Chapitre 23

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( - Vous m'expliquez immédiatement, tout les deux! )

Au mon dieu! Nous sommes pris la main dans le sac par la personne à qui je fais le moins confiance... Je baisses la tête super gênée et je ne sais quoi donner comme explication à Alexander. Je rougis par le geste que Seb et moi venons tout juste d'accomplir. Je ne sais pas ce que j'éprouve pour Sébastien, car je ne le connais pas vraiment. Je ne sais même pas s'il a une famille! Bref, Sébastien semble aussi gêné que moi, contrairement moi, il prend la parole en disant franchement :

- Je... Je crois que j'aime votre fille...

- Et?... Insista Alex.

- Et nous nous sommes embrassés ce matin et je crois que je ressens quelque chose pour elle. Depuis que j'ai vu votre fille, j'ai cru voir MON ange tomber du ciel. Je suis attiré vers elle, même si je ne peux être avec elle. Un compagnon ne doit jamais aimer sa maîtresse. Dit Sébastien, fier de lui

Je fonds en larmes en entendant ses paroles. Sébastien s'approche de moi, mais je le repousse avec beaucoup de mal. Alexander s'approche de moi et il murmure quelques mots inaudible. Je ne sais pas pourquoi, mais mes larmes arrêtent de couler et je regarde les garçons avec peu de mal, mais j'ai beaucoup plus de mal à regarder Sébastien dans les yeux. Ça fait seulement une semaine que je suis à l'académie, que je perds la tête et que je découvre que ma vie n'est qu'un tissu de mensonge. Je ne sais pas pourquoi ça m'arrive à moi et pourquoi j'ai été choisie, parmi plus d'un million de jeunes filles, à avoir ce genre de vie. Je sèche les larmes qui se sont échappées de mes yeux quelques minutes plus tôt et regarde les garçons avec un regard qui les paralyse tout les deux.

Sortie de nul part, Belle arrive devant moi et elle se donne un élan magistral pour me frapper. Je souhaite de tout mon cœur qu'elle ne m'atteint pas et je ferme les yeux pour ne pas voir le coup arriver. je pense très fort à une conversation amicale avec elle, car je ne veux pas que ma mère biologique ne soit violente avec moi. Je veux qu'elle soit gentille, attentionnée et présente pour sa fille, comme n'importe qu'elle mère ferait avec ses enfants. Par contre, il y a des exceptions et je ne veux pas qu'elle en fasse partie. Je croise mes doigts dans mon dos et je ne sens rien, même pas un coup de vent, venir vers moi. Rien du tout. J'ouvre un œil trop tranquillement et ouvre l'autre très rapidement. Je vois Belle paralysée et je panique. Que lui est-elle arrivée?

Peu importe, je regarde les deux garçons placés derrière elle et ils me pointent. Ils me pointent, car j'ai paralysée Belle? N'importe quoi... Je ne peux pas faire cela juste avec la pensée, voyons! Je ne suis pas aussi puissante et je ne veux blesser personne... En fait, "presque" personne; pensais-je avec un sourire narquois sur les lèvres. Je secoue la tête et j'efface le sourire en deux temps, trois mouvements! Je ne veux pas que Seb ou Alex pensent que je suis heureuse d'avoir pétrifiée Belle, même si je suis sûre que ce n'est pas moi qui ai fait ce geste déplacé! Je reprends mes esprits et regarde les garçons, en leur demandant carrément et froidement :

- Qui lui a fait cette conner*e?

- Je... Nous pensons que c'est toi et si c'est vraiment toi, tu devrais être capable d'inverser le sort, non? Dit Sébas en bégayant et tremblant de tout son corps.

Je lève les yeux au ciel en poussant un long et très profond soupire. Je crois que je devrais essayer ce qu'il me dit... Mais je suis contre l'idée, car je sais que ça ne marchera pas! Par contre, je ne le fais pas non plus pour lui. Je veux juste être sûre et certaine que je n'ai rien fait. Je prononce une formule; Impedimenta. Belle prends une grande goulée d'air et me regarde avec étonnement. Les gars me regardent avec un regard qui me définit comme un monstre! Je les regardes effrayées par moi-même et Belle essaie de s'approcher de moi. Je lui dis tout simplement, en la repoussant d'une main :

- Ne m'approche pas! C'est beau que tu sois ma mère et tout et tout, mais je ne veux plus te faire du mal. Alors, ne t'approche vraiment pas de moi et fais le moi pour moi, si tu ne le fais pas pour ta sécurité.

