Chapitre 15

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"De grosses larmes d'énervement ruisselaient sur ses joues, mais elles ne s'écoulaient pas, elles s'étalaient, se rejoignaient et formaient un vernis d'eau sur ce visage détruit" -Albert Camus-

Je sens ses mains qui se baladent le long de mon corps, c'est horrible, je ne peux m'échapper, je ne peux que tourner la tête, pour me retrouve la joue dans le sable et éviter ses baisers...je cris de plus en plus, mais personne ne réagi ou même ne m'entend, seuls certains bourrés s'arrêtent mais non pas conscience de ce qu'il se passe. Je pleure de plus en plus...Il commence à degrafer son short, quand soudain, quelqu'un s'approche, encore un nouveau bourré inoffensif pensai-je. Mais d'un coup, l'étreinte du gars se desserra. Je ne compris pas de suite ce qu'il se passait, mais le gars devant moi lui met un poing en pleine figure, il me lâche complètement, alors je me retourne et je vois Mathieu debout devant moi le poing en sang. J'étais énervée mais là je dois dire que j'étais plutôt contente de le voir, sans lui je n'aurai certainement rien pu faire.

Il m'aide à me relever je ne tiens plus sur mes jambes, la peur m'a envahi, je suis tétanisée, paralysée j'ai les joues trempées par les larmes, , je tremble, j'ai froid, j'ai des frissons partout. Je n'arrive plus à rien faire. Mathieu enlève son pull, me le passe sur les épaules et me prends dans ses bras, puis me soulève comme une princesse, il est adorable.
Je le regarde, et m'accroche à son cou, ma tête est collée contre son torse, je ferme les yeux puis je songe à tout ce qui vient de se passer. Une question me passe alors par la tête ...

Moi : comment tu m'as trouvée ?

Mathieu : Luna m'a dit que tu étais partie il y a deux minutes alors j'ai voulu te rattraper.

Moi: ah...

Il continuai de marcher, sans que l'un de nous ne parle.

Mat: Mais pourquoi t'es partie comme ça fallait me prévenir !

Moi : t'étais en charmante compagnie, j'ai pas osé venir te déranger !

Mathieu : de quoi tu parles ?

Je rêve il s'en est même pas rendu compte.... Ah mais ça c'est la meilleure !

Moi : Nan rien j'ai pas envie d'en parler ce soir, on en parlera demain, j'ai eu trop d'émotions pour la soirée tu m'en veux pas mais je suis fatiguée !

Je colle de nouveau ma tête contre son torse, et m'accroche à son cou un peu plus fort, je suis quand même contente qu'il soit venu, qu'est-ce que j'aurais fait sans son intervention, que ce serait-il passer, je n'ose même pas y penser...

Mathieu : Ok on en reparlera demain alors ! N'empêche que t'es inconsciente quand même ! Tu sais très bien que y'a des mecs bourrés qui n'ont pas l'esprit très sain !

Nan mais je rêve là le mec me fait quand même la morale alors que c'est lui qui a passé la soirée à danser collé serré avec l'autre là et après il s'étonne que je sois partie sans aller le prévenir !

Moi : Dites moi que je rêve là ?

Mathieu : nan tu rêves pas nan !!

Il avait l'air énervé lui aussi, il avait le visage fermé, et son étreinte de resserrait sur moi.

Moi : tu crois vraiment que c'est le moment de s'embrouiller là ...

Mathieu : ....

Je cherche à descendre de ses bras parce qu'il m'énerve, son comportement m'énerve, j'ai pas envie qu'on s'embrouille, mais il me serre j'arrive pas à descendre...

Moi : tu peux me lâcher s'il te plait ?

Mathieu : Nan...

Moi: je peux savoir pourquoi ?

Mat: je te ramène jusque ton lit, après ce qu'il s'est passé je ne vais pas te laisser !!

Je bouge dans ton les sens, jusqu'à ce qu'il finisse par me lâcher, on est à l'entrée du camp, j'en ai vraiment trop pour la soirée...je pars sans lui lancer un seul regard, je lui lance tout en marchant ...

Moi : merci quand même !!!

Il me rattrape, attrape mon bras mais j'ai tellement pas envie de m'embrouiller, que je tire d'un coup, et il me lâche. Il reste debout au milieu de la pelouse et me regarde partir.

Arrivée dans la chambre, je passe un jogging, et je garde son pull puis je me glisse dans mon lit, mets mes écouteurs, quand je mets ma musique j'ai l'impression de tout oublier, puis je me suis endormie, je ne sais même pas ce que Mathieu faisait. Le lendemain je me réveille, je suis seule dans mon lit, les autres sont rentrés de la soirée et dorment encore, je cherche Mathieu du regard il n'est pas dans la chambre, mais à ce moment là j'étais encore un peu bouleversée par la soirée d'hier, et je savais qu'on allait devoir avoir un face à face, et ça je le redoute un peu, alors je me soucie peu de l'endroit où il est. Je prends donc mon téléphone sort de la chambre, et vais m'assoir dans un coin sur l'herbe seule, je regarde l'heure, il est 10h45, je décide donc d'appeler ma mère parce que Jake doit encore dormir, j'aime bien l'embêter, mais dans son sommeil ça ne se fait pas

Maman : oh ma chérie ça va ?

Moi : oui ça va et toi ma petite maman ?

Maman : Très bien alors comment ça se passe le sauvetage ?!

Moi : Bah écoute j'ai mal partout, j'ai des courbatures à force de courir !

Maman : tu ne perds pas tes muscles comme ça ! attends papa veut te parler

Papa : coucou ma puce !

Moi : coucou papa ça va ?

Papa : Oui ça faisait longtemps que je n'avais pas entendu ta voix dis donc !

Moi : oui moi aussi ça va toi ?

Papa : très bien la routine hein, il y'en a qui on de la chance d'être en vacances

Moi : ah et Joe ça va ?

Papa : tout le monde va très bien ! Je te laisse ma chérie il faut que j'aille travailler ! bisous ! Prends soin de toi!

Prendre soin de moi c'est le cas de le dire...je n'ose pas leur dire ce qu'il s'est passé sinon je ne partirai plus en colo...

Moi : Bisous papounet et bisous à tout le monde !

Je raccroche et reste assise là dans l'herbe, la tête sur les genoux, j'observe je ne sais quoi, enfin mon regard est perdu dans le vide quand une main sur mon épaule me fait sursauter et me tire de mes pensées.

Le temps d'un amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant