Je sursaute en entendant des pleurs de bébé. Je sens que Juliette se réveille aussi, et elle murmure <<Ney>>, comme quand on se réveillait ensemble, et qu'elle ne savait pas trop où elle était, Et puis d'un coup, elle se redresse et tousse d'un air gêné. Dur retour à la réalité.
Rafaella: Enfin, vous êtes réveiller ! Regardez qui est la !
Elle tient son enfant dans les bras.
Moi: Garçon ou fille ?
Rafaella: Garçons ! Il s'appelle Matheus.Elle me le tend. Je le prend dans mes bras, et j'oublie même ma tristesse. Il me regarde avec de grands yeux.
Rafaella: il te ressemble, tu trouve pas ?
Moi: Tu dis ça à cause de la barbe ou des tatouages ?
Rafaella: Non, mais juste son visage, regarde !Je me retourne et le met dans les bras de Juliette. Elle me regarde, le regarde.
Juliette: Je suis d'accord avec Rafa !
Elle sourit en le regardant, et puis tout à coup son sourire fond et elle se crispe. Une infirmière arrive et elle en profite pour sortir de la chambre en disant qu'elle part au toilettes. Je la regarde et me je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il y a un problème, elle est vraiment bizarre.
Je pars la chercher, et ne la trouve pas au toilettes. Ça m'aurait étonné. Je finis par la découvrir en larmes, dehors, sur un banc.Moi: Hé, qu'est ce qui va pas ?
Juliette (en essuyant vite son visage): Rien.
Moi: Arrête, j'ai bien vu que tu pleurais.
Juliette: Qu'est-ce que ça peut te faire ?
Moi: Arrête d'être comme ça, tu sais très bien que je tiens à toi.
Juliette: C'est ça.
Moi: Excuse moi, mais c'est toi qui est partie ! Moi j'étais là tout ce temps, j'ai pas bougé. T'aurais pu me retrouver sans problème, mais tu ne l'as pas fait, alors ne dit pas que c'est moi qui ne tiens pas à toi.
Juliette: Vas-t-en Neymar, s'il te plaît.
Moi: Je comprend pas. T'agis comment une folle.
Juliette: Tu me traites de folle la ?
Moi: Non ! Mais ce-jour là, sur la plage, tu m'as dit que tu m'aimais. Tu l'as clairement dit. Et puis tu ses disparus.
Juliette: Je sais.
Moi: Alors quoi ? On est ensemble, on est pas ensemble...?
Juliette: On n'est pas ensemble.
Moi: Et cette nuit ?
Juliette (en ricanant): Tu parles comme si on avait fait des trucs, alors que j'ai juste dormi sur toi, et c'était même pas volontaires. C'était instinctifs.
Moi ( en lui prenant la main): Alors peut-être que ton instinct essaie de te dire quelque choses...?
Juliette ( en la retirant): La seule chose que me dit mon instinct, c'est de ne pas te faire confiance.
Moi: Quoi ? Est-ce qu'une seule fois je t'ai trahies ?
Juliette: Oui !
Moi: Et quand ?
Juliette: ...
Moi: Juliette. Je ne te lâcherai pas. Je ne renoncerai pas tant que je n'aurais pas de réponse. Alors soit tu m'explique, soit je continue à te poser des questions, encore et encore.
Juliette (énervée): Mais pourquoi tu fais ça ! Pourquoi tu n'abandonnes pas, tout simplement !
Moi: Parce que je t'aimais, et que c'est toujours le cas ! Je peux pas juste t'oublier !
Juliette: Ne mens pas.
Moi: Je ne mens pas ! Je pensais ce que je t'ai dit ! Je pensais chaque mots !Je m'avance pour l'embrasser romantiquement. Au lieu de ça, je me reçois une énormes claque nettement moins romantique.
Juliette: Arrête avec tes disquettes ! JE T'AI VU AVEC BRUNA !
Elle éclate en sanglots. Et soudain ça y est. Je comprends. Pourquoi elle est partie. Pourquoi elle me traite comme ça. Et j'ai moi aussi envie de pleurer, parce que cette erreur sera impossible à réparer.
Moi: C'est impossibles.
Juliette: Si. Je suis rentrée en France plus tôt. Vous vous embrassiez. Fin de l'histoire.
Moi: Je suis tellement, tellement désolée.Et je le suis. Elle secoue la tête et part.
Moi: Attend ! Laisse moi t'expliquer !
Juliette: Non. Dis à Rafa que je ne me sentais pas bien. Ou que je t'ai tout dit. Elle est au courant, Voila pourquoi elle ne t'a pas dit où j'étais.
Moi: Moi aussi je m'excuse, mais c'est trop tard.