CHAPITRE QUATRE - L'apparition traîtresse

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**Fennec♠** ~9h55

Yo, tu dors encore ? Juste pour te dire que ce soir, on s'invite chez toi... comme on sait que tu te sens seul dans ton appart'. On arrive pour 18h !

J'ouvre les yeux en entendant mon téléphone vibrer sur la table basse. Je tâte celui-ci pour trouver mon portable et dès que j'appuie pour allumer l'écran, la luminosité m'agresse carrément. Je pousse un grognement et lis le message de Ken.

Quoi ? Les mecs débarquent chez moi pour dix-huit heures ? Putain, mais ils ne sont pas sérieux. J'aurais dû les prévenir que je ne suis plus tout seul. Je me demande comment va réagir Cara quand je vais lui dire ça. Peut être bien qu'elle va s'évanouir en hurlant de joie.

De toute façon, toutes les filles réagissent comme ça.

Toutes les filles connaissent et adorent Nekfeu. Elles l'aiment plus que ce misérable Sneazzy... Ok, calme-toi Mo'. Il ne faut pas que je dise ça. Ken est mon pote et je n'ai pas le droit de dire des trucs comme ça. Mais quand même.

Je reste quelques instants dans le noir pour bien me réveiller. Je me lève et marche jusqu'à ma fenêtre où je pousse les rideaux. Le temps est couvert, on ne voit pas le soleil aujourd'hui. Je passe ma main sur mes bras et pars de ce pas m'habiller ; je ne peux pas sortir en boxer. Pas tout de suite, je pense que Cara réagirait mal.

**Moi** ~10h02

Tu fais chier, mec... mais j'apprécie votre geste. Juste, évitez de ramener trop d'alcool ou de drogues ou j'sais pas quoi. J'suis pas seul. Tu verras quand tu viendras ;)

J'ouvre la porte et découvre que celle de Cara est ouverte également. Je m'avance dans le couloir et fais un détour par la salle de bain pour regarder ma tête. Je passe mes mains dans mes cheveux pour les réajuster correctement.

J'arrive dans le salon et découvre Cara allongée de tout son long sur le divan. Elle est de dos à moi et ne me voit pas arriver. Sans prévenir, je bondis sur le divan et elle pousse un cri.

PDV CARA

Mohammed arrive d'un coup, comme ça et je ne peux pas résister de pousser un petit cri. Bon d'accord, un énorme cri. Il éclate de rire et commence à se moquer de moi gentiment. Je lui assène des légers coups pour rigoler mais il riposte en me chatouillant.

Moi : Oh non, tout mais pas ça ! Au secours !

Ses longs doigts passent de mon ventre à mon cou et je commence à pleurer tellement je rigole. Lui aussi, rit beaucoup. C'est dingue cette complicité qu'il y a entre nous alors qu'on ne se connait absolument pas. Je ne suis pas comme ça, d'habitude, je ne me laisse jamais toucher aussi facilement. Mais le fait de savoir que c'est l'ancien colocataire de Sam, je sais que je n'ai rien à craindre de lui. Je commence à me débattre en balançant mes pieds partout. Il est au dessus de moi et évite de peu mes coups.

Moi : Arrête, je t'en supplie !

Mohammed, joueur : A une seule condition...

Je lui hurle de me dire quelle est cette condition, n'en pouvant plus. Même si, je l'avoue, j'aime bien quand ces doigts me touchent. Non, non, non, beurk ! Je veux juste qu'il arrête de me torturer de la sorte.

Mohammed : Que tu dises « Je t'en prie, ô grand Mohammed d'arrêter. Tu es si beau » !

Moi : Nan, t'es sérieux là ? Ahaha ! Ok, ok, je suis d'accord !

Il me fait un grand sourire alors que je récite mot pour mot sa phrase idiote. Je prends soin d'insister sur « beau » et il arrête enfin. Je suis haletante et je le fixe du regard. Il est juste au dessus de moi, ses jambes de chaque côté de mon corps. Il ne dit plus rien et se contente de me regarder, comme moi je le fais avec lui.

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant