Chapitre 7

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Zehlia finissa le contenu de la bouteille en verre et la jeta dans la poubelle. Elle s'assit au salon et prit, posée sur la table réparée avec du scotch adhésif, l'enveloppe. Elle l'ouvrit d'un geste rapide et en sortit un petit paquet de feuille. Elle en tira la première et lut. 

C'était donc ça. Elle sortit du dossier une photo sur laquelle on pouvait apercevoir un homme aux cheveux courts et bruns. Elle feuilleta rapidement le reste qu'elle remit dans l'enveloppe sauf la photo. Elle se leva et alluma le presse-papier dans lequel elle glissa l'enveloppe. Avec un bâillement, elle fixa le ciel. Il ne pleuvait plus, mais il n'y avait pas non plus de soleil, dissimulé par les nuages gris. Elle glissa la photo à l'intérieur de sa veste et prit son sac. Zehlia vérifia une dernière fois qu'il ne lui manquait rien et sortit.

C'était reparti pour une journée d'ennui. Pourquoi les vieux ne lui avaient-ils donc pas donné une meilleure couverture ? Elle aurait pu être une étrangère venue pour les vacances ou quelque chose comme ça. C'était ce qu'elle était après tout. Une étrangère. Et puis elle était censée avoir 17 ans ! C'était humiliant de se faire passer pour une fille de 15 ans et que tout le monde y croit en plus ! Elle réprimanda une grimace. Il allait falloir leur en parler pour la prochaine fois. Car oui, il y aurait une prochaine fois. Elle se connaissait. Peut-être qu'un jour, on choisirait réellement de la tuer. Mais pour l'instant, elle ne mourrait pas. Quoi qu'il lui en coûte. Il ne fallait absolument que tout ça l'écarte de son chemin.

Avant qu'elle ne le remarque, elle était déjà arrivée dans le bâtiment qui sera son tombeau pendant 8 heures. Génial.

Enfin. Zehlia se leva de sa chaise prête à quitter cet endroit.

- Mademoiselle Iyali ?

Avec un soupir, elle se retourna. Le prof de elle ne sait plus quelle matière s'approcha.

- Je ne suis pas le seul à l'avoir remarqué, mais vous ne suivez pas les cours.

Non ? Sans blague ?

- Et ? demanda-t-elle impatiente.

- Vos notes risquent de s'en retrouver touchées. J'ai consulté votre dossier. Vous étiez dans la moyenne. Si vous voulez la conserver, il faudrait vous mettre au travail jeune fille.

Jeune fille ? S'il savait qu'en réalité c'était lui le plus jeune. En tout cas les vieux avaient réellement fait du bon boulot. Ils lui avaient fait faire un joli bulletin de ses soi-disantes 15 années de vie. 

- Vous inquiétez pas pour moi. C'est tout ?

- Je suis très sérieux. Si vous ne tenez pas compte de mon avertissement, je devrai organiser une rencontre avec vos parents.

Elle serra les dents.

- Vous pourrez toujours rêver.

- Pardon ? Vous allez vraim...

- Ils sont morts, sourit-elle.

Il fonça les sourcils et ouvrit la bouche.

- Vous donnez pas cette peine.

Sur ce, elle sortit.

Pardon maman, papa, songea-t-elle. Je suis désolée de vous avoir utiliser pour pouvoir partir.

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