Sur ces mots, je fais volte-face et je m'enfuis en piquant un sprint qui, j'espère, m'emmène le plus loin possible d'eux. Je ne veux même plus voir personne, je veux être seule et dans ma bulle. Si je reste ici, au château, je ne serai jamais seule. Je débarque dans un coulo0ir qui m'est familier et j'échappe, sans faire exprès, un énorme soupir qui veux tout dire en me rendant compte que je suis dans le corridor où se trouve ma chambre. Je me dirige vers une porte de bois ancienne avec double battant et elle est de couleur brun cannelle. J'ouvre une des deux portes et rentre dans ma chambre minuscule. J'ai hâte que Clarry me montre comment on fait!

Bref, je me dirige vers, ce qu'il me semble être, une salle de bain et j'ouvre la porte de4 la même couleur que celle de l'entrée. C'est bel et bien une salle de bain, je prends une serviette et la dépose sur le couvercle de la cuvette. J'enlève tout mes vêtements, les jettent sur le sol e ouvre l'eau. Quand je trouve la température de l'eau à mon goût, je rentre dans la douche.

15 minutes plus tard, je sors de la douche, me sèche le corps et les cheveux avec le séchoir. Dès que tout sois séché, je prends le fer à friser et frise mes cheveux, pour qu'ils forment de belles boucles symétriques. Je sors de la salle de bain avec la serviette de bain au tour de mon corps et va choisir mes vêtements dans les commodes et l'armoire. Dans l'armoire, je prends un débardeur blanc et très basique avec une veste de style universitaire, sans lettre sur l'épaule, de couleur noir et blanc. Dans la première commode, je prends un jeans blanc, gris avec des ombres de couleurs noir et une fine ceinture noire Michael Kors. Dans la deuxième commode, où se trouve quelques accessoires à moi, je prends un collier or de MK aussi et une paire de bottillon noir avec un talon de 10 cm de hauteur. En sortant, j'empoigne mon magnifique sac à main de couleur argenté. Je sors en trombe et essai de sortir de ce labyrinthe tordu et compliqué.

Après dix minutes en train de chercher une fout*e sortie, je baisse les bras et appelle Sébastien par la pensée. Je lui dis : Viens me chercher, je me suis perdue... J'ai besoin de quelqu'un en qui j'ai confiance et avec qui je veux parler. J'ai besoin de toi, point final. Je suis proche de l'aile est et je dirais des salles de classe... Je ne sais pas si tu comprends, mais je veux pas rester seul dans les couloirs. Peu de temps après mon appel à l'aide, je vois apparaître trois gardes qui foncent vers moi. L'un d'eux me demande si je vais et je lui réponds que ça va mieux. Je vois Seb tapis dans le coin plein d'ombre et qui n'osent pas m'approcher. Je demande au deux autres gardes de partirent et ils s'en vont comme je leur ai ordonnée. Je m'approche de Sébastien et lui touche le bras de ma main droite. Je ne sais pas ce qui se passe entre nous, mais je voudrais le connaître. Apprendre à le connaître, en fait! Je sais, je parais stupide en disant cela, mais c'est sérieux... Mais bon, pas besoin de s'étendre sur le sujet, je veux savoir ce qui le tracasse. Je le retourne de façon à ce qu'il me fasse face, mais il ne remonte pas son visage vers le mien. Je la lui soulève avec ma main, sans magie, cette fois et lui demande :

- Que se passe-t-il, Seb?

Il me regarde dans les yeux et je vois des perles de larmes sortir et s'en m'en rendre compte, je le prends dans mes bras. Il dépose son front dans le creux de mon épaule et me serre le plus fort qu'il le peut. J'entends un bruit, plus un reniflement, venant de sa part. Je me détache avec tant de mal et je le regarde dans ses magnifiques yeux, même s'il est plus grand que moi. Il murmure une chose que je ne pourrai jamais oublier et c'est :

- Je... Je crois que je commence à avoir des sentiments pour toi.


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