VENDREDI 21 AOÛT 2015
Léo a enfin pu signer sa sortie. Au bout du compte, un drain lui a été posé la nuit même de son arrivée, qu'il a gardé quarante-huit heures et il fallait vingt-quatre heures de plus sans oxygène avec un contrôle radio supplémentaire pour le laisser sortir. À condition de rester tranquille chez lui et ça je ne sais pas comment je vais arriver à le tenir. Peut-être l'attacher... Non ce n'est pas le moment de penser à cela, « pas d'effort physique » dans les prochains jours.
Derek pousse le fauteuil de Léo jusqu'à la voiture et je monte à ses côtés. Je l'aide à s'attacher et prends sa main en le regardant.
— On retourne à l'hôtel ?
Il secoue la tête.
— On a un appartement... Derek a pris toutes nos affaires à l'hôtel, ne t'en fais pas.
— Il est parfait.
— Oh ça oui, mais chut.
Il sourit un peu plus et lui jette un coup d'œil. Léo est très reconnaissant envers lui car il m'a sauvé la vie.
Lorsque nous arrivons, Derek nous accompagne jusqu'à l'appartement. Nous le remercions tous les deux et je referme derrière nous. J'aide Léo à rejoindre le canapé, il boite et bénéficie de l'aide de béquilles, il ne peut pas s'appuyer sur sa jambe blessée. Je pose ma veste sur le porte-manteau de l'entrée et j'admire cet appartement dans lequel je ne suis venue qu'une nuit.
Je rejoins Léo qui s'est assis sur le canapé. Il a refusé de manger à l'hôpital, je me mets derrière lui, adossée et je glisse mes bras autour de lui avant d'embrasser sa joue.
— Tu n'as rien mangé à midi, tu veux que je te fasse quelque chose ?
Sa main glisse sur mes bras.
— Juste un café s'il te plaît.
Sa tête se tourne vers la mienne et ses lèvres caressent les miennes, sans m'embrasser. Je souris en lui claquant un baiser bien bruyant, le laissant tout sourire et je vais préparer du café. Sa cuisine est très spacieuse et parfaitement agencée, elle donne sur le salon qui lui a une vue sublime sur Paris. Ce n'est pas la maison à clôture blanche, mais c'est tout aussi parfait. Je mets des gâteaux sur le plateau et je me fais un chocolat chaud avant d'aller le rejoindre et de tout poser sur la table basse. Je lui donne sa tasse et m'assois contre lui avec la mienne. Je replie mes jambes sur le canapé en le regardant.
— Tu vas manger un peu Léo.
Il me regarde et je fronce les sourcils à sa manière et il ne discute pas. Il sourit simplement et se penche pour attraper un gâteau et le met dans sa bouche. Je l'observe tout en buvant mon chocolat.
— Et maintenant ?
— Comment ça ?
— Est-ce que l'on est vraiment en sécurité ?
Il prend ma main.
— Je l'espère. De toute manière je ferais de mon mieux pour te protéger. Toujours.
Je le regarde et je me blottis dans son bras, contre son flanc et il me serre contre lui.
Nous restons ainsi plusieurs longues minutes, à observer le ciel gris parisien. Pour un mois d'août c'est déprimant. Ses doigts se promènent sur moi, sur mon bras, dans mes cheveux. De sa main, il agrippe ma nuque et m'oblige à redresser le visage vers lui, je me perds dans son regard bleu. Son pouce vient lisser ma lèvre inférieure puis il me prend le bras.
— Viens t'asseoir là.
Il tapote ses cuisses et je hausse un sourcil, posant ma tasse et je monte à califourchon sur lui en faisant attention de ne pas m'appuyer sur sa blessure un peu plus bas. Ses mains glissent sur mes hanches sous mon haut et ses yeux transpercent les miens. Il remonte lentement sur mes côtés laissant des frissons sur son passage.
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Paris Love & Hospital T2 : My steamy doctor
Roman d'amourIl est partit. Malgré tout le chemin parcourut main dans la main, il est partit. Et pourtant Elle l'avait tant changé mais tout est réduit à néant. L'homme sans sentiment qu'Elle a rencontré six mois plutôt serait-il de retour ? N'était-il peut-être...