CHAPITRE DIX-HUIT - Le calme avant la tempête

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Je me réveille tout doucement en papillonnant des yeux. La première chose que je voix est une grosse touffe de cheveux blonds juste devant mon nez et mon cœur chavire lorsque les souvenirs de la veille me remontent à l'esprit : Ken m'a ramené chez lui et nous avons passés la soirée à discuter ou à nous cajoler. J'avoue que jamais je n'aurais pensé être aussi proche de mon rappeur préféré et malgré tout, je n'arrive pas à démêler le bien du mal. Qu'en pensera Mohammed ? Je me rappelle le nombre de fois qu'il m'a mis en garde avec les relations avec les gars de 1995.

Je commence un débat invisible dans mon esprit avant que je ne me rende compte dans quelle position je suis. Mes jambes sont entremêlées à celle de mon beau blond et ma tête est plaquée contre son torse musclé tandis que son bras m'entoure la taille. Mes joues s'empourprent directement et je me mordille la lèvre nerveusement.

Ken : Hmm... Cara..., gémit-il

Ok, ça devient plutôt gênant là. Je tourne doucement ma tête vers lui et le détaille silencieusement en souriant bêtement. Je me sens juste comblée d'être allongée avec lui.

Ken : Je te vois, tu sais.

Je sursaute et me redresse alors qu'il ouvre ses yeux, un sourire moqueur sur les lèvres, content de sa petite blague.

Moi : Putain Ken ! T'es con.

Ken : Oh aller, tu peux continuer à me mater tranquille.

Je roule des yeux tandis qu'il se redresse à son tour en venant déposer ses lèvres sur mon épaule et au creux de mon cou, ce qui me fait frissonner. Je rejette la faute sur mon maudit corps qui ne peut s'empêcher de réagir au quart du tour !

Ken : Bien dormi ?

Je hoche la tête en balayant sa chambre du regard. Elle est vraiment plus en bordel que celle de Mo. Je jette ensuite un regard à son réveil et découvre avec amusement que nous formons un beau duo de marmottes. Ken baille à s'en décrocher la mâchoire et se lève. Il s'en va dans le salon en se grattant les fesses. Très sexy.

Une fois hors de vue, je me laisse retomber sur le matelas en soupirant d'aise. Cela fait longtemps que je ne me suis plus sentie comme maintenant. Ce sentiment m'a manqué et j'ai de la peine quand je remarque que la dernière fois où j'ai éprouvé pareille sensation, c'était avec Clément.

Clément.

Sa simple pensée me fait regretter les évènements passés lorsqu'il est monté à Paris. Il n'aurait jamais dû venir, il n'aurait jamais dû m'offrir ce cadeau empoisonné et il n'aurait jamais dû me cracher toutes les choses qu'il m'a dites. Je regrette tellement.

Ken : Bon, tu vas bouger ton joli cul de mon lit ?

Mon rire cristallin lui répond. Je finis par me lever en ajustant le tee-shirt que Ken m'a prêté pour la nuit et le rejoins dans le salon. Il est afféré dans la cuisine et prépare sans doute le petit déjeuné. Je m'approche lentement et me place à côté de lui. Il fait cuire du bacon.

Moi : Qu'est-ce que t'as prévu aujourd'hui ?

Ken : Hm, je sais pas... peut être que je vais passer une journée avec une jolie fille à mes côtés.

Je hausse les épaules d'un air détaché et lui pique une tranche de bacon cru. J'aime tellement ça que je pourrais en manger à chaque repas. Je repars dans le salon, sentant bien le regard de Ken sur moi. C'est une des rares fois où mon emploi du temps me permet de rester tranquille sans rien faire. Si on oublie les courses et d'autres petites affaires.

Mon rappeur revient quelques minutes plus tard avec le petit déjeuné préparé et on s'installe maladroitement sur le canapé, devant la télé. Tandis qu'il mange, je laisse mon regard divaguer sur lui. Il est vraiment beau. Et j'ai une grande chance d'être à ses côtés. Mais une question trotte dans mon esprit : sommes-nous un couple ? Aucun de nous deux n'a abordé le sujet et j'avoue que je n'ose pas trop précipiter les choses.

Au détour d'un trainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant