Chapitre 25

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Je ne pense pas avoir beaucoup dormi cette nuit, tellement choquée du message de Sidonie. Ça faisais tellement longtemps que je l'avais vu que je ne sais même plus à quoi elle ressemble précisément mais je restais certaine de la reconnaître en la voyant. Je me rappelle avoir été plus d'une fois chez elle, sa chambre débordait de jouets et autres bricoles que je lui enviais fortement. Ces parents et les miens étaient amis depuis notre emménagement et nous nous fréquentions donc souvent. La dernière fois que j'ai eu des nouvelles de Sidonie, elle allais bientôt avoir seize ans, j'en déduis rapidement qu'elle aurait certainement grandit, physiquement et mentalement. Je savais d'ailleurs pertinemment que cette histoire aurait changée n'importe qui, même une personne ayant passée que quelques rares instants dans cet immeuble.

Nous nous étions donnée rendez vous a 14h au Starbucks et bizarrement j'étais nerveuse de revoir une voisine. J'avais plutôt essayer d'oublier ces détails de mon passé et malheureusement Sidonie en faisait partie. J'étais a la fois excitée de la revoir, de voir comment une autre personne avait vécue et gérée sa mais j'avais également peur. Parce que jusqu'ici je m'étais toujours réfugiée derrière ma solitude, je m'étais considérée comme seule personne souffrant de l'incendie et j'avais surtout jouée sur mon égoïsme, puis ce message m'avais ramenée à la réalité et je me demande si ce n'est pas ce que j'ai toujours redoutée.

En ouvrant la porte, je remarqua rapidement où elle se trouvais. Elle avait choisie la table au fond du Starbucks, assez reculée pour que l'on puisse parler je pense, et je dois avouer que j'aurais pensée à faire la même chose pour disposer d'une tranquillité. Quoiqu'il en soit, mon stresse descendit rapidement en remarquant que je ne devais pas être la seule à souffrir des conséquences de cet incendie. Je dois avouer que je l'aurais reconnu entre milles, elle arborait un sourire, mais qui ne trahissais rien de ce qu'elle pensait et semblait être restée la même qu'avant, avec toujours ses cheveux blonds descendant le long de son dos et ses yeux pétillants. Elle me souria et je pris place en face d'elle sans même lui faire la bise ni quoique ce soit d'autre, juste un sourire.

Sidonie : - Tu as changée. Enfin, tu sais on m'avais prévenue pour...

Elle changea son regard de direction et il se pointa directement vers ma béquille.

Sidonie : - Je sais que tu as tout perdu. On est un peu pareilles sur ce point là.

Je la questionna du regard.

Sidonie : - J'ai perdue ma mère. Mon père n'as pas supporté, il a plongé dans l'alcool alors maintenant je vis avec mon frère. Chose dure crois moi...

Pauline : - Au moins tu as quelqu'un.

J'avais répondue très sèchement et je ne savais pas si je devais regretter ou non. Je n'avais pas compris la source de sa plainte, comment peut-on se plaindre de sa ?

Sidonie : - Et toi, qu'est-ce que tu deviens ?

Je sentis ma poitrine se resserrer. Je ne devenais rien, en fait, rien de ce qu'elle imaginais en fait.

Pauline : - Rien, enfin rien d'aussi bien que toi. Je vis chez ma tante, toujours absente c'est Rose qui s'occupe de moi.

Elle hocha la tête. Je continuais de me questionner quand à sa motivation de me donner rendez-vous.

Pauline : - Tu as voulu me voir sans raisons particulières ?

Elle baissa la tête.

Sidonie : - Si, bien sûr. Je voulais parler de ton sujet et celui de Romain...

Je fronça les sourcils. Je n'étais pas certaine de vouloir entendre la suite des phrases de Sidonie mais un élan de curiosité commençait à apparaître. J'étais très loin de me douter que Sidonie comptait discuter de ce sujet là, j'en vint même à me demander si elle l'avais revue.

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