Chapitre quatorze

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On était chez Claire et YunGi, en train de boire l'apéritif après une belle journée entre amis. Nous les filles, on avait fait les boutiques et les garçons faisaient les gamins immatures en nous attendant. Chacun avait la main de son être aimé dans la sienne quand on se baladait, deux petits couples heureux dans la vie.

-Bon, on va peut-être y aller, non ?

-Oh non, restez encore manger !

Claire fit un petit aygeo à notre adresse. On explosa de rire.

-Yah ! Je sais que je sais mal les faire mais soyez compatissant, tout de même !

Elle se mît à bouder alors que YunGi la prit dans ses bras pour la réconforter. Elle l'embrassa avant de se lever en m'appelant pour venir l'aider. On commença à préparer le dîner alors que les garçons s'étaient installés devant la télévision dans le but de jouer à la console de jeux vidéos.

-Je suis contente que tout est rentré dans l'ordre pour vous.

-Merci.

-Vous avez prévu quelques trucs à deux ?

-Hm... non. On a le temps, tu sais.

-Oui, c'est vrai. Tu as raison. Passe-moi la cuillère, s'il te plaît. Merci !

-Dis... quand tu veux faire plaisir à YunGi... tu fais quoi ?

Elle se tourna vers moi.

-Ça dépend la signification du mot "plaisir" ?

J'adoptai une mine surprise. Elle éclata de rire.

-Ce que je veux dire c'est quand tu veux faire plaisir à un garçon, soit tu le couvres de petites attentions comme le petit-déjeuner au lit, partager les mêmes centres d'intérêts que lui, lui faire des cadeaux, etc, soit tu prends au sens propre le mot "plaisir".

Elle haussa deux fois de suite ses sourcils avec un regard coquin. Je baissai la tête, toute rouge. Elle éclata de rire une seconde fois et posa sa main sur mon épaule.

-Faut pas te forcer non plus ! Je sais que tu n'es pas comme moi, tu es plus saine dans ta tête.

-Claire !

-Mais quoi ? Attention, tu vas te couper !

Trop tard.

-AIE !!

On entendit un bruit sourd dans le salon puis un TaeHyeong inquiet apparut devant nous. YunGi arriva peu de temps après en nous expliquant qu'il était tombé du canapé suite à mon cri.

-Camille ! Ça va ? Oh mon Dieu ! Tu t'es coupé !

-TaeHyeong...

-Claire, sors le désinfectant et un pansement, s'il te plaît !

-Tae...

-On doit pas appeler les pompiers ? T'es sûre ?

-Mon coeur ! Je vais bien !

Il avait mon visage dans ses mains et je le regardai tendrement, essayant du mieux que je le pouvais de le réconforter. Claire lui donna ce qu'il avait demandé puis mis le plat qu'on avait préparé au four avant de sortir avec YunGi pour aller dans le salon. TaeHyeong posa le nécessaire de soins sur le plan de travail et me porta pour m'assoir à côté. Il prit la bombe de désinfectant et alors qu'il allait asperger mon doigt, il suspendit son geste. Je le regardai. Un petit sourire que je ne connaissais que trop bien de dessina sur son visage. Il posa la bombe à côté de moi et posa une main de chaque côté de moi, la tête toujours baissée. Il fit mine de réfléchir. Puis il prit mon doigt blessé et l'embrassa. Il le désinfecta à sa manière avec sa langue. Je rougissais violemment.

-On dit que la salive est un bon désinfectant. Tu ne trouves pas ?

-Alors quand on s'embrasse, c'est pour éviter de dire plus de vulgarités ?

Il rigola en défaisant le pansement.

-Le désinfectant allait piquer. Et comme tu es habituée à moi, ben t'as pas eu mal.

Il me sourit puis se pencha sur mon doigt. Il prit un air concentré et déposa le pansement dessus. Il embrassa une dernière fois mon doigt. Puis baisa ma main. Mon bras. Mon épaule. Je fermai les yeux quand il arriva à mon cou. Je passai mes mains dans ses cheveux. Je retins un cri de surprise alors que je sentis sa langue titiller ma peau. Je savais très bien ce qu'il faisait. Une marque de possession.

-Tae...

-Hm ?

-On... on n'est pas chez nous, là.

-Ah oui... très juste.

Il termina ce qu'il avait entrepris puis recula. Il examina son travail et sourit, fière de lui.

-On continue à la maison ?

-Tae ! Ils nous ont invité à manger !

-Et alors ? J'ai pas faim.

-Toi qui mange tout le temps, ça m'étonne !

-J'ai faim d'autre chose.

Il passa sa langue sur ses lèvres en me regardant suavement. Il me balança sur son épaule et tapa mes fesses, je poussai un cri de surprise.

-Bon, mes gens ! C'était sympa, merci beaucoup ! Mais on a quelque chose à faire donc on vous quitte. Salut !

Il se retourna pour sortir, j'étais alors face à nos amis. Ils me faisaient signe avec des petits sourires. Je soupirai et baissai la tête. Décidément, la discrétion n'était pas le fort de TaeHyeong. Il me balança à l'arrière de la voiture mais ne rejoignis pas le fauteuil conducteur tout de suite. Il continua ce qu'il avait entreprit dans la cuisine de nos amis alors je lui dis c'était mieux de continuer chez nous car ça allait être plus confortable. Il s'assit au volant alors que je remis correctement ma veste et mes cheveux. Pendant les dix minutes de trajet, TaeHyeong me lançait des regards brûlants dans le rétroviseur. Je remarquai qu'il faisait un excès de vitesse. C'est qu'il avait vraiment faim, le petit TaeHyeong ! On arriva devant chez nous, il sortit aussi vite qu'il était entré et m'ouvrit la porte. Je sortis et courus jusqu'à la porte, n'ayant aucune envie d'être vue dévorée par TaeHyeong qui commençait à adopter un caractère bestial.

-Salut, ma jolie.

Quelqu'un me saisit par l'arrière et plaça un couteau sous ma gorge. TaeHyeong fut tout à coup refroidi.

-Madipute.

Tiens, il a piqué mon expression. Il allait voir plus tard !

-Recule ou je l'égorge.

Il recula.

-Donne-moi les clés.

Il chercha les clés puis les lui lança. Elle les rattrapa et recula, avec moi en otage. Je détestais cette situation. Elle ouvrit la porte, me balança à l'intérieur puis ferma la porte.

-À nous deux.

Elle leva le couteau en l'air et me visa. MAIS C'EST UNE PSYCHOPATHE ! Je courus me réfugier derrière le canapé, les larmes aux yeux tellement je paniquait.

-Mais t'es malade ?!

-Tu aurais dû continuer ta p'tite vie misérable dans ton coin au lieu de me piquer MON TaeHyeong !

-Je ne t'appartiens pas.

Elle se retourna, un coup de feu retentit. Elle tomba au sol, laissant apparaître un TaeHyeong au visage renfrogné. Il baissa son arme, la posa sur le meuble d'à côté, me regarda... et s'évanouit.

-TAEHYEONG !

Because you're mineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant