Chapitre 27

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Point de vue Pauline

Maxime se dirigeait lentement vers moi, après avoir passé un moment à scruter les chaises vides pour essayer de m'apercevoir.

Maxime : - Tu n'es pas avec les autres ?

Intérieurement je me demande si je fais vraiment partie de ce groupe familial. Pour eux, je suis la petite amie de Maxime ce qui explique pourquoi ils ne comprennent pas mon malaise.

Pauline : - Je sais pas si ma place est à leurs côtés surtout lorsque tu n'es pas là.

Il fait un sourire en coin que je trouve irrésistible et je me prépare mentalement à ce qui va suivre.

Maxime : - Si je comprends bien je devrais toujours me trouver à tes côtés ?

Il s'asseoit à mes côtés et je souris faiblement en veillant à ce qu'il ne remarque rien.

Pauline : - Arrête de te croire si important !

Maxime : - C'est pas très gentil !

Je rigole et lui propose de quitter la pièce ce qu'il accepte rapidement d'un rapide hochement de tête. J'attrape ma béquille et prends le temps de me relever puis commence à prendre les devants.

Maxime : - Oh et... Paul-Pauline...

Je me retourne doucement et remarque un Maxime timide avec une main dans la poche et l'autre sur la nuque. Je savoure l'instant le trouvant vulnérable et lui sourit essayant de le mettre à l'aise.

Maxime : - Tu peux... Tu sais... Garder sa pour toi ?

Je ne montre pas ma déception et lui confirme que je n'en parlerai pas. Je suis vexée que Maxime n'assume pas plus que sa de s'être confier à moi, de me faire passer pour sa petite amie auprès de sa famille et ce qu'il en suit... Mais après tout je n'ai pas à être déçue, je n'ai rien à dicté au garçon fier qui se tient devant moi et surtout pas sa conduite tellement odieuse depuis déjà un bout de temps. Je décide de ne rien laisser passer quand à mes émotions et me retourne à nouveau.

Maxime : - Et Pauline ?

QUOI ENCORE ?! Furieuse du tournis qu'il me donne, je finis par me retourner, soufflant de fatigue et je comprends que je le prends au dépourvu. Je lui lance plusieurs regards qui lui font signe de se dépêcher, que je puisse marcher et donc faire quelque chose de ma béquille avant de perdre totalement mon équilibre.

Maxime : - Merci. Mais merci, vraiment.

Instantanément, je fonds. Mes traits du visage qui étaient froncés deviennent lisses et je reste bouche bée. Je trouve sa tellement touchant un remerciement de la part de cet adolescent. Je ne saurais expliquer le sentiment que cela me fait mais je sais que sa parvient à faire redescendre la colère qui commençait à s'installer.
Gêné, il commence à passer devant moi en disant qu'il ne faut pas qu'on traîne et que ses parents doivent déjà être chez son frère pour préparer le repas. Je suis amusée de le voir comme sa et continue de le suivre mais à mon allure et nous passons maintenant à côté du piano où je décide de tourner la tête et j'admire la photo de Juliette. Rapidement je me rends compte que je n'ai pas déposée de bougie et la honte s'installe.

Pauline : - Maxime, je dépose une bougie et je te rejoins. Tu peux m'attendre à la porte d'entrée ?

Il acquiesce et s'en va comme je le lui ai demandé ce qui lui vaut un sourire. Je vois bien qu'il fait des efforts en ce moment mais je ne connais malheureusement pas la cause. Je le regarde s'éloigner et décide d'aller doucement près du piano. La photo de Juliette est magnifique, et en la regardant je reconnais quelques unes de nos ressemblances. Pourtant, j'ai vraiment cette impression d'être différente d'elle même à travers une photo mais surtout à travers tous les souvenirs de ses proches.

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