Chapitre 18

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Je ne saurait vous faire comprendre ce que je ressentis mais je n'étais pas si heureuse que sa. Bien sûr, c'est ce que je voulais, tout ce que je voulais d'ailleurs mais plus les secondes passaient et plus je me demandait si je n'aurai pas dû rester chez moi. Nous nous trouvions dans la voiture de Maxime et depuis maintenant vingt minutes nous n'entendions aucunes paroles. Je trouvais cette atmosphére très pesante mais je comprenais tout à fait pourquoi c'étais ainsi et je n'avais pas grand chose à dire. Que faîtes-vous lorsque vous vous trouvez dans une voiture dont vous ignoriez d'ailleurs que son propriétaire la possédait et que personne ne dit quoique ce soit pendant pratiquement une demie-heure ? 

Pauline : - Tu es fâché ? 

Maxime : - Non, tel que tu me vois là, je suis le plus heureux du monde.

Je compris l'ironie qu'il avait plaçé dans cette phrase et ne put qu'être vexé à nouveau. 

Maxime : - Je t'accompagne au mariage, on reste manger et après je te ramméne. 

J'acquiesca, me répétant que de toute façon, je n'avais pas à assiter à ce mariage, et encore moins aux bras de Maxime qui me déteste. Il tourna sur une route et continua dans une ligne droite ce qui me fit comprendre que nous arrivions. Bizarrement, je stressais plus des avis qui circuleraient sur ma béquille et sur mon poids que sur mon identité. Je tourna la tête à droite et vit une cinquantaine de voitures garées et me douta que nous n'étions pas les derniers car la jeune mariée m'avait annoncé qu'on seraient nombreux. Maxime se gara et vint m'ouvrir la portière ce qui, je dois l'avouer me fit énormément plaisir. Malgré son énervement, il savait rester galant et sa me faisait plaisir. Je ne savais pas vraiment ce que je devais faire et lorsque je vis qu'une bonne dizaine de marches se dressaient devant moi, je poussa un soupir de découragement. Décidemment, ce mariage aura tout fait pour m'énerver. Je commençai à monter lorsque je sentis Maxime me porter. Avant de tomber je plaça mon bras autour de son cou, prenant soin de tenir ma béquille.

Pauline : - Pourquoi tu fais sa ? 

Il ne répondit pas ce qui m'arrangea. Je ne savait même pas pourquoi j'avais poser cette question, redoutant la réponse qui suivrait. Il était assez gentil de ne pas m'en vouloir plus que ce n'est le cas et je prenait en compte le fait qu'il s'occupe aussi bien de moi aprés l'énorme bêtise que j'ai faites. Il me reposa lorsque nous arrivions en haut et je resta muette face au décor de l'église. Des roses étaient disposées de chaque côté de l'entrée et des pétales décoraient les marches. Maxime se figea et m'attrapa la main. Je fronça les sourcils, ne comprenant pas cet acte même si ce n'étais pas déplaisant. Sachant que cette réaction n'étais pas volontaire je regarda ses yeux fixés sur une même direction et je me figea à mon tour. Violette se trouvait là, tenant la main d'un garçon ayant tout l'air d'être un anglais. Vexée qu'il ait fait sa juste parce que son ex se trouvait à quelques métres de lui, je décida de retirer ma main mais il la serrait encore plus fort.

Maxime : - S'il te plaît Pauline, joue ce jeu. Tu me dois bien sa.

Je lui lança un regard coléreux et le questionna sur le jeu mentionner que je devais jouer. En aucun cas j'était venue en tant que pion à ce mariage. 

Maxime : - C'est bon je vais pas t'embrasser non plus, rêve pas. Tu me tiens juste la main quand c'est nécessaire.

Je soupira, me demandant ce que je trouvais à ce garçon pour éprouver des sentiments envers lui. Décidant de ne pas le vexer j'obéis, et m'avanca vers l'église en lui serrant la main. Lorsque nous rentrons, je remarque que les bancs ont été soigneusement décorés avec des bouquets disposés à chaque bout et un tissu reliant chaque colonne. A nouveau, des pétales étaient disposés ce qui rapportait le théme des roses blanches et rouges comme me l'avait dit Orlana. Deux personnes étaient à l'entrée, un homme et une femme, tous les deux soignés et pleins de grâce. La femme tenait son mari par le bras et gardait la tête haute, sûrement par estime. Son mari quand à lui affichait un sourire réconfortant que j'intercepta aussitôt. Maxime fut appelé par ses deux personnes et il m'ammena face à eux. 

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