mots.

-Je ne t'ai pas trop fait mal au moins ? Il faudra remettre ça c'était divin hier soir...

Non mais il rigole des genoux ce mec ! J'avais envie de lui dire ce que je pensais de notre nuit et de son comportement plus que pervers mais aucun son ne franchit la barrière de mes lèvres... En plus d'être incroyablement gêné par ses propos j'étais assez stupide pour ne pas répondre ou même bouger le faisant espérer d'avantage.

-Je vais prendre ce rougissement pour un oui ! Que veux-tu manger mon petit pingouin ? Aujourd'hui c'est moi qui cuisine ! Me sourit-il joyeusement
-Des gaufres s'il te plait... Annonçais-je timidement
-Elles te sont restées en travers de la gorge celle là ? Ria-t-il Ne bouge pas, habille toi sauf si tu veux rester nu je reviens vite !

Rester nu ? Comme ça ? Je soulevai les draps et en effet je n'avais aucun vêtement sur moi... J'attendis qu'il sorte de la chambre pour partir à la recherche de mes vêtements. Ou diable étaient-ils ?
Je vis, dans un coin de la pièce un peu trop loin du lit à mon gout, mon caleçon joncher au sol avec le sien surement, enfin je l'espère oui ! Je ne me souvenais pas qu'une troisième personne s'était invité pendant cette partie de jambe en l'air ! Je me levais dans un élan de je ne sais quoi pour ramasser mon unique vêtement se trouvant dans cette pièce mais la douleur était toujours là. Je passai outre et me précipitai vers ce bout de tissu. En me baissant une décharge électrique traversa tout mon corps : j'avais un mal de chien ! Tiens encore une expression bizarre, non mais c'est vrai quoi ! C'est quoi cette manie de dire « un mal de chien » ? En quoi un chien souffrirait plus que nous ? Et puis souffrir de quoi ? En tout cas surement pas du même mal que moi sinon je les plains ces pauvres chiens !
Je n'allais pas risquer de sortir en caleçon de la chambre de Jong In et croiser ses parents dans les couloirs, sinon je n'imagine pas la gêne ! Mes vêtements allaient attendre un peu dans la salle de bain, là où mon erreur avait commencé. Enfin s'ils voient mes habits sur le sol éparpillés un peu partout ils vont se poser des questions non ? Mais bon tout bien réfléchis je préfère qu'ils se posent un tas de question plutôt qu'ils aient la réponse directement sous leurs yeux avec un sourire gêné et les joues affreusement rouges ! Et puis Jong In doit bien avoir des fringues dans son armoire non ? Bingo ! Son armoire était pleine à craquer ! J'attrapai un t-shirt et un jogging qui, entre nous, étaient beaucoup trop grand pour moi. On aurait dit un gosse qui essaye les fringues de son père pour rire, ou en regardant bien à un pingouin...
Je m'assis avec difficulté sur le lit et attendis son retour avec impatience. Une demi-heure passa et aucun signe de vie de Jong In par contre mon estomac criant famine lui était bien vivant et me le faisait absolument savoir. Ma douleur étant un peu retombée je descendis à la recherche de mon cuisinier du jour. Je le trouvai dans la cuisine en train de regarder les œufs assis sur une chaise.