Chapitre 12 : Cauchemard

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Un très jeune garçon aux cheveux bruns accourut vers lui en souriant.

- Grand-frère !

Il sauta dans ses bras et se serra contre lui.

- Merci grand-frère.

- Pourquoi me remercies tu Erin ? Tu ne me dois rien. Je n'ai rien fait pour toi.

- Au contraire grand-frère.

Le paysage brun disparut, éclipser par un brouillard noir.

- Qu'est ce que...

- Merci grand-frère, répéta l'enfant.

- Erin ? Qu'est ce qu'il se passe ? Erin? Ne t'en fait pas, je suis là. Tu n'as pas à avoir peur.

- Mais je n'ai pas peur grand-frère, maintenant que tu es la tout va bien.

- Erin ? Erin ?!

L'enfant tourna la tête vers lui. Un sourire de dément tordait son visage enfantin et ses yeux étaient indescriptibles. Wa'il recula d'un pas.

- Pourquoi me fuis tu grand-frère ? Nous sommes enfin réunis tout les deux. Alors pourquoi ? Je ne serais plus seul comme ça. Nous serons réunis pour l'éternité. C'était ce que tu m'avais promis grand-frère. Tu... tu m'as menti?

- Non ! Mais... je...

- Tu m'as menti ? C'est ça ? Pourquoi ?! POURQUOI GRAND-FRERE ?!

Soudain, il se jeta sur lui.

- Erin ! Attends !

L'enfant et le brouillard disparurent, laissant Wa'il haletant et seul.

Je... suis mort ?

- Mais qu'est ce que tu racontes imbécile ! Bien sur que non tu n'es pas mort !

- Hein ?

Il ouvrit lentement les yeux.

- Ashaisha ? Qu'est ce que...

Il se prit la tête entre les mains.

Erin, songea-t-il.

- Tu nous a fichu une de ses frousses, soupira Ashaisha. Tu t'es effondré d'un coup sans prévenir.
- Hein ?
- Jolan, appela-t-elle, il s'est réveillé !
Jolan apparut alors dans le champ de vision de Wa'il.
- Ah, Wa'il ! Est ce que ça va mieux ?
- Euh... Je...
- Tu n'as pas l'air bien. Tu es très pâle. Qu'est ce qui t'es arrivé.
- La fatigue, je suppose...
Jolan le fixa peu convaincu. Néanmoins, il répondit :
- Je vois. Il ne faudrait pas que ta nouvelle charge devienne trop lourde jusque tu en oublies de dormir.
- Oui.
Soudain, une douleur le transperça en travers de la poitrine. Les sons s'éteignirent, éclipsés par son propre cri. Il hurlait à s'en perdre la voix, se tenant la poitrine avec force. Il roula hors du lit et s'écrasa sur le sol. Wa'il se cabra sous l'impact de la douleur. La douleur surpassa tout et il cessa de crier. Il haletait, les yeux écarquillés. Il perdit lentement connaissance tandis que le peu de conscience qu'il avait gardée jusque là s'évanouissait, engloutit par sa souffrance.

Wa'il se réveilla de nouveau, mais cette fois seul. La douleur qu'il avait résonnait encore dans son esprit et il grimaça. Maintenant qu'il avait la capacité de penser, il raviva sa mémoire.

Il lui semblait... avoir senti quelque chose avant de s'effondrer. Il n'en était pas sûr, ça avait été trop... délicat, flou, et c'était plus une impression qu'autre chose. Il doutait même de son propre jugement. Mais pourtant...

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