Point de vue de Neymar.
SIX MOIS PLUS TARD.
Je suis devant la télé, avec du jus d'orange que je bois à la bouteille. Je me goinfre de chips en même temps. Et le mélange est assez affreux. Peu importe. Comme d'habitude, je prends mon téléphone et cherche son nom sur Google. Rien, les derniers articles datent de la soirée. Je décide d'agrémenter mon jus d'une rasade de vodka. Je regarde l'heure. 8 heures. Bien trop tôt pour aller au lit. Cependant, je suis fatigué et je n'ai rien à faire. Je croise un miroir et observe mon reflet. Ma barbe méritait d'être rasée, mes cheveux d'être coiffés. Peu importe, ce n'est pas la saison de foot et personne ne me voit. Mes yeux sont rouges et cernés font écho au tableau pitoyable que je renvoie. Je me couche dans le lit vide et m'endors en touchant les draps.
Je suis réveillé quelques heures plus tard par un message:INCONNU
Rafa est à l'hôpital. Elle va accoucher.Je bondis de mon lit comme s'il était en feu et enfile un pantalon, un T-shirt et des chaussures. Le bébé était prévu pour dans trois semaines. Je prend ma voiture et roule comme un dingue sur la route. Tu est un conducteur épouvantable. Les rires s'entrechoquent dans ma tête. J'ai peut être exagéré sur la vodka.
Je descend et court comme un fou.Moi: Rafaela Da Silva.
Réceptionniste: Chambre 511. Vous avez une carte d'identité ?
Moi (la dévisageant): ...
Réceptionniste: Je rigole. Je sais qui vous êtes.
Moi: très drôle.Je rejoint la chambre. Garçon ou fille ? Je me dis avec un sourire. Je jette un coup d'œil par la fenêtre de la porte.
Elle est là. Devant moi, comme dans mes rêves. C'est bien elle. Elle a les cheveux plus longs et plus clairs, elle a bronzé, elle a changé sa façon de se maquiller aussi, mais de doutes possibles, c'est bien elle. Je n'ose pas entrer. Elle est comme un mirage, j'ai peur qu'elle s'évapore si je passe la porte. J'ai l'impression d'être un fan devant sa star préférée. Paralysée.
Je finis par ouvrir et découvre que ma sœur lui tient la main en gémissant de douleur. Les morceaux de puzzle refusent de s'assembler. Les deux lèvent les yeux sur moi. Rafa sourit. Juliette ne fait rien.Moi: Ou et Miguel ?
Rafaela ( hurlant): AHH !
Juliette: Miguel était au travail. Il arrive. Justement il est la.Miguel entre complètement paniquée et caresse les cheveux de ma sœur.
Miguel: Ça va aller ma puce.
Rafaela: c'est pas toi qui est entrain d'expulser un être humain de ton corps !
Miguel: t'en fais pas, on va y arriver.
Rafaela: JE vais y arriver, espèce de crétins ! Toi tu restes ici et tu regardes sans rien faire ! Je souffre ma mère et toi t'es peinard !
Moi (en rigolant): Fiou, la souffrance la rend pas aimables.
Rafaela (avec un regard qui tue et en riant pas du tout): Ney, vas te pendre, tu veux bien ? C'est facile pour vous les mecs, il voit suffit de baiser et le travail et fait !Je regarde Juliette qui se retient de rire. La futur maman est vraiment d'une humeur massacrante.
Juliette: Je vais aller boire un truc.
Rafaela: Ne tombe jamais enceinte !
Juliette: Euh... Ok. Mais là je vais juste à la machine à café, alors tu vois, je risque pas grand chose.
Rafaela: Ney, vas-y aussi. Je vois bien que ça te perturbe. Faudrait pas que tu t'évanouisses comme avec Carolina, hum? J'ai besoin du parrain à mes côtés.Je sors et trouve Juliette devant la machine à cafés. Je referme la porte. Nous sommes seuls dans le couloir. J'ai environ un milliard de question à lui poser, mais ça me fait tellement bizarre que je n'ose même pas lui adressé la parole.
Moi: Alors, heu, qu'est ce que tu fais là ?
Juliette: j'étais avec Rafa quand elle q perdu les eaux. Et je suis la marraine donc...Soudain, je comprends, Le bronzage. Il commence à faire froid en Septembre,jusqu'à Mai ou les plus courageux vont a la plage. On est en Avril. Impossible qu'elle est obtenu cette teinte là en France. Ça ne peut signifier qu'une seule chose.
Pendant tout ce temps là, elle était ici, au Brésil.
Elle a vu ma sœur en plus ! Et elles se sont tellement vues qu'elle l'a désignée marraine !
J'ai passer les sept derniers mois à me demander où était Juliette. Je ne l'ai pas vu depuis ce jour à l'aéroport, où elle devait partir deux semaines en France. On a parlé tout les jours de la première semaines, et puis d'un coup, ce n'était plus elle qui répondait mais une voix qui m'annonçait que ce numéro n'était plus attribué. Je suis allé sur Twitter, Instagram, Facebook. Ses comptes avaient disparus. Tous, pendant sept mois, j'ai scruté les actualité de tous les magasines, sur Google, Yahoo. Je m'attendais à un <<La fiancé de Neymar prend un bon temps avec son nouvel amour >>. Au Lieu de ça, j'ai eu pires: rien. J'ai passé les sept derniers mois sans aucune nouvelle. J'en suis arrivé à me demander si elle était morte ou vivante. Je l'imaginais parfois en France, au bras d'un type avec un béret, ou à la morgue, victime d'un dramatique accident.
Jamais je ne l'ai imaginée en train de rire, attablée dans un restaurant avec ma sœur, à une poignée de kilomètre de moi.Moi: Pourquoi ma sœur ne m'a dit où tu étais ?
Juliette ( en buvant nerveusement son café): Je lui ai demandé de ne pas le faire.
Moi: Et depuis quand les sœurs cachent à leur frères que leur copines qu'ils cherchent partout est avec elles ?Juliette rougit violemment.
Juliette: Ne lui en veut pas.
Moi: Tu comptes m'expliquer?
Juliette: De quoi ?
Moi: Merde, sa suffit ! T'as disparu du jour au lendemain sans même prévenir ! Je t'ai appelé quelque chose comme un million de fois, pour savoir comment tu allais, si je devais venir te chercher à l'aéroport, où tu étais !
Juliette: ...
Moi: Il s'est passé quoi, hein ? T'as rencontré quelqu'un, c'est ça? Si c'est ça, t'aurais au moins pu m'envoyer un message ! Je me demandais même si t'étais encore en vie !
Juliette: J'ai rencontrée personne.
Moi: Alors quoi? Un soir, t'as juste oublié comment rentrer à la maison ?
Juliette: Arrête Ney, arrête s'il te plait.
Moi: Mais quoi arrête ! Tu te rends pas compte à quel point j'étais dans l'incompréhension? Tu m'as fait la pire chose qu'une personne pouvait faire !
Juliette (en me regardant droit dans les yeux pour la première fois): Non, là, tu confonds avec toi.
Moi: Pardon ?
Juliette: Laisse tomber.Elle rentre dans la chambre ,et je reste dans le couloir. Je ne comprend pas. Je suis tellement triste. Je mets ma tête dans mes mains et essaie de me calmer.
Plus tard, Rafaela part en salle de travail et je commence à tomber de sommeil. Je rejoins Juliette sur le canapé dédiée au visiteurs, en prenant soin de me mettre loin d'elle pour ne pas la Reveiller. Quelques minutes plus tard, je sens des drôles de chatouille dans mon cou. Ma respiration est difficile, quelque chose pèse sur mon torse. J'ouvre les yeux et découvre Juliette, allongée contre moi. Son souffle sur ma clavicule me fait frissonner. Je pose ma main sur son dos, entre ses omoplates et enfouis mon nez dans ses cheveux. Et d'un coup c'est comme si on ne s'était jamais quittés, comme avant.