Je reste donc dans la cuisine, tapi derrière elle, Qu'est ce qu'elle peut bien raconter sur moi ? Et à qui elle parle ? Est-ce qu'elle a un copain ? Apres un silence, elle reprend la parole.
Carolina: Mais je sais [..] je sais. Mais putain, fais pas comme ci c'était mon idée ! C'est toi qui a voulu le meilleur pour ton fils ! Il fallait réfléchir avant !
Je me sens comme foudroyé. Carolina n'a qu'un fils. Notre fils. Mais ce n'est pas à moi qu'elle parle. Le calcul est vite fait.
Moi: Carolina ?
Ses yeux s'agrandissent et elle raccroche.
Carolina: Oh, Neymar ! Euh enfin, t'es la depuis combien de temps ?
Moi (criant): Tu peux m'expliquer ?
Carolina: C'est pas ce que tu croit...
Moi: C'est tout ? Juste cette phrase minable ? Il va falloir argumenter la Carolina Parce que ce que j'ai entendu porte à confusion !
Carolina: Oh, mais c'était.... Euh, mon meilleur ami, enfin tu sais, lui là...?
Moi: Tu te fous de moi ? Tu crois que je t'ai pas entendue ?
Carolina: Euh, hum. Entendu quoi ?Je sens tout mon corps devenir nerveux, comme parcouru par une décharge électrique de 10 000 volts. Mes mains tremblent, et je serre les dents pour me contenir.
Moi: Carolina, Est-ce que Davi est mon fils, oui ou non ?
Elle ouvre la bouche et fouille la pièce en quête de quelque chose à quoi se raccrocher. Elle tente plusieurs fois de sortir un son de sa bouche, sans succès. C'est alors que ses yeux se remplissent de larmes et débordent, inondant son visage.
Carolina: Je te jure, je voulais pas ! Mais j'étais pauvre et t'es venu vers moi, alors il m'a dit que ça serait mieux pour Davi, qu'il aurait un plus bel avenir comme ça. Et que je serai égoïste si je le faisait pas, et puis après tout s'est enchaîné...
Je mets mes mains sur mon visage. Ma mâchoire va éclater tellement je force. Je ne suis plus que en colère. J'arrête de respirer, tout mes muscles sont contractés. Tu n'as pas de fils. Je prend une assiette pleine qui était posée sur le bar et la lance de toutes mes forces dans le mur. Carolina crie.
Carolina: Arrête Neymar, arrête ! Je suis désolée !
Moi: TU ES DÉSOLÉE ? TU ES DESOLEE ? Tu m'as fait croire pendant quatre ans que Davi était mon fils et tu me dis que tu es DESOLEE ? Tu crois que ça va changer quoi que ce soit ? Qu'être désolée SUFFIT ?Je n'ai jamais hurlé aussi fort. Je prends l'égout toit ou séchaient une douzaine de verres et quelques assiettes et le propulse au sol. Plusieurs éclat de verre trouent ma peau au niveau des mollet des mains, mais le bruit de la vaisselle qui se fracasse au sol fait écho a celui de mon cœur, et c'est trop agréable pour arrêter.
Davi n'a pas une goutte de sang de toi, je me dis.
Le pot de fleur explose. Carolina est hystérique, et je sens qu'elle a peur que je m'en prenne à elle. Mais je ne ferai jamais ça, même la.Carolina: Neymar arrête je t'en supplie, il m'as obligé !
Moi: Tu te rend compte que l'argent que je te verse ?? C'est DIX FOIS suffisant pour vous faire vivre tout les deux ! Je suis plus que généreux et ce n'est pas le mien ? Et tu voulais que JE ME CALME ?!
Carolina: Neymar, je t'en prie. J'étais tellement fauchée, et je me suis retrouvée avec cet enfant sur les bras... Son père était pauvres lui aussi, tu aurais voulu que quoi, je l'élève dans la rue ? Ta carrière décollait, t'allais gagner des millions et moi je me retrouvais seule avec un enfant alors que je t'aimais...
Moi: Tu n'as AUCUNE excuse ! Tout l'argent du monde ne pourra pas justifier ce Ue tu m'as fait !
Carolina: Je t'aimais...
Moi: Ça t'as pas empêcher d'allait voir ailleurs !
Carolina: Je t'ai laissé l'élever comme ton fils ! Je t'ai laissé le prendre en photo, en faire une petite star, j'ai été plus que compréhensive et inspdulgente et...
Moi: Non mais tu te rend pas compte de ce que tu dit la !? Tu m'as fait croire que Davi était de moi et tu te qualifies d'INDULGENTE ? Mais t'es qu'une ordure Carolina, une pourriture de la pire espèce !La colère la gagne aussi. Elle s'avance et me menace de son doigt.
Carolina: Je vais te dire: cet enfant tu t'en occupes même pas ! Il vit avec moi, c'est le mien. Tu dois te sentir soulage même, de plus avoir ce fardeau ! Pendant toute ma grossesse j'avais qu'une peut, c'était qu'il naissent Blanc blond comme son père ! Et tu sais quoi ? Tu t'es même pas posé là questions. Regarde toi, t'es un pur métisse, t'es trop con de ne pas l'avoir vu ! Tu peux t'en prendre qu'à toi-même !
Moi: Va te faire voir ! J'élève mon f... Davi comme je peux ! Je lui ai donné tout l'amour que j'avais mais tout est FAUX ! Alors va te faire voir. T'es une cinglée. Une pauvre cinglée perverse et tordue. Et tu peux t'asseoir sur ta pension, et aussi sur cette maison !
Carolina: Tu peux pas me faire sa !
Moi: On parie ?Je sort et, dans l'entrée, saisi une photo de nous trois et la frappe contre le meuble. Ma main s'ouvre largement tandis que le cadre tombe, strié en mille morceaux.
L'air frais m'apaiser un peu. La colère retombe et la tristesse prend place, encore plus destructrice. Cet enfant, je l'ai pris dans mes bras alors qu'il n'avait même pas un jour. Je l'ai amené avec moi sur les stades, je lui ai appris à parler, à marcher, a shooter. Je l'ai changé, lavé, habillé. Il a été ma motivation pendant tous les matchs depuis sa naissance. Je n'ai jamais joué que pour lui, pour qu'il soit fier de son père.
Mais je ne le suis pas.
La lumière commence à décliner, Rio à s'animer. Le froid s'installe et rend mes larmes encore plus présentes. Je m'arrête dans une épicerie et achète une bouteille de vodka que j'attaque au goulot. Je bois. Je marche. Je suis ivre d'alcool et de douleur. Lumières, Gens. Rues. Tout passe comme un mauvais rêve.
Je suis comme quelqu'un à qui on a tout pris. Non. Je suis quelqu'un à qui on a tout pris. Mon fils. Ma chair. Mon sang. Ce mini-Neymar. Je pensais à lui avant de pensé à ma gueule.
Maintenant, il n'y a plus que moi, et la seule chose qu'il y a en moi, c'est un désespoir si profond et si noir que je me demande comment ne pas tomber dedans pour l'éternité.
Je me retrouve sur le haut du Pain de Sucre, et je le contemple l'eau noite qui tourbillonne en remous furieux sous mes pieds.
Elle m'attire. Indéniablement. Ce serait plus simple. Je n'ai qu'un pas à faire, et toute cette douleur, cette torture prend fin. Plus de sentiments, plus ce couteau affreux qui me poignarde sans cesse la poitrine. Je contemple l'écume qui se forme à la surface et me décide.
Mais soudain, je lâche ma bouteille. Elle tombe pendant quelque secondes et fracasse contre des rochers. Mon esprit noyé par l'alcool se met à divaguer vers d'autres éclat de verre, vers d'autre blessures.
Un enfant sur la route. Des barrières pulvérisée. Quelque chose qui s'enfonce dans mes côtes. Ma dernière pensé va pour eux. Juliette et Davi.
Je suis mort.
Ça sent le plastique et l'antiseptique. J'ai mal à la tête.
Oh mon dieu, Ney !
J'ai cru que tu étais mort !
Arrête de paniquer..
Si Rafa ne m'avait pas envoyé ce message...Je rouvre les yeux. L'eau danse toujours en bas, mais à présent elle me terrifie. Les quitter tous. Je recule en m'en voulant d'avoir ne serait-ce qu'envisagé cette solution. Sa voix douce et chaude m'enveloppe comme une couverture. Je pleure comme un petit garçon, recroquevillé sur la falaise, battu par le vent salé. Je me lève et parcourt la ville en trébuchant. Il fait tout à fait nuit à présent, mais je sais où aller. Je rentre à la maison sans vraiment y penser, automatiquement. Je me retrouve bientôt devant la porte. Il est plus de minuit. Je l'ouvre et Juliette lève son regard vers moi. Elle est assise sur le canapé, un magasine sur les genoux. Je devine qu'elle m'attendait.
Juliette: Neymar... Mais qu'est ce qui t'es arrivé ?
Aussitôt qu'elle m'aperçoit ainsi, elle se lève et prend me prend dans ses bras. Ses doigts caressent doucement mes cheveux et elle ne dit rien. Il n'y a rien à dire de toutes façons. Et elle le sais. Je pleure dans ses bras, le nez enfoui dans son cou qui sent si bon tandis qu'elle me serre fort.
On reste comme ça, muets, pendant plusieurs minutes.
J'ai mal, j'ai tellement mal. J'ai envie de hurler de douleur mais je m'accroche à elle comme à un dernier espoir. Et je me dis que finalement on ne m'a pas tout pris.
Elle est la.