CHAPITRE VINGT-SIX - Tendresse

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Je caresse son bras du bout des doigts en le regardant dormir. Je ne sais plus exactement depuis combien de temps je suis là à le regarder dormir comme une idiote mais tout ce que je sais, c'est que je dois avoir l'air d'une pure psychopathe. J'ai beaucoup réfléchit à la soirée qu'on a passé hier et je ne peux m'empêcher de me sentir comblée. Je l'aime tellement et je n'aurais sûrement pas supporté que notre relation se termine déjà. J'en avais marre de faire comme si notre rupture ne m'atteignait pas.

Ken, qui se réveille soudain : Putain tu m'as fait peur !

Je sursaute moi aussi, vu que j'étais plongée dans mes pensées. Ken me regarde avec de grands yeux avant qu'il n'éclate de rire.

Ken : C'est au mec de regarder la meuf dormir normalement.

Moi : Tu ne dois pas être un mec normal, alors, me moqué-je

Pour se venger, il me fait basculer et se retrouve sur moi. Il s'attaque à mon cou en m'embrassant la peau et je ne peux pas faire autrement que de couiner. Il arrête son petit manège au bout de quelques minutes et vu la sensation que j'éprouve au niveau de la nuque, j'en déduis qu'il a dû me laisser quelques marques.

Moi, roulant des yeux : Gamin.

Il dépose un chaste baiser sur mes lèvres avant de se redresser et de sortir du lit, tout nu. Je m'intéresse immédiatement à ses jolies fesses bien rondes et arque les sourcils. Mon rappeur disparait derrière la porte et je l'entends aller s'enfermer dans les toilettes. J'en profite pour me lever et enfiler rapidement mon pyjama.

Mais alors que j'arrive tranquillement dans le salon, je découvre un Mohammed sauvage bien endormi sur le canapé. Ses ronflements sont tellement forts que je me demande comment on a fait pour ne pas les entendre. D'humeur joueuse (et gamine aussi), je décide de me propulser sur le divan. Effet critique.

Mohammed, hurlant : Qu'est-ce qu'il se passe ?

Il reprend possession de ses esprits et me découvre, les bras entourant mon estomac tellement je ris. Je croise son regard meurtrier et me stoppe immédiatement.

Mohammed : Il est où Ken que je le défonce ? change-t-il de sujet

Moi : Quoi ? Pourquoi tu...

Pile à ce moment, la chasse d'eau se fait entendre et la porte des toilettes s'ouvre. Oh non, ça ne va quand même pas se produire ! Pourtant si, Ken aussi nu qu'un vers débarque des toilettes sous les yeux exorbités de mon coloc.

Moi : Oh le malaise...

Mohammed, se cachant les yeux : Ah mais non, j'ai rien vu promis !

C'est la première fois que je vois Ken devenir aussi rouge qu'une tomate. Il détale à toute vitesse dans ma chambre et claque la porte. Je pousse un soupir d'exaspération en m'enfonçant dans les cousins. La situation est vraiment devenue gênante, là. Je ne vois pas comment ça aurait pu être pire. Encore heureux que le reste des gars et Zoey ne soient pas là.

Mohammed : Alors, alors, minaude-t-il, je vois que vous vous êtes finalement réconciliés...

Il appuie sa phrase par un clin d'œil douteux et je roule des yeux.

Moi : Je croyais que tu voulais le défoncer.

Mohammed : Plus maintenant. Si c'est ok entre vous, c'est ok entre nous.

Je lui souris de toutes mes dents avant de me lever pour aller préparer le petit déjeuner. Je doute que Ken ose ressortir de la chambre après une pareille action. Je lui apporte donc un plateau avec des petits croissants. Ma générosité me perdra un jour.

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant