CHAPITRE NEUF - Deux mois après...

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Cela fait maintenant deux mois que je vis en colocation avec Mohammed alias Sneazzy, le célèbre rappeur du fameux groupe 1995. Tout ce passe super bien ; on s'entend à merveille et un lien vraiment particulier s'est tissé entre nous. Comme si nous avions toujours vécu ensemble. Je ne ressens pas de l'amour pur envers lui, seulement un amour presque fraternel. De toute façon, avec ce qu'il m'a dit sur Samantha, je sais très bien qu'une relation entre lui et moi n'est pas envisageable.

Une relation avec aucun membre de 1995 n'est envisageable. Ça serait trop bizarre. De toute façon, qui pourrait s'intéresser à moi ?

Deux mois aussi que je n'ai pas de nouvelle de Sam ou de Timothée. C'est bien triste. Par contre, mes parents m'envoient sans cesse des messages et tentent souvent de m'appeler. Mais je refuse catégoriquement de leur parler. Je n'ai pas envie d'entendre leur sermon. Je n'ai pas envie que cela recommence comme avant.

Marion : Mais si, crois-moi, la photo est parfaite ! T'as trop de chance !

Je marche dans les rues, me hâtant de rentrer chez moi. Marion m'a appelé direct après avoir reçu la photo que je lui ais envoyée ; c'est un cliché où j'apparais entourée des rappeurs de 1995. Bien sûr, je leur ai demandé leur permission et ils ont tous acceptés. J'ai fais promettre à Marion de ne pas la faire divulguer sur le net. On ne sait jamais.

Moi : Je sais. C'est quand que tu débarques à Paname ?

La vie ici est superbe. J'aime mon travail, Eric mon patron est vraiment sympa et Zoey la seconde serveuse est très gentille. Elle m'a d'ailleurs invité chez elle durant le week-end pour qu'on prenne l'apéro.

Marion : Je ne sais pas trop... En parlant de débarquement, tes parents ont déboulé chez moi, figure-toi !

Ah, je me disais bien que ça allait arriver un jour ou l'autre. Malgré le fait que je leur ai promis que je n'étais pas chez ma meilleure amie.

Moi : Mon Dieu, je suis désolée ! Ils ont dit quoi ?

Marion : Bah ils ont parlé longtemps avec mes parents. Ils croient tous que tu es allée chez Clément.

Je pousse un soupir. Mes parents sont irrécupérables... Clément est mon meilleur ami, même si nous sommes restés ensemble cinq mois. Notre relation n'a pas marché et pourtant, ça peut paraître dingue mais c'est avec lui que j'ai perdu ma virginité. C'était en terminale.

C'est vraiment spécial, mais après notre rupture on était encore bien proches alors on a continué à se parler, à traîner ensemble. Puis finalement, on est devenu meilleurs amis.

Marion : D'ailleurs, il devrait t'envoyer un message, vu que tes parents ont sûrement dû débarquer chez lui.

Moi : Merci beaucoup, en tout cas. Je suis désolée pour mes parents.

Il y a un petit moment de blanc à l'autre bout du fil.

Marion : Ouais, pas grave. Mais tu devrais penser sérieusement à appeler tes parents. Ça urge, crois-moi.

Je lui fais promettre à contrecœur que oui, je vais appeler mes parents. J'appréhende un peu à vrai dire. Deux mois que nous ne nous sommes pas parlé. Ça promet d'être mémorable. Je finis par raccrocher alors que je pénètre dans mon immeuble. L'ascenseur est enfin réparé. J'y rentre alors qu'un couple se trouve à l'intérieur.

J'insère ma clé dans la serrure et ouvre la porte. Je débarque dans le salon et voit Antoine allongé de tout son corps sur le canapé, une canette de bière posée sur la table basse.

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant