Chapitre quinze

5.7K 363 157
                                    

TaeHyeong ouvrit les yeux, je me jetai à son cou.

-Tu vas bien, petite étoile ?

-C'est plutôt à moi que je devrais te demander !

-Oui, je vais bien. Grâce à toi.

-Pourquoi tu t'es évanoui ?

-J'ai eu peur. Très peur.

Comme pour confirmé ses propos, il chercha mes mains que je lui tendis. Il les prit dans les siennes et les posa sur son coeur. Il battait vite.

-Rien qu'en y repensant j'en ai des frissons.

-Comment t'as fait pour rentrer ? Et comment t'es-tu procuré une arme ?

-J'avais un double de clé. J'allais te le donner puisqu'on habite ensemble, maintenant. Quant à l'arme, c'était YunGi qui me l'avait donné avant que je n'entre dans la maison. Il est encore là ?

-Oui. Claire l'a rejoint après avoir appris ce qu'il s'était passé.

-Il t'a raconté pourquoi il est venu ?

-Oui. Tu avais oublié ta veste chez eux.

-Comme quoi, oublier quelque chose à cause d'une pulsion sexuelle présente des avantages.

-Tae...

Je souris doucement alors qu'il rigolait, fier de sa connerie. Claire et YunGi entrèrent dans notre chambre, nous ayant entendu.

-Comment va James Bond ?

-Bien. Et vous ?

-Ça va, ça va.

YunGi lui ébouriffa les cheveux comme l'aurait fait un grand frère à son petit frère. Claire lui donna un verre d'eau. Il se redressa dans le lit et le but doucement avant de lui redonner.

-Merci.

-On va y aller, il se fait tard. Je regardai l'heure : 23h27. TaeHyeong avait dormi quatre heures.

-Et Madipute, elle est où ?

-Les pompiers l'ont embarqué en ayant tout nettoyé derrière et les policiers ont enregistré ton geste comme étant de la légitime défense. Tu ne risques rien.

-Merci, YunGi.

-Je t'en prie, bro'.

Ils firent un check, en bons potes qu'ils étaient. Claire l'embrassa sur le front avant de la faire pour moi également. YunGi m'ébouriffa les cheveux puis ils sortirent de chez nous. Je partis fermer la porte à clé et constatai que l'entrée de chez nous était vraiment propre. Plus aucune trace de Madipute.

-Tae, tu as faim ?

-Ouais.

-Tu veux manger quoi ?

-Toi.

-Tae !

Il éclata de rire.

-Si tu parles de nourriture, non, j'ai pas faim.

-Il faut bien que tu manges quelque chose.

-Je suis au régime.

Je m'approchai de la chambre et m'accoudai à la porte.

-Toi ? Faire un régime ? Laisse-moi rire.

-Rigole, rigole. Mais je ne ferais jamais de régime Camille.

-Comment ça ?

Il se leva et s'approcha de moi jusqu'à coller son corps au mien. Il approcha ses lèvres de mon oreille et le chuchota de manière sensuelle :

-Je ne me priverai jamais de toi.

Il plaqua sa main violemment sur ma jambe puis remonta celle-ci jusqu'à sa hanche. De son autre main, il s'appuyait contre la porte. Il plongea son regard fiévreux dans le mien, innocent.

-Je meurs de faim.

-C'est une bonne maladie.

-À qui le dis-tu ?

-Au grand méchant loup.

Il écarquilla les yeux. Je profitai de sa surprise pour prendre la fuite et partir en courant dans la cuisine. Je commençai à préparer quelque chose de simple : des pâtes et du jambon. Il fit son apparition derrière moi en glissant ses mains sur mes hanches.

-C'est cruel de m'interdire de manger.

-Tu mangeras d'abord normalement avant de manger à ta façon.

Il rigola alors qu'il s'amusait à glisser son nez dans mes cheveux.

-T'es vraiment drôle, toi.

-Toi aussi.

Il posa sa tête sur mon épaule et me regarda faire. De temps en temps, j'amenais la cuillère à sa bouche pour qu'il mange un peu. Jusqu'à ce qu'il se brûle. Je me retournai vivement face à lui et l'embrassai. Je reculai brusquement. On se regardait, tous les deux surpris de mon geste. Puis on éclata de rire.

-Je déteins sur toi, non ?

-Je... je crois. Mais... toi aussi !

-Quoi ?

Je lui pinçai ses joues.

-Tu rougis !

-Mais non ! Qu'est-ce que tu racontes ?

Il s'examina dans la vitre du four.

-C'est même pas vrai, d'abord !

-Mais si !

Alors que je rigolais, il cacha son visage dans ses mains. Je les repoussai et embrassai son nez. Il me sourit et me prit dans ses bras.

-Je suis vraiment heureux de t'avoir rencontré.

-Moi aussi.

-Rien ni personne ne pourra briser note union.

J'avais les larmes aux yeux. TaeHyeong était le seul mec qui m'avait ému et qui m'émeut en ce moment même. Et je pense qu'il continuera à m'émouvoir encore. Je n'avais jamais autant aimé un garçon de la sorte. Je me dégageai de son étreinte, lui souris puis me tournai vers la casserole de pâtes. TaeHyeong me regarda les égoutter puis je préparai deux assiettes. Comme je savais qu'il n'avait pas très faim, je fis une petite assiette, ce qui le fit sourire. Il leva la tête vers moi et plissa les yeux.

-Mon objectif, c'est de te connaître par coeur.

-Je pense avoir une longueur d'avance sur toi.

-Ah bon ? Tu crois ça ?

-Ouais. Le fait que je ne dise rien signifie que je t'observe beaucoup. Quant à toi, tu fonces tête baissée.

-J'ai toujours besoin de satisfaire un besoin...

Je fourrai la fourchette de pâtes dans sa bouche.

-Mange au lieu d'être cochon.

On éclata de rire et se mît à manger. Il avait quand même faim, en fait. Mais c'est TaeHyeong, c'est normal. C'est un estomac sur pattes, ce mec. J'allais devoir être un bon cuistot, alors !

-Allez, j'ai fini.

Il courut en direction de notre chambre. Je débarrassai la table toute seule, ayant un déserteur pour cette corvée. Je me penchai pour mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle. Soudain, j'entendis TaeHyeong siffler de manière sexy.

-T'as un beau p'tit cul, quand même.

Je me retournai en me redressant, le rouge commençant à me monter aux joues. Et ce que je vis ne m'aida pas à me refroidir. TaeHyeong était vêtu d'un simple boxer et était adossé à la porte, le regard plus brûlant que jamais. Il grogna comme un félin en chaleur avant de me faire un clin d'œil. Puis il entra dans la chambre.

-Tu viens, mon p'tit chat ?

La nuit allait être longue. Très longue.

Because you're mineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant