Chapitre 8 : Liberté

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Une vive douleur la réveilla. Elle se leva en sursaut mais fut aussitôt arrêté dans son élan par deux lourdes menottes attachées par des chaînes à un mur. Glacée d'effroi, elle balaya la pièce du regard. Elle était enfermée entre quatre murs de pierres froides et dures. Il n'y avait aucun meuble, seulement une porte en bois épais cerclée de bandes de métal. Elle s'approcha aussi loin que lui permettait ses chaînes et posa sa main sur la porte dans l'intention de la pousser.

Elle la retira vivement et des larmes apparurent malgré elle au coin de ses yeux. Un liquide vermeil coula de la plaie qu'elle venait de se faire avec une des échardes de la porte.

Elle avait mal. Mais pourtant, elle fixait cette curieuse substance avec fascination.

Soudain, un bruit. Elle se recroquevilla contre le mur opposé à la porte et guetta les bruits. Un tintement de clé qui s'entrechoquèrent, plusieurs verrous qui se déverrouillèrent et la porte s'ouvrit avec un affreux grincement. Un garçon à la peau mate et aux cheveux bruns qui lui tombait devant les yeux se tenait dans l'encadrement de la porte. Il l'étudia un moment avec un regard dur et... fasciné peut être ?

- Défais les chaînes, ordonna-t-il.

​Un homme apparut derrière lui et se précipita vers elle. Elle s'écrasa encore plus contre le mur.

- Ne te débats pas. Tu comprends notre langue ? Il va t'enlever tes chaînes. Laisse toi faire.

​Il lui parlait avec une curiosité non dissimulée. Néanmoins, elle laissa l'homme détacher les menottes des chaînes. Il la releva par le bras et la fit avancer devant lui. Le garçon hocha la tête et les laissa passer devant lui. Il marcha à la même hauteur qu'elle tout en montrant d'une certaine manière, que c'était lui qui dirigeait. Ils traversèrent un couloir de pierres bordé par des portes identiques. Ils montèrent ensuite plusieurs escaliers. La montée fut pénible mais ils parvinrent au bout. Le garçon leur fit prendre de nouveaux couloirs et s'arrêta enfin devant une porte de bronze.

​Durant tout le trajet, elle n'avait pas cessé d'observer tout autour d'elle. Une certitude s'était petit à petit imposée dans son esprit.

​Elle était ailleurs. Elle avait enfin quitté la Tour de Cristal.

Le garçon la poussa à l'intérieur de la salle.


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