Sauvée

Chapitre 19

En rentrant à la maison je trouva Rose endormie dans le fauteuil et un léger sourire se dessina sur mon visage. Quand elle dormais, j'apercevais les traits de son visage desserrés et je devinait qu'elle ne renfermait aucun stresse pendant son sommeil. Je ne me rend pas compte de la chance que j'ai et j'en suis consciente. Sandra était une tante vraiment très gentille et j'appréciais tous les efforts qu'elle faisait envers moi pour que je ne manque de rien. Je n'avais aucunement besoin de me plaindre mais je devais plutôt la remercier. Oui je voudrais tellement remercier Sandra d'avoir accueilli Rose dans cette maison, je la remercie de m'avoir fait connaître cette personnalité qui fait désormais partie de ma vie et qui en occupe une grande place. Depuis l'incendie j'ai plusieurs fois pensée à me suicider. Oui, cela n'as rien d'étonnant je pense et vous le comprenez j'en suis certaine. C'est clair que je l'aurais si tôt fait dés que j'en aurais eu l'occasion mais cette idée à rapidement disparue lorsque j'ai fait plus ample connaissance avec Rose. C'est elle qui m'as redonner une confiance que j'avais totalement perdue et je lui en étais plus que jamais reconnaissante. Il m'arrivait de me poser des questions à son sujet et je n'avait jamais pris le temps de me poser tranquillement à ses côtés et de lui faire part des quelques questions interrogatives qui hantent mon esprit. Je ne saurais vous dire quelle mouche me piqua ni même les raisons qui m'ont poussés à faire sa mais poussée par la curiosité je décida de jeter un rapide coup d'oeil dans la chambre qu'occupait cette femme momentanément endormie. J'espérais rester quelques brèves minutes mais je renonça à cette idée lorsque je passa un pied dans la chambre de Rose. Cette dernière prenait soin de toujours refermer sa porte après son départ de ce coin de la maison. Lorsqu'elle fait le ménage dedans, Rose n'apprécie pas que je vienne frapper à la porte et me fait savoir qu'elle m'est indisponible pour le moment. En entrant dans cette pièce j'avais conscience que je bravais quelques interdictions et que j'entrais ouvertement dans la vie privée de Rose.

Je fut tout d'abord impressionnée par le calme qui régnait dans sa chambre et la propreté qu'elle renfermait. La chambre de Rose était spacieuse mais peu de meubles et décorations la remplissait. Mon attention fut attirée par une armoire ancienne qui se trouvait imposante dans la pièce sûrement à cause du fait qu'elle se trouvait au centre de la pièce. Je me dirigea discrètement, chose difficile à faire avec une béquille et ouvrit le premier tiroir. Des dizaines, des centaines, des milliers de photos se trouvaient là. J'en prit une au hasard et découvrit une vieille photographie qui représentait un jeune couple heureux qui dansait. Intriguée je retourna cette photo et remarqua une brève inscription au dos qui n'était autre que " a ma chère épouse, bon anniversaire. " Je venais de comprendre que les deux jeunes personnes amoureuses n'étaient autres que Rose et son mari, maintenant décédé. Je reposa doucement cette photo et fut grandement étonnée en comprenant que le tiroir ne comportait que des milliers de photos représentant cette dernière toujours suivie de son mari.

... : - Qu'est-ce que tu fais ici ?

Je sursauta, ne m'attendant pas a un tel changement de situation. Rose se tenait devant moi, apparemment blessée que je me trouve ici.

Pauline : - Je te promets que ce n'est pas ce que tu crois Rose.

Je me sentais ridicule d'avoir dis sa, même en sachant que je n'avais pas eu le temps de réflexion que j'espérais. Que pouvait bien croire Rose ? Bien évidemment ce qu'elle venait de voir et nulle autre chose.

Rose : - Depuis quand tu m'espionnes ? Je ne comprends pas Pauline, je nous pensais plus complices que ça. Je pensais que tu ne me ferais jamais sa, je pensais que jamais tu n'oserais fouiller dans ma chambre. J'en viens à me demander si ce n'est pas un arrangement pour toi que je me soit retrouver à l'hôpital. Comme sa tu te disais que je m'épuiserai vite et que tu pourrais jouer l'inspecteur Gadget.